L'appartement de Balbu, rue de la Sorbonne

Le soir venu, J'attends le réveil des deux vampires, accompagnée d'un casse-croûte agenouillé à mes pieds, me contant en odes à quel point il m'aime...


Une fois le casse-croûte achevé, je me mets à faire le bilan de mes lectures (voir post du Passeur, histoire du théâtre en moins ^^).

Puis je conclus en disant :

- Il faudrait commencer par savoir ce que faisait cette Solange Rentier dans la vie, cela devrait pouvoir nous aider. J'ai beaucoup réfléchi pendant la journée, il est rare que des sentinelles soient en quête d'hmains, et plus rares encore que des créatures soient prêtes à défier ces dernières pour un simple mortel. Cete Solange doit être liée à quelque chose de très important, mais quoi ? C'est, il me semble, ce qu'il nous faut découvrir. Je pense que tout cela est extrêmement important, très grave même, et qu'il faut absolument se dépêcher de trouver le fin mot de l'énigme.

- Vous avez sans doute raison, Mademoiselle Coraline. Nous connaissons maintenant le nom de celle que nous cherchons, ne reste plus qu'à en découvrir tout le reste, notamment l'endroit où nous pourrions la retrouver, ou au moins trouver d'autres renseignements à son sujet.

Puis réfléchissant à voix haute "Où chercher?"

Se levant et s'adressant aux deux femmes :
- Quoiqu'il en soit, il nous agir et au plus vite!

- On va déjà faire quelque chose d'intéressant... J'aimerai bien savoir à quoi elle ressemble et où elle est en ce moment...

Se levant, elle alla chercher un verre d'eau qu'elle ramena dans le salon. Elle posa ce dernier sur la table et invita ses hôtes à se pencher pour observer ce qui allait se passer...

De sa voix douce et grave, elle murmura, pleine d'amour et de tendresse :

Eau, tu connais le doux secret de mes pensées,
L'objet de ma tendresse ou de mon intérêt :
Montre-moi à mes yeux de son absence las
Son visage et le lieu où le mènent ses pas.

Peu à peu l'eau se brouilla - un lien d'amour était presque palpable entre l'élément et la jeune femme aux yeux cachés.

Et ils virent...

Le reflet de l'eau se trouble progressivement, brouillant la lumière tranquille provenant de la fenêtre de l'appartement....

Les cercles concentriques se firent de plus en plus larges puis se lissèrent à nouveau.
Un petit bois apparu et parmi les arbres sombres, une silhouette de femme trébuchait constamment...
Bientôt son visage se fît plus nette : son visage était écorché, ses cheveux en bataille et ses haillons en morceau...
Ses pieds noircis qui titubaient maladroitement et les mouvements aléatoire de ses mains tendus ne faisaient aucun doute : la femme était aveugle.

S'accrochant à chaque arbre pour se maintenir en équilibre, elle semblait pousser un hurlement puis se mit à courir en direction de quelque chose...
Enfin, ses doigts glissèrent sur une sorte de muret effondré, rongé par les lianes et la végétation forestière...
Se déplaçant toujours à tâton, elle croisa les vestiges d'un corps de ferme en ruine....Une plaque de fer rouillée, rongée par une lèpre cuivrée, laissait apparaître quelques lettres.

Citation :

La Br.quet..re de Sa..te La.re.ce

La cour couverte de feuilles inspira un étrange sentiment à Coraline, puis la vision se brouilla à nouveau, pour laisser apparaître un homme d'âge mûr, plutôt bel homme, pleurant à chaudes larmes dans une gêole.
Les grilles de la prison se muèrent en une devanture de boutique particulière à l'aspect étrange

-Mademoiselle Coraline, votre don est impressionnant.

Balbu était vraiment épaté par le tour de force opéré par Coraline.
Un verre d'eau, il n'avait rien fallu d'autre qu'un simple verre d'eau pour leur permettre de relancer leurs recherches.

- Mesdemoiselles, nous n'avons plus qu'à nous rendre à la Briqueterie de Sainte Laurence, si j'ai bien compris la plaque...Au fait, l'une d'entre vous, sait-elle quel chemin prendre pour se rendre à cette bâtisse?

- Enquêter sur l'homme...Mais comment voulez-vous...A moins que votre amie l'eau ne nous aide, je ne vois pas comment procéder pour lui.

Réfléchissant quelque peu sur le plan de Paris:
- Je suis sûr que je possède un plan de la ville, mais je ne me souviens plus où l'avoir rangé...Qu'à cela ne tienne, nous allons nous en procurer un neuf à cette librairie.

