Sombre destinée

Fatigué comme si il n’avait pas dormi, comme tous les matins, ces horribles cauchemars l’empêchant d’avoir un sommeil reposant. Au moins aujourd’hui ce n’est pas un cauchemar qu’il l’a réveillé, enfin ce n’est pas plus réjouissant.

La tempête faisant rage dehors reflète bien l’humeur qu’il tient depuis plusieurs jours, les bruits ambiant n’avait rien de rassurant mais il y est habitué. Son mal être grandissant ne lui laisse présager rien de bon pour son avenir immédiat, en plus de ces nuit agitée, ces réserves diminue, et maintenant mère nature qui s’en mêle.

Il se leva et chercha dans ces réserve de quoi manger, ce n’était pas la première nuit qu’il passait la nuit ici mais il n’en resterait probablement peu d’autre. Il devrait retourner en ville chercher de quoi manger.

"Mais pas dans cette tempête."

Le grincement de la porte résonnât dans les ruines de la chapelle reteins l’attention de notre homme.

"-Si seulement cette porte était au sol, le vent ne me poserait pas de problèmes.
-Attend il y a autre chose que la porte, écoute.
-des bruits de pas.
-qui ce risquerait ici dans cette tempête ?"

La porte grinçait toujours au vent, tandis que les bruits de canne qui accompagnaient le marcheur se faisaient de plus en plus proches.

Tac...Tac...Tac...

Le bâton martela le bois avec maladresse, tandis que la silhouette, un chapeau engoncé sur la tête franchit le seuil de l'église, faisant racler sa canne sur le sol de pierre.
A sa démarche, on pouvait le penser aveugle, mais pourtant, malgré l'obscurité, il tourna la tête vers Oj qui fût persuadé d'y voir un sourire s'y afficher

- Sale temps, hein ?

Sir oj examina le nouveau venu, la façon qu’il avait de faire racler sa canne sur le sol, ca ne pouvait être que :

" Un aveugle " pensa-t-il

Puis il se mit à douter que ce soit le cas au moment où l’homme tourna la tête dans sa direction. Le sourire qu’il apercevait sur le visage de l’aveugle ne le rassurait pas.

-Vous avez raison, l’aveugle.

"Comment avait-il réussi à s’aventurer jusqu'à la chapelle seul et par cette tempête et surtout pourquoi."

-Ce n’est pas un temps idéal pour aller se promener.

Oj se leva et se rapprocha de l’aveugle en faisant un détour pour vérifier si son visiteur était bien aveugle.

-Dite-moi donc ce qui vous amène-ici, dans cette chapelle en ruine ? Lança-t-il, suspicieux, à cette homme qui ne craignait pas la tempête

Le vieillard aux étranges lunettes rondes grimaça un sourire hideux en tournant la tête en direction d'Oj...

- Hé bien ! Laisserais tu un vieillard prendre la pluie alors que la tempête se lève ?

La canne du vieux mendiant en haillon frappa un banc de bois mité avec force, comme pour en tâter la solidité

- Keuf..heuf...Mmm...Une coquille vide cette chapelle...Un lieu saint ou personne n'habite...Triste ce symbole, non ? Parfois, on prétend être quelque chose et servir une cause, mais au fond, on s'aperçoit que l'on échappe pas à la règle...On est pourri de l'intérieur comme tout le monde...

La grimace du vieillard se fit plus large alors qu'il semblait "regarder" Oj dans les yeux....

- Moi aussi, je croyais servir quelque chose autrefois....

Quand il vit le sourire malsain du vieillard, il hésita entre mettre cet homme, qui n’inspirait pas la confiance, dehors ou l’inviter à rester. Il abdiqua finalement quand il prit en pitié le soit disant aveugle lorsqu’il tâtait un banc miteux avec sa canne. Il prit sur lui même et le guida sur un banc en moins piteux état que les autres.

-Ne rester pas debout, lui proposa Oj d’un ton au transparaissait sa méfiance envers cet inconnu qui avait fait éruption dans sa vie.

N’attendant pas que le vieil homme s’assoit, Oj retourna fouiller dans ses maigres réserves et en sortit deux miches de pain et du fromage. Puis il s’assit par terre devant le vieillard et lui tendit une miche de pain.

-Déjeuner avec moi, et pendant que nous nous restaurerons, vous me raconterez votre histoire.

"Ça m'occupera"pensa-t-il

Cet invitation n’ayant que pour but de lever l’ennui qui l’accompagner depuis qu’il avait trouvé refuge ici.

