Theatre Cleonte, rue de la Huchette

Pour Gwendanael

L'homme se frotta l'arriere du crane avec la main gauche....et agita la tete en signe d'ignorance

- A vrai dire. Je n'en sais encore rien...Mais il m'a l'air pour le moins suspect.
J'opte pour le couple de voleur, puisque j'ai assiste a leur petit numero : tandis que Madame retient ce coquin de coureur de jupon qu'est mon employeur, l'autre part en direction des bureaux...
Mais quelque chose me dit que ca n'a rien a voir avec l'affaire pour laquelle j'ai ete paye...
Et vous que faites vous ici ?

Lucien écarta le rideau. Il se rassit près du directeur "artistique" et lui sourit lorsque celui-ci se retourna vers lui, l'air agacé. En même temps il pensait :
"Artistique, mon oeil ! Maintenant je sais que tes choix pour les actrices principales se révèlent sur l'oreiller."

Il ne pensait pas utile de fouiller Brande. Sa visite dans le bureau lui en avait assez appris. Avant de se replonger dans la pièce, il regarda Cassandre. Il lui ferait part de ses découvertes. Il faudrait aussi la prévenir de ce qui avait retenu son attention lorsqu'il se trouvait dans le couloir. Il pensait être au moins repéré, sinon surveillé. En était-il de même pou Cassandre ? Désormais, ils n'avaient plus la même liberté.

Par réflexe, il vérifia que son surin était toujours dans sa poche. Il l'avait rarement utilisé de manière agressive, mais c'était un instrument essentiel lorsqu'on avait fait l'école de la rue. Il le gardait par habitude.

Cassandre semblait regarder attentivement la pièce. Lui pouvait se concentrer essentiellement sur leur éventuel poursuivant.

Lucien feint de regarder la pièce mais mobilise tous ses sens pour repérer si quelqu'un les observe. Plus tard, lors de la sortie de la loge, il fixera qui sortira de la loge qu'il a mentalement repéré auparavant afin de savoir qui en sortira.

Pour Lucien et Cassandre

Le flair de Lucien ne lui laissait aucun doute.
Se remémorant les bruits dans la loge voisine et les deux vagues silhouettes immobiles, furtivement aperçues dans les couloirs, il se savait observé...
Le rideau venait de s'ouvrir sur le dernier acte de la pièce, ou le jeune premier rôle sauve l'honneur de la veuve dont il est épris par un duel contre son propre frère...
Toute l'angoisse de l'actrice principale semble s'être entièrement évanouie et la salle semble suspendue a ses lèvres, comme l'est d'ailleurs, Roland Brande.

Pour Gwendanael

Victor Malaine eu un petit sourire complice

- Mademoiselle, si j'exerce le métier de détective depuis plus de 10 ans, ce n'est sans doute pas parce que j'avale la première couleuvre qui m'est servi avec un aussi joli sourire,,,, Drole de façon de profiter d'une pièce en accumulant les allers et retours dans les couloirs.
Vous n'avez rien a craindre de moi, je la ferme conviction que vous n'êtes pour rien dans cette affaire. Du moins...Pour l'instant.
Vous connaissez l'homme que nous venons de voir ?

Pour Lucien, essayer de discerner les deux ombres de la loge d'à côté aurait été un aveu de faiblesse par rapport à eux. Mieux valait, durant la pièce, faire comme s'il n'avait rien remarqué. Une fois le spectacle terminé, il tenterait de surprendre ces observateurs lors de leur sortie. Et, pourquoi pas jouer d'un effet de surprise en les interpellant comme s'il s'agissait de vieilles connaissances ? Ils se sauraient ainsi découverts.

En attendant, Lucien tenta de rester le plus placide possible et regarda la scène du duel ...

La pièce, tragique, se termine sur le suicide de la jeune veuve, qui, sciemment dupée par une perfide rivale, pense son amour mort au cours du duel...
Le rideau tombe sur le corps inanimée de la jeune femme, on pleure et l'on applaudit à tout rompre dans la salle...
Les artistes font leurs dernières révérences après les bis de la foule et Brande quitte la pièce, plus inquiet que jamais...

- Vous m'excuserez dit il à ses hôtes je vais en loge....

La salle se vide progressivement et dans les couloirs, c'est la cohue...Les petits coursiers se pressent pour apporter les fleurs aux premiers rôles et un grand nombre de plis...
Parfois, de grands gaillard bien bâtis attendent, épaule sur le mur, leurs petites amies, danseuses ou rôles mineurs, pour les raccompagner chez elles...
Un garçon pâlot, élégant et gracile, tente de se frayer un chemin dans le couloir réservé aux artistes, il est aussitôt arrêté par un Edmond sévère...

- Mais je... fait le falot avant de se résigner à reculer face à l'austère gardien je voulais savoir si Isabelle avait reçu mon bouquet....

