Hôtel de Ville de Paris

Balbu recopia sa découverte dans un calepin qu'il sortit de sa veste, mieux valait se montrer prudent, car même si ce dernier avait bonne mémoire, cela ne l'empêchait pas d'oublier l'une ou l'autre information.

Se tournant vers Luna, il chuchote :"Bien , nous avons ce qu'il nous faut, sortons de cette endroit."

Tous deux firent demi-tour et retournèrent dans le hall où Coraline était censé monter la garde.

Bien que cela ne soit pas prudent - mais que m'importe la prudence ! - je jette un œil sur le gardien. A-t-il vu, lui, la créature ?

Je me glisse dans la pièce, de plus en plus curieuse, et vais voir de plus près ce qu'il en est du gardien...

J'affiche une mine de dégoût devant ce spectacle qui heurte ma sensibilité. C'est tout sauf beau... Ou alors selon la conception moderne du beau, peut-être. Je n'ai jamais aimé la modernité, de toute façon...

La créature qui a fait cela fait honte à toutes celles de mon espèce. De plus, elle ose chasser là où je suis, la vermine !

Une bonne correction s'impose... ou pas.

J'hésite. Balbu et Miss Luna m'attendent mais j'irai bien à la chasse à la sirène...

Bah, je la retrouverai sûrement.

Je descends retrouver les deux créatures de la nuit, délaissant mon poste sans crainte puisque le gardien ne garde plus rien que le propre regret de ce qu'il fut. Le pauvre, après une mort pareille, il doit sans douter hanter les terres d'Achéron...

Tout en retournant sur mes pas, je m'interroge. Je suis devenue bien indifférente depuis mon retour d'Achéron. Quelque chose en moi semble cassé, mais quoi ?

La réponse perce mon coeur, soudain, tandis que je me rappelle la symbiose qui semble unir Balbu et Luna. L'amour, bien sûr. Il me manque l'amour...

Dans un premier temps, décontenancé par l'image qu'il apercevait, Balbu se demandait ce qu'il s'était passé.
Puis il s'approcha de Coraline et lui demanda en chuchotant:
"Je ne sais ce qu'il s'est passé ici, de notre côté, nous avons trouvé ce que nous cherchions. Rentrons chez moi, il est inutile de nous attarder ici."
Il eut un regard pour le mort et ne put s'empêcher de faire le signe de croix destiné au défunt.

Tous trois refranchirent le portail de la même manière qu'à leur arrivée.
Après s'être assuré que personne d'autre n'était dans le rue, Balbu proposa à Luna de se retransformer en humaine et de se rhabiller.

Ils se dirigèrent ensuite au coin de la rue afin de héler un fiacre et repartir à l'appartement du vampire.

Dans le fiacre, je raconte ce que j'ai pu voir. Je narre tout cela le visage tiré par la colère et le dédain, bien que je ne fasse pas part de mes sentiments personnels.

appartement de Balbu