Scenario IX: L'oeil du chat [Oj, Damien, Lexie]

Damien/Lexie

C'est sous une pluie diluvienne que les deux survivants de l'horrible tanière du scientifique fou traversèrent le petit bois...
Epuisés, trempés, ils n'avaient dû leur survie qu'à leur fuite effrénée, laissant seul dans le terrible incendie qui avait ravagé le manoir, le monstre à visage humain et ses hideuses créatures...

La nuit était tombée depuis bien longtemps sur l'Ariège et les deux jeunes gens avançaient à tâtons dans la forêt de résineux qui semblait interminable: Il fallait se rendre à l'évidence, ils étaient complètement perdus...
L'orage avait éclaté de brusque façon et seul un fou aurait pu s'y promener à cette heure aussi tardive : il était donc inutile qu'il trouve ici la moindre présence humaine secourable....
Pourtant, à quelques mètre, une silhouette engoncée dans ce qui semblait être un manteau de chasse fendait la pluie à pas déterminé, dans une direction inconnue...

C'est le visage grave que Damien avançait dans la foret Ariégeoise. Passant devant Lexie sur le chemin, il ne tentait pas plus de passer pour le chef que pour se retrouver le plus éloigner de cette maison de fou dans laquelle il s'était retrouvé. Ce dérangé de la médecine avait aussi créé un chien de garde mastodontique portant le joli nom d'Olivier qui pouvait courir à une vitesse bien trop grande et avec des crocs bien trop long pour s'amuser à les tester. De ce fait, chaque centimètre entre ce manoir enflammé et le docteur lui allait parfaitement.

Avançant un pas après l'autre, une histoire revint à l'esprit de Damien, l'histoire de la grande marche qu'avait fait 300 soldats russes chargé de traversé la Sibérie. Ils avaient bien réussi à faire un chemin d'un millier de kilomètre dans le froid glacial et la faim et ils n'en étaient pas mort pour autant ... du moins avant qu'il ne meurt tous un par un.

*Foutu Ariège. Si je sors vivant de ce foutoir, le directeur a intéret de me filer une augmentation et surtout des vacances parce que tout ce bordel pour son bourgeois d'ami ...*

Utilisant sa hargne comme carburant, Damien avançait à une vitesse aussi régulière que possible jusqu'à ce qu'une silhouette n'apparaisse au détour d'un éclair. Par réflexe, Damien prit une branche assez solide pour s'en servir d'arme avant de s'en approcher

"Qui est là ?"

Gentil avançait beaucoup trop vite pour Lexie.

Cela lui faisait monter la moutarde au nez, mais elle était bien forcée de se l'avouer: elle n'arrivait pas à le suivre. Les flammes vives lui dansaient encore devant les yeux, comme si elles étaient imprimées sur sa rétine; ses pieds semblaient avancer par eux-mêmes, motivés par la seule pensée de s'éloigner à tout prix de cette boucherie; ses jambes tremblaient comme des feuilles balayées par un ouragan antillais... Et voilà que Damien passe au devant d'elle, marchant comme si les foudres de Zeus propulsaient ses enjambées!

Lexie voulut se laisser choir contre le tronc d'un arbre et se laisser déchiqueter par les monstres de Meryon. Entre mourir de froid, de peur, de fatigue, de faim ou de par les crocs d'un homme mutant, la pickpocket préférait encore la facilité.

Elle le laissa la distancer (non pas par choix, mais par incapacité de le rattraper -ce qui enfonça encore plus le pieu planté dans son orgueil). Lexie parvint enfin à le rejoindre alors qu'il s'emparait en vitesse d'un bout de bois -une arme improvisée- en lançant à haute de voix une requête.

-Qu'est-ce qui se passe, encore, marmonna la jeune femme en levant les yeux vers Damien.

En apercevant à son tour la silhouette, Lexie sursauta et se réfugia dans le dos du légiste. Décidément, elle avait oublié son orgueil dans domaine en feu, et sûrement y brûlait-il...

Lexie avait lu un jour une courte nouvelle où un homme, échoué sur une île, devenait la proie d'un homme qui le chassait... pour s'amuser*. Le général Zaroff et le docteur Meryon dans la même nuit, c'était tout bonnement inconcevable.

-Je vous en prie, ne faites pas de bêtises: je n'ai pas envie de finir l'objet d'une chasse à l'homme récréative... Peut-être devrions-nous attendre d'y voir plus clair avant de parler à n'importe qui?

Comment Lexie pouvait-elle faire confiance à une silhouette qui se promenait dans les bois à une heure pareille, alors que le bois en question était peuplé de créatures dangereuses et qu'il ne semblait pas incommodé par ce détail?