En sortant dans le couloir, doublé par Brande qui n'était pas dans son état normal, Lucien remarqua les différents éléments qui faisaient tâche dans ce lieu mondain où l'apparence comptait plus que tout.
D'abord l'attitude de Brande, ce personnage fat et si sûr de lui qui, d'un coup, semblait troublé, et révélait ainsi une faille. Puis ce jeune homme qui semblait si faible et fébrile entre les jeunes coqs qui attendaient leurs poules.
Mais il tenait absolument à connaître les voisins trop curieux de la loge mitoyenne à la leur.

Il s'empara des différents papiers qu'il avait trouvé dans le bureau et les glissa dans la poche de Cassandre, sans la regarder. Celle-ci, étonnée de ce mouvement brusque, le regarda. Mais il fixait la porte de la loge des observateurs.

"Je suis repéré. Evitons qu'il en soit de même pour vous. Beaucoup de pistes s'offrent à nous, mais nous ne sommes pas assez pour les suivre toutes. Je reste ici un instant. Je vous laisse choisir entre Brande et le jeune homme fragile près des loges. Dès que vous avez besoin de moi, criez mon prénom de manière enjouée. Ca ne fera aucunement tache dans tout ce boucan."

Lucien reste adossé au mur du couloir jusqu'à ce que quelqu'un sorte de la loge. Il se dirigera alors vers lui rapidement, mais avec un air sympathique.

Pour Gwendael

- Ecoutez... Pour être franc, je ne comprends pas un traître mot de ce qui se passe ici et assurément votre présence rend le puzzle encore plus flou.
Alors je vais d'abord me contenter d'appréhender ce lascar là et j'espère en apprendre plus que je n'en sais déjà....
Suivez moi ou restez, je vous demande juste de ne pas rester dans mes pattes une seconde fois....

Tout en parlant, il releva un peu sa redingote, laissant apparaître une luisante matraque....

Cassandre se raidit et ses joues s'empourprèrent : Lucien avait été repéré! Il n'était donc pas prudent pour Cassandre de suivre Brande, et ce malgré son atitude bien singulière...

Prenant son courage à deux mains, Cassandre esquissa un sourire complice de circonstance à Lucien et se dirigea vers les loges...elle ravala son angoisse et apostropha le frêle jeune homme tout en se frayant un chemin jusqu'à lui :

- Constantin! Constantin! Par ici!

Le ton enjoué et l'allure décidée, elle saisit le jeune homme par le bras.

- Quel plaisr de vous revoir mon bon Constantin, et quel hasard de se trouver ainsi dans cette foule! Pardon Monsieur Edmond, Constantin est un de mes plus chers amis. Venez Constantin je vais vous montrer ma loge!

Cassandre bouscula Edmond et entraina le jeune homme vers le couloir réservé aux artistes, en lui adressant un clin d'oeil entendu. A mi-voix elle lui glissa :

-Isabelle a bien reçu votre bouquet, Constantin, soyez rassuré...mais je dois absolument vous parler d'elle et de sa santé.

Pour Cassandre

Le jeune homme fût surpris, presque effrayé par la jeune femme qui se précipitait sur lui avec l'air d'une amie de longue date dont on aurait oublié jusqu'à l'existence...

- Je...a..a...Je..Je parvint il péniblement à articuler avant d'être happé par le tourbillon Cassandre qu'il suivit docilement surtout après que le terrible Monsieur Edmond consente à le laisser passer grâce à l'intervention de son providentiel ange gardien.

Une fois remis de ses émotions, le jeune homme hoqueta

- Vous..Vous me connaissez ? C'est Isabelle qui vous a parlé de moi ? Elle...Elle va bien ?

Pour Lucien

Brande passa en trombe à coté de Lucien en fixant sa montre gousset...Il semblait terriblement soucieux de l'heure et se fit un chemin parmi les cocottes en agitant doucement sa canne devant lui, tel un aveugle se déplaçant, avant d'être complètent absorbé par la mer grouillante du théâtre.
A la loge d'Isabelle Marie, un Edmond menaçant faisait taire tout espoir d'admirateur qui devaient se contenter de laisser leur cadeaux à la porte...

Bientôt, deux amoureux sortirent de la pièce d'où le bagnard se sentait observé. En quelques pas, il était sur eux.

Pour Gwendael

Avisant de la venue de Lucien, le détective rangea vivement sa matraque et se tourna vers Gwendael...

- Peste ! Il vient ! Simulons un couple voulez vous ? Il faut qu'il ne se doute de rien...Le bonhomme a l'air rusé, soyez maligne...

Puis il poursuivit d'un ton badin assez fort pour que Lucien l'entende

- Et si vous voulez mon avis, le théâtre romantique n'a rien à envier au théâtre classique...Trop de débauche sentimentale nuisent à l'intrigue, voilà...

