Notre Dame de Paris, 10h20.
Je sors du confessionnal, droite et fière, ma voilette cachant mon regard bleu électrique des quelques personnes venues se recueillir, des curieux plus nombreux. Les regards se tournent vers moi, aimantés par ma magnifique robe violine, par la taille de guèpe que le corset semble juste ajuster. Mais je ne savoure pas ce moment. Je m'y suis habituée, et je sais que cela ne durera que le temps de ma jeunesse qui, déjà, décline. Il est d'autres atouts que la beauté, et dont je suis plus particulièrement fière, d'ailleurs.
Sortant de la cathédrale, je me fais happée par la bise qui fait naitre sur ma nuque laiteuse une chair de poule disgracieuse. Remettant mon manteau d'un mouvement vif et précis, je relève la tête, dans le but de héler un fiacre.
Viktor Von Eggman... L'homme oeuf... Je ne peux m'empêcher de rire doucement à ce nom, avant de reprendre le cours de mes pensées. Je n'en ai jamais entendu parlé. Je demanderai à mon majordome de retrouver sa trace. J'ai mieux à faire que de m'occuper de ces broutilles. M. Lacros, mon couturier, doit passer faire le premier essai de ma nouvelle robe de bal.
[On peut peut-être faire une ellipse jusqu'au moment où mon homme de main/majordome retrouve la trace de l'homme-oeuf]