*[HRP oui je sais il y a un léger anachronisme (30 ans +/-)... mais je n'ai pas assez de culture pour trouver quelque chose de semblable et qui collerait avec l'époque...-_- si vous avez des suggestions, ré-éditer me fera un grand plaisir. ^^]

Oj regrettait déjà d’avoir quitté le maigre refuge que lui offrait la chapelle. Depuis qu’il avait levé le camp précipitamment, il n’avait pas arrêtait de pleuvoir. Au début le moindre bruit le faisait sursauter, les paroles du vieil homme l’inquiétaient de plus en plus. Puis la pluie incessante lui endormit les sens, il marchait maintenant sans faire attention à ce qu’il l’entourait, déterminé à s’éloignait le plus possible du vieux messager. La peur le tenaillait de plus en plus. Il sentait que quelque chose allait se passait.

Il ne vit l’individu armé d’une branche que lorsque celui-ci lui demanda son nom. La surprise le stoppa net. Il examina l’homme mais la pluie l’empêchait de le voir plus précisément. Et quand une seconde personne ne fit son apparition derrière la première, il fut pris de panique et il se cacha derrière un arbre.

*Qui peuvent-ils bien être ? Des voleurs, des hommes de l’aveugle ou des voyageurs*

Puis lui revinrent en mémoire les propos du vieillard, il avait dit qu’il se retrouverait sur les chemins d’une ancienne tragédie. Oj redoutait que le vieillard avait raison et sa n’augurait rien de bon. Mais il ne semblait pas que ces personne soit les âmes damnée dont l’aveugle lui avait parlait. Il décida donc de se faire connaitre.

-Un pauvre voyageur, et vous qui été vous ?

Au moins cette chose avait une voix humaine ce n'était donc pas ce foutu loup garou. Toutefois, une personne perdu aussi dans cette tempête, c'était une chose quelque peu troublante et ma crainte n'était que très peu retombée

"Approchez vous que je puisse vous voir ! ... s'il vous plait"

Oui il ne servait à rien d'être courtois, même si c'était un tueur en série. Et puis Damien a vu assez de victimes de tueur en série pour comprendre qu'elle mourrait souvent sans avoir vu leur tueur. Du coup là, il se sentait légèrement rassurer de le voir et surtout d'avoir une arme en main

Le fait que l’homme armé s’est montré si courtois dans une telle situation calma quelque peu les craintes d’Oj. Un homme qui vous veut du mal ne se montre pas si polie avec sa victime, enfin normalement. De plus il y avait dans la voix de cet homme une crainte commune à celle d’Oj. Puis prenant courage, Oj sortit de sa cachette pour faire face à cet homme. Il s’avança lentement vers les deux personnes en face de lui et s’arrêta à quelque mètre d’eux.

-Maintenant, pouvez-vous répondre à ma question et me dire qui vous êtes ?

Une fois plus proche d’eux, il distingua que la seconde personne était une femme. Il vit également qu’aucun des deux ne paraissait serein comme si ils avaient vu quelque chose de terrible.

Identifiant la personne comme étant humaine, Damien baissant son arme de fortune avant de s'avancer vers son interlocuteur.

"Nous ? Nous sommes ... perdus en grande partie, toutefois, si ca ne vous dérange pas, nous souhaiterions trouver une ville au plus vite. Mais si ca ne vous dérange vraiment pas, nous préférions continuer de marcher"

Damien jette rapidement un regard derrière lui comme pour se rassurer avant d'attendre la réponse de Sir Oj

Continuer de marcher? Lexie n'en pouvait plus; enfin, pas à ce rythme. Pourtant, elle n'avait effectivement qu'une envie: déguerpir de là, et ce, le plus vite possible.

Alors que Damien regardait derrière lui, Lexie fit de même: c'est un automatisme que de vérifier ce que les autres regardent. L'absence d'être humain derrière elle la rassura un peu.

-Arrivez-vous de la ville, monsieur? Connaissez-vous ces bois? Voyez-vous, notre seule envie serait d'en sortir, expliqua Lexie d'une voix faible et fatiguée. Mon ami et moi tournons en rond depuis trop longtemps déjà: je crois que revoir la civilisation nous fera le plus grand bien. Non pas que je n'apprécie pas la nature, mais à trop grande dose -elle s'aperçut de son discours incohérent et se recacha derrière Damien, gênée- euh, excusez-moi. La panique de m'être perdue, sans doute, marmonna-t-elle.