Cassandre s'était arrêtée dans le couloir des coulisses afin de garder en vue Lucien et le couple dont il s'était approché. Elle parlait à voix basse tout en jaugeant la tournure des évènements.

- Chut...parlez moins fort! Je m'appelle Cassandre, et je, hum, disons que je me préoccupe de l'état de santé d'Isabelle Marie. Je me fais du souci pour elle...Plus tôt dans la soirée elle a été prise d'un malaise dans sa loge. Et puis cette histoire de meurtre autour du théâtre, la curiosité malasaine du public, tout cela a dû mettre ses nerfs à mal. J'ai remarqué tantôt un bouquet de lys blancs et votre petite carte sur sa table de toilettes. Si vous êtes de ses amis, je vous suggèrerais de prendre soins d'elle. Je pense qu'elle a besoin de réconfort et de soutien. Vous la connaissez bien? Vous pourriez me parler un peu d'elle?

Le jeune homme pâlit à l'énoncé des malheurs qui risquaient de frappé Isabelle.

- Si je suis un de ses amis ? Je suis un de ses plus fervents admirateur !
Je la soutient depuis ses débuts car je sais qu'elle a du talent et pour tout vous dire....je ferais n'importe quoi pour elle ! [/i] dit-il avec un élancement emporté [/i] Ha si un coquin se risquait à lui faire le moindre mal...Je lui...Je lui...

Il soupira bruyamment.

- Excusez moi... Je suis inquiet c'est vrai...Avec toutes ses rumeurs. J'ai été tenté de la dissuader de faire cette pièce, mais je sais combien ce rôle compte pour elle.
Isabelle n'a jamais eu de chance dans la vie. Ses parents sont morts alors qu'elle avait dix ans, et sa tante, qui la recueillie ne s'occupait guère d'elle.
Elle est parti travailler quatre ans plus tard à Paris et à fait le service dans les cafés de Montmartre. C'est là bas que je l'ai rencontré, lorsque je suis sorti avec mes amis.

Je suis écrivain, voyez vous, mais mes parents se sont toujours opposé à ce projet, mon père veut que je reprenne son aciérie...Qu'irais je faire dans une aciérie, je vous le demande ? Le coté matériel du commerce me révulse...On y rivalise de crapulerie.

Puis j'ai rencontré Isabelle. Elle était fascinée par les spectacles de rue à l'époque et rêvait de partir avec une troupe.
Nos deux destins contrariés se sont croisé et je l'ai aidé, financièrement, le temps qu'elle passe ses auditions.
C'est une jeune femme charmante, attentive, douce et sensible. Je sais qu'elle peut aller loin.
Bien sûr mes parents ont vu d'un mauvais oeil cette union, même chaste, avec une jeune fille sans le sou, mais j'espère que si elle parvient à percer, ils changeront d'avis....
Lors pour l'instant je vais la voir tous les jours où elle joue, et cette occasion semblait être plus importante que toute autre aujourd'hui...

Le calme revenu sur le visage du jeune homme, son regard croisa celui de Cassandre

- Vous croyez qu'elle risque quelque chose ? Elle fait souvent des malaises lorsqu'elle est sous le coup de la nervosité : son cœur a quelque problèmes parfois, mais le docteur a assuré que rien de cela n'était grave...

Lucien était sûr de sa première impression. Ces deux là avaient tenté de l'espionner. Même s'ils jouaient les amoureux transis, il ne fallait pas qu'il se démonte. Mais ils lui étaient supérieurs en nombre et ils pouvaient s'avérer violent. Il se promit toutefois, devant tant de monde, de ne pas sortir son couteau de sa poche, même si le couple s'avérait agressif. Aux yeux du public, il deviendrait la victime, et cela jouerait en sa faveur.

Afin de pouvoir se retrouver en terrain neutre, il héla l'homme de manière assez forte pour que quelques personnes, agacées ou curieuses, se retournent et les regardent un bref instant. Il réitérerai cela plusieurs fois dans la conversation.

"MAXIME, VIEUX BANDIT ! CA FAISAIT LONGTEMPS ! COMMENT VAS-TU ? TU ES EN BIEN CHARMANTE COMPAGNIE !". Puis, se rapprochant, il s'adressa à eux d'une voix plus basse.

"Voilà, maintenant, nous ne sommes plus tout à fait inconnus pour la foule. Je ne vous connais pas, mais vous avez l'air de vous intéresser à moi et j'aimerai bien savoir pourquoi..."

Puis il haussa la voix à nouveau "SANS BLAGUE !", il passa sa main derrière le dos de l'homme et s'adressa a un voisin qui les regardait, apparemment excédé, "C'est un joyeux drille vous savez !". L'interpellé, l'oeil inquisiteur, toisa Lucien et son "ami" de haut en bas.

