Acheron
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Le Gardien
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Le Gardien


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MessageSujet: Pour vous donner une idée...   Pour vous donner une idée... Icon_minitimeSam 30 Juin - 17:46

Pour vous donner une idée... Image310

Journal de bord, jour 1


Tous les passagers ont embarqué sans encombre. Nous comptons 1493 passagers, 346 en première classe, 292 en deuxième et 855 en troisième. Ce devrait être une traversée tranquille. L'équipage est sérieux et expérimenté, 488 hommes sous mes ordres. Ce sera mon dernier voyage avant la retraite...

Journal de bord, jour 2


Les machines ont été lancées. Nous les faisons tournés à 75%, ce devrait être suffisant. Vitesse de croisière : 16 noeuds.

Le repas d'arrivée a été riche en papotages et autres mondanités sans intérêt. A ma table, la Duchesse Du Prioré et son cher époux alcoolique, le Docteur Ferdinand Montagne, un curé dont je n'ai pas retenu le nom, un soit-disant poète, Ernest Danti, une petite jeunette, Lucie quelque chose... il faut vraiment que je fasse plus attention à ma mémoire.
Dans les quartiers des pauvres, pas de soucis pour le moment.


Journal de bord, jour 3


Vitesse : 16 noeuds

Nous avons une fuite dans la cale 6 et la 3ème classe se plaint des rats. Nous avions pourtant bien préparé la dératisation avant le départ et les cales de marchandises sont scellée. C'est étrange qu'il y en ait autant. Nous avons isolé les parties les plus infestées.

Je soupçonne la jeune Lucie d'être tombée sous le charme du poète à deux sous.

Journal de bord, jour 6


Nous avons du ralentir les machines à 50%, vitesse : 9 noeuds

Nous avons eu trois jours difficiles. Les avaries causent des dommages inexpliqués dans la coque. Tout le monde travaille d'arrachepied et la fatigue commence à se faire sentir. Mon second semble bien secoué par les évènements, ce n'est que son troisième voyage.

Journal de bord, jour 7


La tension monte, 4 jours sans un rayon de soleil. La pluie est trop forte, nous avons du stopper les machines.
Il semblerait qu'une épidémie se soit déclenchée dans la 3ème classe. Pas de victimes pour le moment. Il m'a fallut presque trainé de force le médecin pour qu'il accepte d'intervenir. Les malades ont été isolés dans les soutes 5 à 9. Les rats sont certainement la cause du problème.

Journal de bord, jour 9


Nous avons pu faire redémarrer les machines mais les instruments semblent comme affolés. Nous ne pouvons presque pas bougé au risque de percuter des récifs.
Nous avons déjà 11 morts et le toubib n'arrive toujours pas à établir de diagnostic. Je le soupçonne de passer plus de temps avec la duchesse que sur ses analyses. Nous sommes obligés de jeter les cadavres à la mer pour éviter la propagation.
Le curé semble dans tous ses états. Il prie en permanence.
Un homme de la deuxième classe est venu me trouver. Il a une étrange cicatrice sur le visage et porte des lunettes foncés. Je pense à le faire surveiller de prêt.

Journal de bord, jour 10


Les machines sont toujours à l'arrêt.
Les passagers commencent à s'inquiéter.

Des lumières étranges ont zébré le ciel toute la nuit. Certains passagers se plaignent d'entendre des bruits étranges, je crois que tout le monde devient fou.
Nous avons recensé 38 morts, dont deux dans la 2ème classe. L'épidémie se propage. A ce rythme, je n'aurai bientôt plus personne à ramener.

Journal de bord, jour 11


Plusieurs hommes de l'équipage ont disparu comme par enchantement. Auraient-ils sauté par dessus bord ? D'autres commencent à présenter les mêmes symptômes que ceux foudroyés par l'épidémie.
Nous avons constaté de nouvelles fuites dans la coque. Je n'aurai jamais assez de personnels pour pallier à tout et la pluie ne s'arrête toujours pas.
Nous avons condamné les ponts 6 et 7 par mesure de sécurité.
En première classe, bien que les hommes et les femmes soient un peu enervés par le retard occasionné, leur plus grosse préoccupation reste leur impossibilité de sortir tant la pluie est tenace.

