Journal de Lady Elderlyne,
Visite de la cathédrale Notre-Dame.
J'étais arrivée dans la capitale française depuis quelques jours à présent. Remise de la fatigue du voyage, malles défaites et contacts pris avec les banquiers de mon père, je pus enfin consacrer une journée à découvrir cette ville qu'on disait de Lumières et dont j'avais tant entendu vanter les mérites.
Mon hotel se trouvait près de la Seine, près d'un marché aux fleurs. Sortant de bonne heure dans le froid de l'hiver, je marchais un peu au hasard et finit, suivant le cour de l'eau verte par arriver aux marches de la cathédrale.
Que dire ?
Bien sûr, ce monument était une splendeur architecturale, malgré les idoles papistes qui le recouvrait. Élévation des formes et de l'esprit, plaisir des yeux et harmonie. Les architectes auraient pu en être britanniques.
Je grimpais les marches du parvis déjà chargées de monde et entrait par une porte latérale.
A l'intérieur, une impression oppressante, de silence baigné dans une odeur d'encens.
A mon goût la décoration paraissait trop chargée et les images des vitraux trop présentes.
Comment se concentrer quand le regard était attiré par les couleurs et les lumières ?
Enfin, je n'étais pas là pour prier. Je dois bien avouer que ça ne m'arrivait que très rarement ces derniers temps.
Lentement, je fis le tour de l'édifice, contemplant l'autel, les cierges et écoutant une choral qui s'exerçait.
Curieusement, une impression de paix finit par prendre possession de mon esprit, et je me posais sur un banc, perdue dans mes songes.
Combien de temps suis je rester là, perdue en moi même ?
Je ne sais.
Le tintement des cloches me tira de ma léthargie. Il était plus que temps de rentrer.