Toute la ville en parle [Intro]

Rue de la Vieille Lanterne.
Une rue mal famée, où grouille la racaille. Habituellement.
Ce soir, on a sécurisé les lieux. On écarte les curieux. Mais tout se sait, éventuellement.
On s'agite autour d'une grille où est attachée une corde. Au bout de la corde, un homme. Nu. Mort. Un chapeau tient encore sur sa tête.

S'est-il suicidé?
Non. Cela serait improbable. L'annulaire manque à sa main gauche. Sa poitrine est ouverte au niveau de son coeur. Il est d'ailleurs absent.

Une rigole de sang s'étire sur toute la longueur de l'homme pour venir former une flaque sous ses pieds. La flaque est étrangement petite, deux litres tout au plus. Aucune goutte ne révèle le déplacement du corps. Perplexité dans le corps policier.

Soudain, on s'agite.
C'est Gérard de Nerval, pendu au bout de cette corde! C'est le poète! Mort!

Le lendemain, les journaux relatent tous sans exception cette étrange mort. Pourquoi autant de commotion? Le poète à lui seul n'attire pas autant de compassion.
Non.
C'est parce que c'est la quatrième mort suspecte en quatre jours à présenter les mêmes paramètres.
L'annulaire manquant, le coeur arraché. Nerval eut de la chance. Le premier corps retrouvé, une femme, eut les entrailles charcutées.
La crainte générale?
Le mystère le plus total entourant l'identité du tueur. Sa proximité invisible. Menaçante.

[Je ne sais pas si je dois poster ici mais tant pis, je déplacerai s'il faut.]

Arsène, qui était friand de ce nouveau genre que l'on appelait "Faits divers" avait acheté les journaux des trois derniers jours ; où chacun relatait ces trois étranges morts, apparemment liées les unes aux autres.
Ce soir, il ne savait ce qui l'avait poussé à aller se balader dans ce quartier, où il n'allait pratiquement jamais. Sûrement une de ces insomnies, si fréquentes ces temps-ci. Mais toujours était qu'il se trouvait là, Rue de la Vieille Lanterne, au milieu de cette foule de badauds, à observer la police s'agiter près du corps de cet homme pendu & déchiqueté.

Arsène le sentait, déjà qu'il avait eu un étrange pincement au coeur lorsqu'il lut les trois morts précédentes dans les journaux et là, ce soir, devant ce corps, la tension en lui était extrême.

Il ne resta pas longtemps à regarder le cadavre, le fourmillement dans son corps deviendrait trop fort. Il s'éloigna un peu puis, en bon physionomiste, il analysa les gens présents, et s'approcha de celui qui paraissait le plus érudit et lui dit, après un "Bonjour" discret mais poli :

"Excusez-moi, l'on dit de cet homme qu'il était poète, savez-vous sur quoi il a écrit, principalement ?"

Spoiler:

L'homme considéra Arsène quelques secondes, puis se retourna vers le cadavre, les yeux brillants de convoitise, avides de détails.

- Un poète? Ha! Ce fou de la goguette des Joyeux? Il fait moins le pitre maintenant, hein!

L'homme prit un air désolé:

- Bahh, on dit que Nerval serait fou, et que ses oeuvres témoignent de sa folie... Les Filles du feu, Aurélia et... (il sembla chercher ses mots) ... quelque chose...

Il s'approcha de Baujarty discrètement, sur le ton de la confidence:

-Le pauvre bougre a aussi commencé à écrire un truc sur les Enfers, à ce qu'on raconte. Un peu comme Dante, à croire qu'il les a visité. Il parlait d'un Symbole... À faire froid dans le dos, tout ça.
> C'est pas bon de mentionner ces trucs-là, pas bon du tout. Regardez ce qui arrive quand on parle trop fort...

Arsène écouta très sérieusement les paroles de son interlocuteur. Il ne fallait pas être professeur des écoles pour comprendre qu'il y avait forcément un lien entre la description infernale du poète et sa mort. Restait encore à savoir si les trois précédents morts avaient un quelconque lien avec l'enfer, proche ou lointain. Si c'était le cas, au moins pour l'un d'entre eux, cela lancerait Arsène sur une piste, et pas des moindres.

L'ex gardien de phare fit une petite révérence à l'homme :
"Je vous remercie de tout coeur monsieur. Et 'vous souhaite une bonne soirée."
Il s'assit sur un banc non loin de la Rue de la Vieille Lanterne et réfléchit quelques instants. Il lui fallait trouver un moyen de connaître au moins le nom des trois victimes antérieures, mais n'ayant jamais lu de journaux avant, et venant du fin fond de l'île d'Yeu, où tout le monde connait tout le monde et où ce genre de recherches nominales sont inutiles, il ne savait absolument pas comment s'y prendre...
Un bref illumination vint lui frapper l'esprit, sommant Arsène de relire attentivement les journaux qui relataient les faits, pour les crimes des trois derniers jours ; il fit attention à chaque mot, chaque virgule et nota sur un petit carnet tout ce qu'il pouvait y trouver d'intéressant, et en plus gros, sur une page à part :

"Poète Nerval - Description de l'enfer & folie. Filles du feu & Aurélia (?) Symbole. Et se renseigner sur un certain Dante."