Journal de bord, jour 13


Ca y est l'épidémie touche tout le bateau. 2 femmes et 3 enfants de la première classe sont morts cette nuit. Le médecin, pourtant si terre à terre semble montrer des signes d'angoisse. Le curé a disparu à son tour.
J'ai croisé l'homme à la cicatrice, il semble plus blanc que la première fois que je l'ai vu et ses mains tremblent. Serait-il malade ?
J'ai dû fermé les écoutilles 2 et 4, nous avons des infiltrations d'eau.

Journal de bord, jour 15


Je suis malade à mon tour, environ 150 morts et deux fois plus de malades. J'ai l'impression d'avoir des hallucinations. Je vois des hommes passés à travers les murs, ils sont comme... transparents. Ce doit être la fièvre. Il faut que je me concentre.

Journal de bord, jour 17


Je ne vais plus tenir longtemps. De nombreuses personnes ont disparu. Cette nuit, j'ai cru voir le curé et l'homme étrange sur le pont en train de se battre... avec... rien... je n'ai rien vue, c'est la fièvre.

Journal de bord, jour 19


La pluie a cessé d'un seul coup. Certains hommes disparus sont revenus et tous les malades commencent à guérir. Le médecin dit que la pluie devait être toxique et que les médicaments qu'il a donné devrait annuler tout cela, il n'exclut pas la piste des rats.
Je ne suis pas le seul à avoir eu des hallucinations. Le toubib dit que c'est la fièvre.
Nous allons pouvoir faire repartir les machines et rentrer.

Journal de bord, jour 21


Machines à 79%, vitesse 18 noeuds.

Les instruments de navigation sont revenus à la normale. D'après mes calculs nous avons dérivé de prêt de 1000 miles. Comment est-ce possible ?
Tout le monde est rétabli. J'ai suffisamment d'équipages pour que nous puissions nous rendre à terre. Les vivres devraient être suffisantes si nous faisons attention.

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MessageSujet: Re: Pour vous donner une idée...   Pour vous donner une idée... Icon_minitimeMer 11 Juil - 3:52

La nuit avait entièrement recouvert le domaine de La Clemardière, et le vent frais de ce début de printemps faisait bruisser les feuilles des arbres du parc....
L'immense jardin à la française, aux coupes sévères et rectiligne, prenait une allure funèbre, et de la beauté figée de la nature domestiquée ne s'exprimait aucune vie. Seuls quelques rayons égaré de la lune pâle, tombant sur la statue au centre du parc, conferaient à la jeune nymphe de marbre blanc un aspect presque humain...

Accoudé au balcon, malgré la température, le comte de la Clemardière, finissait son verre de Cognac, du même que celui dont il s'enivrait tous les soirs depuis la mort de son épouse, Clothilde.
Jour après jour, il déperissait lentement, dans le grand manoir vide qu'était devenu le domaine, car il s'était toujours senti responsable de la mort de son épouse.

Il se rappelait chaque nuit, ce jour funèbre où la sage femme était venue et avait pronostiqué une grossesses difficile.
Le médecin lui avait ensuite confirmé que son épouse n'était pas en état de mettre à terme son enfant et, honte suprême, lui avait conseillé de donner à Clothilde des tisanes d'armoise, pour stopper la grossesse.
La fureur du comte était telle qu'il menaça le docteur de mise en accusation...Son fils, son héritier, naîtrait comme tous les De la Clemardière: en bonne santé, dans la chambre du manoir.
Mais lorsque la sage femme en larme lui apporta le linge sanglant, il comprit enfin que ni la colère, ni l'orgeuil ne sont bons conseillers...et que la solitude serait desormais sa seule compagne.

L'alcool lui procura une sensation agréable et douleureuse à la fois, en coulant au fond de sa gorge...Ce soir peut être, il ne ferrait pas de rêve.