Pourquoi prendre la chance de dire à un homme inconnu qu'ils venaient de se faire capturer par un fou furieux qui charcutait allègrement des corps pour les transformer en animaux parlant dignes d'un cirque, alors qu'il était certain qu'on les internerait avec tous les cinglés de ce monde?!?

D'ailleurs, cette excuse presserait sûrement le voyageur à se remettre à marcher en direction de la ville la plus proche, en admettant qu'il venait bien d'une ville à proximité. En admettant aussi qu'il ne leur veuille pas de mal...

Le couple semblait craindre quelque chose qui était derrière eux. Oj espérait que ca ne lui attirerait pas des ennuis. L’homme avait baissé son arme ce qui rassura Oj quant à ses intention. La femme semblait la plus paniquée des deux, elles tenaient des propos étranges. Ce qui ne rassurait guère Oj.

- Suivez-moi, je me dirige justement vers la ville la plus proche. A moins que je ne me sois perdu, sinon c’est par là.

Oj se remit en marche après avoir jetait un coup d’œil dans la direction de la chapelle. Au moins il ne semblait pas avoir était suivi.

"Nous vous suivons"

La petite troupe partit dans la direction qu'avait choisie Oj sans véritablement se poser de question, et la forêt se fît de plus en plus dense...Au moins, celui-ci, en bon voyageur avait une lampe tempête, certes vacillante, mais rassurante...Cela faisait près de quatre heures que le groupe avançait, exténué par l'orage incessant.

Lexie claudiquait péniblement : l'élégante tenue parisienne était une des choses les moins pratiques pour taquiner la forêt.
Son regard inquiet balayait les ombres inquiétantes des grands pins, lorsqu'elle fût persuadé de croiser deux yeux de feu qui disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus...

Zack

La diligence qui emmenait Zack vers le fin fond de la France rappelait à l'américain les longs trajets qu'il avait l'habitude de prendre, étant enfant, pour rejoindre sa famille pour les fêtes de fin d'année...
Le cahot le gênait peu, et l'habitacle était suffisamment bien isolé pour ne pas que les trombes d'eau qui s'abattaient sur le fiacre ne l'embarrasse outre mesure.

Seul le paysage, sinistre, avec sa garrigue rocailleuse où se plantaient ça et là de larges forêts de pin noir, n'avait rien de rassurant.
Un coup sec du coche et le hennissement des chevaux tirèrent Zack de ses pensées : la cabine s'ébroua violemment au point qu'un instant, il croit qu'elle allait se renverser....
Visiblement, le cocher avait du mal à retenir ses chevaux qui refusaient d'avancer et tiraient sur des beaux diables sur leur harnais

- Wo ! Wooooo ! criait le malheureux dont la voix semblait absorbée par la pluie diluvienne .

Quelques instants plus tard, la diligence s'arrêta enfin et le cocher parut à la fenêtre des voyageurs, le visage trempé...

- Suis désolé, m'sieur...les carnes ont eu peur d'une bête qui était sur le ch'min et l'essieu est cassé....Ca va prendre plus de temps...

Les yeux la fixaient. Elle.

La pickpocket forestière (plutôt, médiocre forestière) stoppa net. Son coeur se mit à battre comme s'il voulait se sauver à toute jambe de sa poitrine pour se rendre dans un endroit plus sûr: elle sentait les vibrations résonner partout dans son corps.

Elle se fit violence pour galoper vers Damien et Oj qui continuaient leur route: elle attrapa la manche du légiste par-derrière et la secoua, les yeux rivés vers le bois environnant. La... chose... était-elle encore là? Était-ce Olivier? Marguerite -quoique Lexie ne se souvenait pas de globes oculaires si distinctifs sur la demoiselle-? Meryon? Ou pire...? Les suivait-elle?
Mais surtout, leur voulait-elle du mal?

-Y'a quelque chose dans les bois, fit-elle d'une toute petite voix affolée.
N'avoir aucun contrôle sur sa terreur rendait Lexie furieuse, car cela impliquait qu'elle reposait sur les autres pour assurer sa sécurité -elle avait bel et bien oublié son orgueil au manoir. Mais ces yeux de feu l'inquiétaient bien plus que ses problèmes d'ego.

-Des grands yeux, ajouta-t-elle, moins fort, pour que seul Damien l'entende. (Elle serra le bout de tissu dans sa main comme pour se donner du courage: ) S'il vous plaît, dites-moi que nous sommes presque arrivé en sécurité, Damien... Ou seulement que c'est une marmotte et pas une autre créature du docteur fou...

