Rencontre prévisible [Morganne / Auguste]

Cela faisait trois nuits à présent que Mademoiselle de Winter s'était présenté à lui. Il avait essayé de ne pas y penser, mais l'idée d'être poursuivi à nouveau le hantait. Auguste avait contacté dès le lendemain un ami artiste qui connaissait du beau monde. Il avait prétexté une passion envers la sœur de Morganne, ce qui avait fait rire son ami, et il avait accepté de le rencontrer ce soir là pour lui parler de cette famille.

Légèrement anxieux Auguste sorti donc ce soir là, afin de retrouver l'artiste dans un bar. La nuit tombait, il faisait un peu froid car la journée avait été humide. Auguste songea qu'il devrait peut être s'enquérir d'une paire de gants, mais son pécule ne lui permettait pas cette envie pour le moment. Chemin faisant, il essayait de se détendre, mais chaque fois qu'il entendait un bruit de pas dans la rue, il ne pouvait s'empêcher de se retourner. C'est finalement par devant que vint le danger.

Alors qu'Auguste se retournais sans arrêt dans la rue, Morganne se plaça silencieusement devant lui. Elle se régalait d'avance de la peur qu'elle allait procurer au jeune homme, en espérant toutefois qu'il n'allait pas mourir de peur.

-Bonsoir Auguste, j'ai décidé de vous donner une dernière chance et même de négocier ce contrat... Si vous n'êtes pas intéressé par mes charmes, peut être que Dame Argent vous intéressera plus...

Le sourire qu'affichais Morganne alors caché par la pénombre, devait être du même type que celui du diable qui tenta Faust...

Morganne apparu soudainement aux yeux de Auguste qui venait de se retourner une fois de plus. Elle était là, devant lui, bien réelle. Surpris, il s'arrêta d'avancer et entama un mouvement de recul.
Alors qu'il s'apprêtait à faire demi tour, la jeune femme réitéra sa proposition. Elle semblait toujours aussi déterminée à lui demander ses services, mais cette fois-ci, elle lui faisait miroiter une somme d'argent.

Auguste réfléchit un instant, le contrat pouvait devenir intéressant.Puisqu'elle semblait si intéressée par ses services, peut-être pourrait il retourner la situation à son avantage. Il s'inclina élégamment devant Morganne.

-Mademoiselle...

Puis il se releva.

-Peut être pourrions-nous parler de tout ceci autour d'un verre. Je me rendais justement au bistrot que vous voyez en face. Il serait fort judicieux de vous joindre à moi si vous souhaiter discuter affaire.

Morganne hésita quelques secondes ...

*Discuter du contrat, oui...Mais se faire voir en public sous cette apparence... En même temps, il ne serait pas difficile de se faire respecter, puis a cette heure il ne doive pas avoir les idées claire...Qui ne tente rien n'a rien...*

-Soit mais laissez moi juste le temps de mettre mon chapeau...

Le chapeau de Morganne était composé d'un voile noir qui masquais son beau, mais malgré tout inhumain, visage. Elle entra dans le bistrot en compagnie d'Auguste...

-Naturellement

Précédant Morganne, Auguste pénétra dans le bistrot et y chercha son ami du regard. Il ne le trouva nulle part, certainement en retard comme bien souvent. L'endroit se nommait le Sang Vert et n'était pas toujours recommandable pour une dame. La pièce était de petite dimension, meublée sans prétention et peuplée d'hommes qui fumaient en dégustant divers breuvage. Il aperçu une table libre et fit un signe du menton en sa direction à l'adresse de Morganne.

Il remarqua que beaucoup de regards s'étaient tournés vers eux. Il était habitué à venir ici mais n'avait jamais été aperçu en la moindre compagnie féminine. D'ailleurs, pas une seule femme n'était présente ce soir là. Auguste redressa la tête, d'un air fier et sur de lui, avançant jusqu'à la petite table miteuse, située dans un recoin sombre.

Morganne s'assit à la table, le fait d’être entouré d’homme l’amusait, elle se sentais importante car tout les regards, se tournais vers elle , mais pas question de se laisser griser avant d’avoir fait signer le contact a ce jeune homme si peu ordinaire…

Elle commanda… -Un thé au citron, je vous prie…

Attendis la commande d’auguste puis lui parla Affaire
-Votre travail consistera a me représenter pendent les heures du jour et là ou je ne peut m’aventurer. Que dites vous d’un salaire mensuel de 250 francs ?

[1000 francs a l’époque c’est une sacrée somme. La c’est ¼ de cette somme donc ce n’est pas négligeable]