(Si nous sortons, Balbu aide Coraline et Luna à passer leur veste, puisse enfile la sienne et ses gants. Puis une fois en rue, ce gentleman hèle après une calèche afin de se faire déposer tous trois à la librairie de l'escarboucle.)

[On peut soit attendre que le décalage temporelle se tasse, soit chercher la carte de Paris qui est chez moi pour au final ne pas la trouver, et donc nous rabattre sur la librairie lorsque nous ne serons plus décalés.
Je sais, c'est nul, mais j'ai rien trouvé.]

[J'avais bien saisi ton idée, qui me semble très bonne, mais qui sait, peut-être que le professeur Lecoeur va les renvoyé à la librairie...]

- Bien procédons de la sorte. Quoiqu'il en soit, rester ici ne nous aidera pas.

Tous trois sortirent de l'appartement. Balbu héla aussitôt un fiacre qui se trouvait au coin de la rue.
Ils prirent place à l'intérieur, et Balbu demanda au cocher de les conduire au cadastre.
La route ne fut pas bien longue, mais elle n'en fut pas moins calme, en effet, personne ne souffla mot, tant toute cette histoire les faisait cogiter.





[J'imagine que le cadastre est à l'Hôtel de ville et que donc la suite continuera là-bas.]

hôtel de ville de Paris



Je murmure à Balbu :

- On dirait que tu es attendu...

Balbu aide les deux femmes à descendre du fiacre, puis se dirige vers la soubrette, il s'abaisse, pose ne main sur son épaule :
"Mademoiselle, réveillez-vous, je vous en prie, entrez vous réchauffer, vous m'expliquerez votre visite une fois au chaud."

Le maître des lieux l'aida à se relever et la fit entrer. Il était hors de question qu'elle ne reparte sans s'être réchauffée.
Balbu ne la traita pas en servante, mais en invitée, aussi lui proposa-t-il à boire, l'invita à s'asseoir.
Seulement ensuite, il lui demanda quel était l'objet de sa visite.

La jeune femme se releva et, rouge de honte, s'excusa.
Elle s'assit poliment mais déclina toutes les offres de Balbu.

En tendant le pli elle ajouta

- J'ai été envoyé par Monsieur Lucius Cramer pour vous porter ce pli en main propre. J'ignore ce don il s'agit.

Le pli, lui, contenait la lettre suivante

Citation :

Quelqu'un m'a indiqué que vous vous y connaissiez en ce qui concerne les créature qui hante l'esprit des mortels. L'une d'entre elle semble m'avoir pris pour cible et je souhaiterai donc vous rencontrer au plus vite

La signature, étrange, rappela un instant quelque chose à Coraline, sans trop savoir quoi...

- Ne partez pas tout de suite mademoiselle, il se peut que nous nous mettions en route sans tarder, mais auparavant j'aimerais m'entretenir avec ces deux demoiselles.

Il laissa la servante pour retrouver Coraline et Luna:
- Nous avons découvert que la briquèterie de sainte Laurence a appartenu à un certain Jacques Rentier avant qu'un incendie ne la ravage. Nous savons également que le femme disparue est Solange Rentier. Sans doute de la même famille. Et pour finir la briquèterie se situe sur la route du bois de Vincennes. Donc nous allons nous rendre là-bas, mais peut-être pourrions-nous nous arrêter en chemin chez ce monsieur Cramer, il fait mention de créatures dans son mot, même si de prime abord, cela ne semble pas avoir de lien avec notre enquête, on ne sait jamais ce que l'on pourrait apprendre. Qu'en pensez-vous?

- Je pense aussi qu'il faudrait faire un détour par la librairie. L'eau nous y mène très clairement.

Je regarde la signature en fronçant les sourcils :

- Je connais cette signature...

Puis, légère et inconstante à mon habitude, je donne négligement la lettre à Miss Luna :

- Qu'importe, ma foi ! Allons-donc chez ce monsieur Cramer! ! Quel drôle de nom. Ca fait pensé à cramé, brulé...

- Bien nous irons tout d'abord chez ce Cramer, ensuite à la librairie. Et seulement après à ma briquèterie. C'est, je pense la meilleure solution.

Balbu s'en retourne auprès de la servante:
- Nous allons vous suivre jusque chez votre patron. Vu l'empressement que semble contenir sa missive, il nous pardonneras de venir à cette heure tardive.

Tous ressortirent de l'appartement et prirent un fiacre, direction l'adresse de Monsieur Cramer.




L'hôtel particulier de Lucius Cramer.