De l'autre coté du miroir...[Murmures intro]

Combien de temps ? Combien de temps avait-il attendu derrière le miroir, que les pleurs soient assez forts, que la tristesse soit assez grande, que le cœur soit assez froid ?

La tête dans ses mains, ses épaules étaient secouées de tremblements convulsifs...Il pleurait.
Ses mains frôlèrent le miroir encore une fois....La chaleur se fît plus intense pour Murmures, qui se colla à la surface translucide....Vite...Vite avant que le mugissement implacable de la Sentinelle ne reviennent...

- Reviens...Reviens s'il te plaît... gémissait l'homme pathétique...
L'appel fût trop fort, la brèche se fit gouffre et le spectre indistinct s'y engouffra comme une mouche se brûle sur une lanterne allumée...
La chaleur était insupportable : trop de vie, trop de bruit, trop de pensées confuse....Murmure hurla en silence...Il avait franchit la barrière dans la douleur...

L'homme s'était mis à genoux sur le parquet et avait reculé contre le mur avec effroi....Ses yeux balayaient la pièce sans rien y voir

- Qu...Qui est là ?

Libre! Enfin libre! Brisée la voûte de douleur et de terreur, au néant la prison! Des Enfers surgissait Murmures d'Ébène! Enfin de évadé d'Achéron, enfin libre de ce monde cauchemardesque!

Il fallu plusieurs secondes à Murmures pour revenir à lui, submergé qu'il était par toutes ces sensations qu'il n'avait ressenti depuis, oh, si longtemps! Aussi éphémère que fut son corps du moment, incapable d'interragir d'aucune sorte de ce côté du miroir, il ne se souciait pas de se demander s'il n'étais pas prisonnier entre les deux monde. Pour l'instant n'importais que la joie de se savoir à nouveau présent du côté des vivants, du côtés humains, engeance méprisable, misérable aussi, qu'il dominerait sans doute sous peu.

*Mais qu'est-ce que ce pourceau, là, tremblotant devant ma magnificience? Il ne me voit pas? Tant mieux...*

En effet, le Démon n'aspirait à rien d'autre qu'à s'amuser avec cette misérable créature, bâtir ses espoir et les réduire en miette en une fraction de seconde d'une chiquenaude désinvolte. Déja il se régalait de la peur du futile mortel, mais ce n'étais que l'apéritif... Il tremblerait beaucoup plus d'ici la fin, il implorerait, ô oui, il implorerait... Mais avant, il fallait savoir qui il était, et ce qu'il était, et surtout, la cerise sur le gâteau, ce qu'il faisait à geindre sur le parquais. Il plongea son esprit dans celui du méprisable ver et lu avec avidité sa vie.

- *Qui dis-tu? Quoi serait beaucoup plus approprié... Je suis l'Ombre, je suis les Ténèbres... Je suis ce que tu craignais étant petit, ce qui t'effrayais la nuit dans ton lit, la petite voix qui tard te susurait à l'oreille les pires infamies... Mais je suis aussi celui qui peut, si tu l'oses, réaliser tes désirs les plus chers... Parle, et peut-être auras-tu la grâce d'être écouté...*

Voilà ce que Murmures chuchotait à l'esprit de l'homme, d'une voix suave, envoûtante, lui chantant une berceuse avant de le renvoyer peinard dans la sombre nuit dans laquelle il allait bientôt le plonger.

HRP : Donc je lis ses pensées, et je lui parles dans l'esprit.

Oh, et si tu veux aller vérifier, j'ai finalisé la fiche.

Pour l'apparence, suis-je normalement invisible?

L'homme regarda à droite à gauche paniqué

- Que...Je...

Il retomba au sol, le regard inquiet, la tête dans les mains, le visage défait

- Dément, je devient dément....