Il retira prestement sa main du dos de son "espion". Maintenant qu'ils étaient repéré, il y avait peu de chance que le couple devienne agressif, mais il restait sur ses gardes.

Pour Gwendael et Lucien

Le détective jeta un regard torve au nouvel arrivant voulu tenter une amorce d'excuse puis baissa les bras....

- D'accord...D'accord...Vous avez gagné. Je travaille pour Roland Brande et votre comportement m'a paru quelque peu étrange. Rares sont ceux qui ont la possibilité de rentrer dans l'office de Brande qui ne porte pas de jupon, vous pouvez me croire. Et à votre mine, je me doute bien que vous êtes autant membre du monde du spectacle que je ne suis Pape à Avignon.

Je pourrais dénoncer vos agissements rapidement à Brande, mais quelque chose me dit qu'on pourrait s'entraider...

Elle porta les mains sur ses oreilles, pour essayer de ne plus entendre ce bruit atroce qui lui vrille les tympans, mais le geste s'avéra bien vite inutile.

Le sifflement enflait, tournait dans sa tête, la coupant de ce qui l'entourait. Plongés dans leur affrontement verbal et leurs manigances, les deux hommes ne semblaient pas se rendre compte de son malaise. Pâle, elle regarda autour d'elle... rien ne semblait avoir changé...

Pourtant le son était là, néfaste, éveillant une douleur telle qu'elle se sentait faiblir, tremblante. Ce sifflement suraigu, et pourtant si sombre, qui lui étreignait le cœur et lui hurlait dans les oreilles était intolérable et tellement inquiétant...

haletante, elle s'appuya contre le mur, la tête entre les mains, pour ne pas tomber. Elle eut juste la force de murmurer

au secours... aidez moi...

"Une entraide ne serais intéressante que si nous avons les mêmes objectifs. Il faut que je connaisse les vôtres"

Il se retourna vers la demoiselle qui semblait complètement perdue. Sa réponse était saccadée. Peut-être n'avait-elle rien à voir avec cela, comme elle semblait le dire. Mais le naturel méfiant de Lucien le faisait pencher plutôt pour une sorte de variante de l'arnaque du "gentil et du méchant". Ce ne serait pas la première fois qu'une jeune femme, belle de surcroît, se dise complètement étrangère à l'affaire, trop facilement éventée à son goût. "Voilà un manière bien classique de mieux appâter le dindon, et elle joue parfaitement l'oie blanche" se disait-il

Il changea d'avis lorsque cette dernière sembla complètement perdre pied, et frôler le malaise. Il tenta de la retenir avant qu'elle ne s'affale sur le sol et se retourna vers celui qui l'accompagnait quelques secondes auparavant "Mais aidez-moi, bon dieu !"

Faisant un signe visible à Lucien pour lui indiquer qu'elle prenait la direction des loges, Cassandre emboita le pas au jeune intellectuel.
- Vous êtes écrivain?, quelle chance! Je suis moi-même ici en tant que violoncelliste, mais mon oncle tient la librairie de l'Escarboucle, dans le 5ème.
Une pensée jaillit soudain..
- Dites-moi : ne seriez-vous pas le talentueux Constantin Nobleval ?... Mais si! c'est certain! On vous dit jeune et élégant, insoumis et romantique...J'ai lu un recueil de vos poèmes. J'admire beaucoup votre univers à la fois sensible et écorché...
Cassandre faisait la conversation au jeune homme tout en l'entrainant dans le saint des saint des artistes. Ils traversèrent la loge commune sous le regard effarouché des jeunes comédiennes, Constantin masquant avec peine l'émoi de se trouver au mileu de tant de beautés court vêtues. Il était charmant de voir ce galant homme à ce point embarassé, s'amusa t'elle à penser.

Ils étaient arrivés devant la loge d'Isabelle Marie.

- Allez y, toquez à la porte Constantin, et allons lui parler, votre présence la rassurera et lui fera le plus grand bien.

Le hurlement retentit alors et pétrifia Cassandre de terreur.

Pour Cassandre

Constantin fût ravi d'entendre parler avec éloge de son recueil...
Très excité, il ouvrit la bouche pour décrire plus en avant l'essence de son inspiration lorsque le cri retentit .
Fou d'inquiétude, il saisit le loquet à pleine main et le tira frénétiquement en vain : la porte était fermée à clé...

Il tambourina à la porte hystériquement

- Isabelle ! Isabelle !

Un nouveau hurlement lui répondit....
Un courant de panique s'intalla dans les loges et certaines actrices furent prise d'hystérie, joignant leurs cris à ceux d'Isabelle...
Clopinant comme un forcené, Edmond arriva à toute allure et se prépara à enfoncer la porte...

- Nom d'un chien ! C'est une sacrée porte, je n'y arriverai pas seul !

Derrière la porte, on entendait distinctement des bruits de lutte.