Alors que Lexie attrape Damien, celui ci, dont les nerfs étaient légèrement à vifs, se hate d'attraper une pierre grosse comme sa main et la lève en direction du monstre supposé. La jeune femme avait dit "des grands yeux" cela pouvait être aussi bien Olivier qu'une autre de ces créatures. Toutefois, à sa connaissance, seule Olivier avait un tempérament de chasseur, les autres étant bien trop effrayé pour laisser leur instinct animal prendre le dessus. Cherchant les yeux dans le noir, Damien était concentré, se mettant en tant que bouclier de Lexie avant de lui attraper le bras et de l'aider à avancer plus vite. Il s'adressa alors à Oj d'une voix faussement stoïque pour éviter de paniquer Lexie

"Monsieur, j'espère que nous ne sommes plus très loin, j'ai bien peur que nous ne soyons pas bien seuls dans ces bois"

Le guide improvisé était intrigué par le comportement de ses compagnons de route. La femme terrorisée avait murmuré quelque chose à l’autre homme. Elle semblait au bort de l’hystérie, comme si la peur la rendait folle, ce qui inquiétait Oj car Damien semblait croire ce qu’elle disait. Le comportement de ce dernier lui en apprit plus long, il avait ramassait une pierre et fermait maintenant la marche, il semblait bien décider à protégeait la jeune femme. Ce comportement intima à Oj que le danger qui effrayait ses deux compagnons semblait réel, contrairement à ce qu’il l’effrayait lui, des cauchemars et des commérages de vieillard.

-Je l’espère, car je n’ai pas envie de rencontrait ce qui vous effraie à ce point. D’ailleurs si vous m’en disiez plus sur ce qui semblerait vous pourchasser ? Peut-être pourrait je vous aidez.

"Je vous rassure, nous n'en avons pas envie non plus. Le problème c'est que la nature de cette chose est quelques peu ... obscure. Tout ce qu'il y a à savoir c'est que ça a tué au moins 2 personnes en les dévorants et que maintenant, on ne sait pas si ce truc est mort ou pas"

Ayant été habitué aux chevaux militaires, dressé à ne même pas clinger l'oeil lorsqu'on déchargeait un canon à coté et à marteler des deux sabots n'importe qui brandissant n'importe quoi trop près de leurs yeux, l'américain prit une moue de surprise en entendant le cochet déclarer que les bêtes avaient été effrayées par une bête...

- Ca devait être une sacré bête...

Le paysage n'yant pas été des plus passionant et les trajets en dilligences étant tellement plus soporifiques que ceux à dos de monture, la plupart des pensées de l'ancien soldat avaient été des rêves à demi conscient.

Ayant bien récupéré de sa premiere journée en France relativement lourde en événements, il se dit que finalement, cet accident tombait presqu'à point tellement ses jambes avaient besoin de se dégourdir. C'est donc sans se poser de question qu'il saute hors du véhicule, étirant ses muscles et observant le paysage...

Zack

Les bottes de l'américain firent gicler un grand filet d'eau lorsqu'il sauta du marchepied de la diligence au grand étonnement du cocher

- M'sieur, il pleuve comme vache qui pisse...Devriez pas mouiller vot' beau chapeau...

La pluie qui tombé à verse n'avait rien d'agréable en effet, mais le militaire en avait vu d'autre, sans doute bien pire...
Derrière deux roches calcaire de grande taille, l'américain avait une vie direct sur la forêt de pins noirs...En plissant les yeux, il lui était possible de voir un point lumineux qui ressemblait fort à une lampe de voyageur à quelques centaines de mètre à peine...

- J'pense qu'on va s'arrêter à Albies, le temps que je trouve un essieu en meilleur état.... fit le cocher à quatre pattes dans la boue, vérifiant l'état du fiacre...

Brusquement, le pied de l'américain écrasa quelque chose qui émit un craquement...
Dans la froide lueur des lanternes suspendue sur le fiacre, il pût distinguer le corps d'un corbeau mort, et d'un grand nombre de baguettes de bois qui avait du servir à le maintenir crucifié avant que Zack ne piétine le colifichet...
Le cocher blêmit et se signa...

- Foutus paysans, hein...Avec leurs croyances à la ...Enfin leurs croyances stupides....

Le groupe

Aucun bruit n'était sorti des fourrées aux alentours, et bientôt seul le son de l'eau coulant sur les épines de pins noires pût être entendu...
Oj, tourna la tête vers ce qu'il espérait être la grande route et écarquilla les yeux de surprise : il lui semblait voir une calèche arrêtée sur le chemin à trois cent mètre environ...