Ses yeux, glués au mur qui devenait de plus en plus distinct pour Murmures, ne quittait pas le portrait d'une femme d'une grande beauté....
Dans l'esprit de l'homme se mêlait désespoir, tristesse et profond désir de vengeance....
Elle était partie...Probablement pour un autre...Murmures le savait...Il savait aussi que l'homme était faible et trop amoureux pour prendre une décision.
Les pensées confuses témoignait d'un esprit peu clair, probablement sous l'influence de l'alcool...

HRP : Oui tu es invisible

Un nuage voila le visage de Murmures alors que ses traits des plus impies formaient une moue dépité. Quoi, il était pas assez terrifiant? C'est plutôt décevant pour un génie du mal de se faire retourner ainsi. Même un vulgaire mortel saoul n'était pas effrayé par lui... Bon... Un changement de plan s'imposait. Murmures allait aider cet homme à obtenir vengeance, ou mieux encore, à ravoir cette misérable femelle, mais il allait lui demander un service en échange, un service qui en plus de le damner serait profitable au démon.

*Ce que t'as des bonnes idées des fois toi!* s'exclama Murmures pour lui même, narcissique comme jamais. Il observa l'homme quelque instant, puis fis retentir à nouveau sa voix dans son esprit, en même temps, cherchant à provoquer l'apparition du visage de la femme, et surtout, de son nom, dans les pensées superflues de l'Humain. Un esprit humain était incapable de ne pas penser à ce genre de détail lorsqu'on en parlait. En effet, pour mentir il faut s'avouer à soit même qu'on ne dit pas la vérité, non? Alors il ne pourrait abuser le puissant démon de ses mensonges. Avec une image, et puis un nom, il serait aisé de la retrouver dans les rêves, et d'obtenir d'elle ce qu'il voudrait...

- *Qu'elle est belle n'est-ce pas? Un vrai trésor, vraiment... N'aimerais-tu pas l'avoir à nouveau? La posséder à nouveau? Je peux te l'offrir, bien évidemment, si tu consens à cesser de faire l'imbécile et à nier ma subliminale présence. Parce que si tu continues à faire le con... Ben ta gonzesse restera avec son tendre amant... Oh, de la colère? Intéressant tout ça! Tu rage de les savoir ensemble? Sans doute ne s'ennuient-ils pas ensemble en ce moment non? Allez, ne me dis pas que ça ne te fais rien de penser à tout ça hein?

Un homme en colère est parfaitement manipulable, même si un peu impulsif. Murmures était sûr que ce coup-ci il entendrait raison. Voyons, qui pourrait résister à son charme subliminal? Surtout un faible de ce genre? Ah l'amour, et la colère, que d'émotions futiles... Mais ô combien utile pour un manipulateur de l'envergure de Murmures. Tout du moins était-ce ce qu'il se disait...

La colère palpitait dans l'esprit de l'homme comme un appétissant fruit sucré dont se nourrirait l'âme damné qui le tourmentait...

- Je les tuerais...Je les tuerais tous les deux si je le pouvais...Si seulement...Je..Je n'étais pas aussi...

"faible". Le mot n'était pas sorti des lèvres de l'homme mais l'esprit l'avait lu...
L'image de la femme se matérialisa dans les songes du spectre, une jeune rousse, probablement une jeune fille de famille un peu trop gâtée...et l'amant..un jeune homme souffreteux et blond, à l'allure d'artiste....

- Comment pourrais-je ? Comment pourrais-je la revoir ? Je...Je parle tout seul...C'est...Je suis sûr que vous n'existez que dans ma tête, n'est ce pas ?

Murmures répondit avec philosophie à la dreniÈre question. Il répondrait aux autres par la suite.

- *Et même si c'était le cas... Où serait le problème? Que je sois un esprit extérieur ou une partie de ton propre esprit, le résultat final sera le même non?*

[/b]*Et voilà, le tour est joué!*[/b] pensa le démoniaque esprit. Il ne s'étonnait guère que c'eut été si facile, la faiblesse de l'humain était palpable. Pourtant, celle de Murmures était, elle aussi, bien réelle, et il devrait trouver une corps d'accueil sous peu. Il sentait déja ses forces décliner... Cette fille serait une hôte adéquate. Elle fournirait son lot de souffrance à n'en pas douter...