Morganne, suffisamment en capuchonnée pour que personne ne se rende compte de sa nature inhumaine, s' approcha de la grille. Elle était ennuyé presque vexé que quelqu' un ose "chasser" sur son territoire et surtout d'une manière aussi ostentatoire

*Voila qui est ennuyeux... C'est probablement une histoire de secte, ou pire...*

Elle songeait a une créature évadée de l' Acheron.

*Quoi qu'il en soit tout cela n'est pas bon pour mes affaires. cependant je ne peux pas me permettre de laisser l'autre pintade# mener des investigation... Et tout ce sang bêtement gâché... *

Elle retourna furieuse quand elle remarqua un homme aux airs marins peut etre pourrait 'il l'aider tout en gardent l'œil sur l'autre idiote#...

Il allait falloir ruser ...

*réfléchissons il prend des notes, vu son air marin il a du changer de métier il a peu, il écrit des notes sur un petit carnet il a trois possibilités a partir de la il peut être journaliste, badaud ou ... détective privé ce qui serai nettement plus ennuyeux. Procédons par élimination un journaliste aurait certainement interrogé les agents présent sur le lieu et un privé ne se serait pas mis en pleine rue pour décortiquer ses petits papier il doit s'agir d'un badaud. Voila enfin une bonne note dans cette soirée.*

Il devait surement loger dans un cartier malfamé elle l'y serait certainement avant lui. une ruelle sombre sera parfaite pour lui adresser la parole.

#nda: l'autre personnalité de Morganne.

Arsène resta une dizaine de minutes penché sur son carnet. Il décida au final de rentrer chez son frère afin de dormir et d'acheter les journaux relatant l’évènement dès le matin. Toute la journée de demain serait consacrée à la recherche d'informations sur les trois premières victimes.

Il jeta un rapide coup d'oeil à la scène de crime avant de partir, il ne vit que quelques badauds occupés à regarder le pendu ou à discutailler avec les policiers, il n'apprendrait rien de plus ici.

C'est alors qu'il se mit en route. Arsène emprunta une petite ruelle adjacente à celle de la Vieille Lanterne, connaissant un peu Paris pour y traîner souvent ces derniers temps, il savait que ce chemin serait un raccourci.

C'est le carnet dans la poche et le cerveau embrumé de pensées qu'il avança. C'est alors qu'il bouscula quelqu'un. Cela le sortit brutalement de sa torpeur pensive et c'est en bafouillant qu'il dit :
"Exc... Excusez-moi madame."
La personne dans laquelle il venait de rentrer était apparemment une femme, à en juger par la corpulence, mais il n'arrivait pas à voir son visage, dissimulé sous une capuche. Et c'est en rougissant qu'il se baissa pour ramasser son carnet qui était tombé pendant le choc.

Spoiler:

-"bonsoir" dit elle d'une voix suave.

-je vous ais vu trier vos petits papiers après avoir vu le cadavre, vous étiez de la famille ?

"Bon... Bonsoir."

Arsène mit quelques instants à assimiler la question qui lui était posée, puis répondit :

"Non, ce genre de crimes m'intéresse juste. Pourquoi cela ?" Il avait prit un air méfiant à la question.

Elle venait de susciter sa curiosité, Morganne souris sous sa capuche mais Arsène ne put le voir.

-Ce meurtre nuit a mes... "affaires"... j'ai bien quelqu'un pour s'en occuper, mais c'est une vraie idiote. Accepteriez vous de venir en aide a une Demoiselle en détresse ?

Spoiler:

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Arsène entendit la voix de cette mystérieuse femme et tomba immédiatement sous le charme. Il s'étonna lui-même, se pensant incapable de tomber dans les bras d'une femme aussi facilement. Mais peu lui importait, cette voix, et ce corps, qu'il pensait deviner sous le long manteau le rendaient heureux.
Si cette femme avait une voix aussi belle, et un corps aussi parfait, elle ne pouvait qu'être magnifique sous sa capuche, qu'il rêvait de retirer.
Voyant là une aubaine servie sur un plateau de faire la cour à cette inconnue, il accepta sans hésiter la proposition.

"Qu... Que puis-je faire pour... Pour me rendre ut... Utile ?"

Il avait mordu a l'hameçon; Un sourire carnassier s'afficha sous sa capuche.

-Je désire que vous enquêtiez sur ces meurtres afin que vous y mettiez un terme. Je ne pourrais vous accompagner que la nuit, pour la journée je pense que ma sœur pourra vous aider cependant j'aimerai que vous la surveillez car elle est un peu...

Elle hésita avant de se reprendre d'un air agacé:

-Avouons le c'est une idiote qui n'as pas 2 sous de jugeote. J'espère que vous saurez lui éviter des ennuis. je peux avoir confiance en vous ?

Repris t' elle d'un ton mielleux tout en lui passant une main gantée sur le visage.

Les officiers de police, plutôt mécontents devant la petite foule qui se massait devant la rue, s'empressèrent d'en bloquer l'accès.

Morganne fila rendez-vous à Arsène, le lendemain dans un bistro des beaux Quartiers, qui s'empressa d'accepter.

Ils furent séparés par le mouvement de recul de la masse piétonne.

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