Poussant la porte fenêtre qui le conduisait à son grand lit, vide et froid comme une tombe, il écarta avec peine les longs rideau mauves qui claquaient au vent nocturne pour refermer la baie vitrée derrière lui...
Le frolement de l'étoffe contre son visage lui rappelait les fois où Clothilde se glissait derrière lui pour le surprendre et s'amusait à poser ses deux mains sur ses yeux...

Le vent s'engouffra violement dans la pièce tandis que le tissu lui fouetta la visage, couvrant sa vue quelques instants, le temps que le rire cristallin résonne dans la pièce...comme autrefois..
Tournant la tête avec effroi, il laissa claquer la porte fenêtre au vent, dont le souffle se faisait plus en plus violent, éteignant par la même la bougie de suit posées près de son chevet...
Le rire retentit à nouveau, d'une pureté surnaturelle...


- Clothilde ?

Un froufrou de tissu et le grincement du parquet ciré répondirent à cet appel...
Tout à fait dégrisé, le comte franchit la grande porte qui menait sur le palier, et partagé entre la terreur et l'espoir, il quitta la pièce pour se rapprocher de la source du bruit.
Sur le palier, une silhouette de femme, familière et diffuse semblait l'attendre. Le rire retentit à nouveau et la forme disparut dans les ténèbres....


- CLOTHILDE !

Heurtant une chaise, les yeux exorbités, De La Clémardière prit la direction du boudoir de sa femme: la poignée n'avait jamais été touché depuis la mort de la comtesse et la porte restait hermetiquement close...Pourtant, la silhouette l'avait bien ouverte.
Fouillant avec rage dans sa poche, il en sortit la clé qu'il fit tourner dans la serrure...La porte grinça et s'ouvrit sur une salle obscure...Tout était resté en place, à l'endroit même où Clothilde l'avait laissé...


- Edmond....

Le murmure semblait venir de la pièce entière et glaça le sang du comte...

- Clothilde...
- Edmond..
- Clothilde où es tu ?

Les mains glacées de la femme se posèrent sur le visage du comte, et les doigts fins et translucides caressèrent ses cheveux ebourriffés...

- Edmond je suis...si seule...Edmond...rejoins moi...

Le comte tenta de se saisir d'une des mains qui lui courrait dans les cheveux, mais n'attrapa que le vide...Son regard se porta alors vers le grand miroir en pied, au fond de la pièce...La femme était là...SA femme, plus belle et plus désirable qu'elle ne l'avait jamais été dans sa robe de soie rouge...A mesure qu'il se rapprochait d'elle, elle s'estompa jusqu'à disparaître entièrement...Les mots sussurés lui revinrent à l'oreille..."Rejoins moi"...
A quatre pattes, sanglotant comme un enfant, le comte se rapprocha du grand miroir, tendant les doigts vers la surface lisse et poli de l'objet...




L'inspecteur Dermeau avait déjà eu affaire à un certains nombre de crime sordide durant sa carrière, et les histoires des domestiques tuant leur patrons dans un accès de colère étaient pour ainsi dire monnaie courante...
Le seul problème est qu'après vérification, tous les alibis des serviteurs avaient été confirmé,et personne n'avait pu rentrer dans le domaine cette nuit...Il était peu probable qu'avec la quantité d'alcool que De la Clémardière avait ingurgité il ait parcouru une longue distance...
L'agent responsable de la battue dans le bois du parc s'approcha doucement du policier...


- La battue n'a rien donné patron....
- Cherchez encore, il doit pas être loin l'animal...
- Entendu...Quand même, vous trouvez pas ça bizarre, ce type qui disparait comme ça, sans laisser de trace, sans prendre d'affaire, rien...
- Je ne me pose jamais ce genre de question, Plantier, je fais mon travail, c'est tout...

Il bourra sa pipe d'un air maussade et s'approcha du grand miroir du boudoir...Son pied rencontra une surface lisse et il recula instinctivement.
Sur le sol gisaît, un petit morceau de soie rouge....
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