- Ha ha, volontiers, jeune homme...Volontiers....Rien de tel qu'un petit gueuleton, un soir d'orage, le jour même de l'anniversaire de la destruction de cette chapelle...Amusant hein ?

Le vieillard dévorait la nourriture à belle dents sans aucune manière

- Mon histoire à moi, elle n'a pas beaucoup d'intérêt...Tu sais, à un moment j'étais riche...Comme toi tu fûs, à un moment, sain d'esprit....Ho ? Tu t'étonnes ? Ne t'en fais pas, ce n'est pas fini....Oui, oui, je sais ce que tu vas dire...Je vais très bien, patati patata....Ils disent tous ça au fond...Mais la vraie réponse, c'est que tu es zinzin....Ha ha ! Comme moi....

- Comment pouvez-vous-le …

Oj s’interrompit, il ne voulait pas confirmer qu’il avait des soucis avec sa santé mentale. Mais c’est homme semblait le connaitre alors que la réciproque n’était pas vrai. Comment était-ce possible !

" Je me serais souvenu d’un mendiant pareil, surtout si je lui avais parlé de moi "

Tout en mettant à la bouche le bout de fromage qu’il venait de couper, une grimace de dégout apparut sur son visage en voyant le vieillard manger comme ca. L’appétit coupait par ce spectacle, Sir oj rangea son fromage et le pain qu’il lui restait, avant de demandait :

-Alors aujourd’hui c’est l’anniversaire de la destruction de cette chapelle, je l’ignorais. Savait comment elle a-t-elle était détruite ?

Cette question ayant seulement pour but de ne pas parlait de lui.

Le viellard pouffa de rire...

- Parce que je l'ai vu pardi ! C'est bien pour ça que je suis aveugle ! Ha ha ha !!! Un jour que j'en avais marre de voir tout ça, je m'suis dit, mieux vaut rien voir du tout et paf....Une fourchette dans chaque oeil !
Pardi, j'ai beuglé comme un boeuf qu'on châtre....Pensez ! Une fourchette dans l'oeil ! Ha ha ! Mais ça ne marchait pas...Ho non...Je les vois encore vous savez....Alors j'ai fait avec...J'avertis les jeunes gens comme vous...Sur qui ça va tomber...D'ici peu...

Ce que le vieil homme disait faisait écho avec ce qu’il ressentait depuis quelque jour. L’homme qui se tenait devant lui n’était pas normal, il avait survécu à une agression fortuite de fourchette dans les globes oculaires. Et en plus il disait qu’il les voyait toujours mais de quoi voulait il parler. Ce qui fit encore grandir son mal être.

-De quoi voulez vous m’avertir, Vieil homme, à moins que ne soit des menaces !

- Des menaces ? Oui...En quelque sorte...Des menaces planent sur vous en effet...Mais viendraient-elle d'un innocent vieillard...Vous me casseriez d'une main si vous le vouliez...
Je parle des âmes damnées...Demain..Demain votre route vous menera sur les chemins perdues d'une ancienne tragédie...Vos pas fouleront les os et votre souffle respirera la corruption de temps anciens...Lorsque tout espoir sera perdu, vous aurez le choix de céder ou de vous tourner vers celui que vous croyez porter en vous....Vous croyez oui...ha ha...vous croyez...

La porte de la chapelle fût happée par un vigoureux coup de vent et claqua avec force dans l'ancienne église...Le choc attira immédiatement l'instinct d'Oj qui tourna la tête l'espace d'une seconde.
Lorsque son regard se porta à nouveau là où se trouvait le vieillard...il n'y avait plus personne...

Quand le regard de Sir oj se posa sur le vieil homme, il fut surprit de ne pas le trouver la où il devrait. Oj se leva d’un coup et regarda autour de lui. Aucune trace du vieil homme ! Comment était ce possible. La panique le gagnait, il n’avait rien entendu, pas un son. Comment c’était possible ! Personne ne peut disparaitre sans laisser de trace.

" Reprend toi, Calme toi et réfléchit "

Oj s’exécuta, la disparation du vieil homme n’était pas normale. Ses cauchemars prenaient vie. Que faire ? La chapelle ne semblait plus être sur. Il fallait donc partir.

Oj rangea ses maigres effets personnels. Puis il se dirigea vers la porte branlante de la chapelle. La pluie lui fouetta le visage, la tempête était toujours aussi violente.

" Je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée "

Il se mit a marchait dans la tempête sur le chemin qui s’éloigner de la chapelle.

[Rendez vous au scenar IX, la silhouette, c'est toi ]