- *Tu voudrais infliger à son amant le même sort qu'elle t'as réservée? Quelle revienne te voir, le pardon sur le bord des lèvres, implorant que tu la reprenne à tes côtés? Tu aimerais avoir le pouvoir? Et qu'elle le sache? La regarder dans les yeux et de la voir frappée de doutes, savoir que c'est toi qui as le pouvoir de lui rendre le sourire ou de la renvoyer, humiliée comme tu l'as été, pleurer seule dans la brume dans laquelle tu auras plongé son esprit? Explique moi tout et je te règle ça... De toute façonn, que risque tu? Si jamais je ne suis qu'une image de ton imagination, tu n'auras perdu qu'un peu de temps. Par contre si je suis réel et peux te donner ce que tu veux... Tu gagnes beaucoup. Alors, qu'en dis-tu?*

Murmures sourit de contentement. C'était tellement mieux qu'Achéron ce monde! Il en ferait son empire et lorsqu'il serait suffisement fort, il détruirait les sentinelles, et finalement, le Gardien...

HRP: Pendant que j'y pense, tu avais remarqué que j'avais mis comme 4e pouvoir la capacité de changer la mémoire?

La main de l'homme se serra brusquement alors qu'il se relevait...

- Oui...Oui, il faut...IL faut qu'ils payent ! Et qu'elle regrette oui...Qu'elle regrette...Qu'elle soit à moi...à moi seul...Que ..Que faut-il que je fasse ?

- Vous, vous dire ? Mais je croyais que vous le saviez ? Que vous pouviez tout.. la peur de l'homme avait fait place à la stupeur.... Non...Je...Je pense que c'est une mauvaise idée, je...Je ne peux pas lui faire ça..Tant pis...Laissez moi...Partez...Qui que vous soyez...

Une personne frappa à la porte de la demeure..

- Monsieur ? Monsieur tout va bien ?

|i] L'homme bredouilla quelques phrases [/i]

- Tout va bien...Edmond...Je..Je rêvais éveillé...

*Bon la gaffe* se dit Murmures. Qui venait de lui faire perdre la confiance de ce petit être. *Je n'aurais pas dû être aussi paresseux et me procurer la réponse moi-même...*

*Bon, il va falloir que je lui prouve ma toute puissance... Pour celà, obtenir où se trouve cette fille, et lui amener. Et ensuite, tout briser...* Pour se faire, Murmures comptait utiliser son contrôle de l'esprit humain pour en tirer tout ce qu'il pouvait savoir. Tenter de percer le voile de l'esprit de celui-ci serait difficile, Murmures n'étant venu que depuis peu de ce côté du Voile, mais il fallait essayer. Se concentrant, Murmures tenta de forcer le passage dans l'esprit de l'homme, cherchant tout ce qu'il savait sur la fille et les conditions de la rupture. Il ne rechignerait sur aucune information...

L'homme poussa un hurlement de douleur, alors qu'il se tenait le crâne et s'effondrait par terre, comme terrassé par une crise d'apoplexie...

- MONSIEUR !!!

Le serviteur pénétra dans la pièce et terrifié vérifia l'état de santé de son employeur...

Murmures ouvrit les yeux...Son regard était encore flou, mais il percevait le valet relativement clairement.
Il s'appelait désormais André Tournière, et habitait à quelques kilomètres de Paris, dans la ferme où son père, Honoré Tournière était né.
André est propriétaire d'une usine de fabrication de chaussure relativement lucrative léguée par son père.
Les autres souvenirs tardaient à revenir, comme à chaque fois que Murmures prenait possession du corps de quelqu'un par la force...

- Monsieur, Dieu soit loué vous pouvez ouvrir les yeux !