Sa vieille veste trois-quart de cuir brun tennait jusqu'à présent la pluie mais l'huile de pied de boeuf dont il l'avait recouverte n'allait pas durer éternellement, le chapeau par contre portait le gage de qualité de l'armée US et n'avait jamais nécessité aucun traitement de protection.

Plissant les yeux pour distinguer ce qui avait émis le craquement sous sa botte, Zack releva son chapeau sur l'arrière de sa tête pour se frotter un isntant le front en observant le macabre bricolage.

Il ne fut cependant pas bien longtemps préocupé et dégageat rapidement la dépouille du pied pour éviter de glisser dessus. Pensif il observait la foret, se faisant personnelement la remarque que le corbeau était bien différement percu d'une culture à l'autre.

En France, il semblait symboliser le malheur, probablement car nécrophage; Dans les cultures Sioux et Cheyennes, il symbolisiait tantot la sagesse, le savoir et le guide refermant le cercle éternel de la vie car participant au recyclage des dépouilles...

Il fut sortit de ses pensées en distinguant la lumière au loin. Apparement des promeneurs... Surement trempés jusqu'à l'os. Communiquer vocalement était impossible vu la distance. En morse par contre, ça vallait la peine d'essayer. Quitte à ne pas pouvoir se cacher, autant faire le premier pas vers les autochtones.

Se servant de son chapeau pour occulter la lanterne la plus lumineuse de la caleche, il émet un bref message.

" .-/.-../.-../---/-./...//.-/.-../-.../.././...//.--./.-../.-/-.-././...//.-../../-.../.-././..."

Lexie fut rassurée par le geste de protection du légiste: psychologiquement, cela lui permettait d'établir une zone de sécurité dans l'infini hostile...

Le silence, de plus en plus oppressant malgré le bruit de l'averse, était insupportable. Lorsque le voyageur secourable ralentit le pas, Lexie regarda dans la même direction que lui: une lumière clignotante.

Son coeur fit un raté -encore.

*C'est la bête, et elle cligne des yeux!*, songea-t-elle.

Apeurée, elle se fondit discrètement derrière son compagnon d'infortune afin de mettre le plus de distance entre elle et la chose.

L’inquiétude avait gagné Oj lorsqu’il avait aperçu la calèche à l’arrêt. Et si la bête qui faisait tant peur à la belle dame les avait devancé. Il examinait la calèche de loin, quand une des lumières de cette dernière s’était mise à clignoter. Cela rassurait Oj mais semblait inquiéter Lexie. La lumières clignotait de façon singulière, en effet le clignotement était irrégulier ce qui laissait entendre que quelqu’un essayait de leur dire quelque chose.

-Du morse …

Cela calma Oj tout de suite aucune bête au monde ne connait le morse. Même si pour lui cela faisait bien longtemps qu’il n’en avait pas vus, et donc il semblait l’heure de mettre a l’épreuve sa mémoire sur la question.

- P, L, A, C, E, S, L, I, B, R, E, S.

Le temps qu’il comprenne que c’était du morse et qu’il le traduise la moitié du message avait filé.

"Si quelqu'un fait du morse avec une lumière c'est qu'il n'a pas de griffe, allons à la rencontre de cette lumière"

Damien, tenant toujours Lexie, se dirige donc vers le calèche de Zack. Son pas est rapide, mais il faut dire qu'il lui tarde de trouver un peu de civilisation et surtout un télégraphe qu'il puisse parler à son patron de son augmentation.

Zack ne pouvait dire pour les procédures maritimes ou européenes, mais la procédure US était d'attendre vingts secondes avant de réemettre le même message morse, réitérant l'opération jusqu'à ce que le correspondant émette une réponse ou que l'on soit lassé d'attendre.

Suivant donc sa procédure, l'américain reproduit à nouveau le message codé, se servant toujours de son chapeau.

" .-/.-../.-../---/-./...//.-/.-../-.../.././...//.--./.-../.-/-.-././...//.-../../-.../.-././..."

Damien semblait sur de lui, ce n’était pas la bête dont ils avaient peur d’âpres ce dernier. Alors Oj le suivit tout en essayant de répondre à la calèche.

--/-.-//

Ne savant que répondre à la calèche et pressait pas le mouvement que Damien avait amorçait, Oj espérait ne pas s’être trompait dans sa réponse. Déjà qu’il n’était pas sur de son interprétation. Il suivit Damien perplexe quant a ce qu’il l’attendait sur la route.

-Si c’est vous le dite, je vous crois, c’est vous qui semblait connaitre la bête.

L’homme là-haut avait réitérait son message mais comme Oj s’était empressait réfléchir à sa réponse tout en suivant Damien, il n’y avait pas fait attention.

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