Hotel particulier de Lucius Cramer

- Dis moi Charles et je te dirais Poitiers, mais Henri...Laisse moi juste un instant...

répondit l'homme, affable.
Il donna quelques directives à l'un des garçons de café, qui hocha la tête.
Le jeune homme se dirigea vers une table où trois hommes d'âges murs sirotaient un café.
L'un d'eux, plus gros et plus bruyant, agita les bras avec un air presque scandalisé.
Le jeune revint et parla au patron de café, qui écarquilla les yeux..
Lorsque celui-ci revint parler à Cramer, il articula

- Un tailleur paraît-il, de la rue Sainte-Croix, à coté...Mais si tu veux une redingote, c'est fichu. Il est mort hier semble t-il. Ces cossards là bas sont journalistes et ils ont appris ça ce matin.

Légèrement surpris, Lucius n'en resta pas moins serein quand il apprit le métier de Martel. Il se leva, salua Louis et se dirigea vers la boutique du tailleur. Si il avait été tué c'était surement ici, mais comment pouvait il savoir que l'aristocrate était un déchu ? C'est cette question qui trottait dans l'esprit de Cramer alors qu'il faisait le tour de l'échoppe pour trouver une porte ouverte ou une entrée de service facile à pénétrer.

La boutique était fermée et le grand rideau de fer barrait l'accès à la porte...
Un petit écriteau pendait timidement sur la poignée encore accessible

Citation :

FERME POUR CAUSE DE DECES

Pourtant, après un regard furtif dans les environs, il était possible de localiser dans une des ruelles perpendiculaire à l'échoppe, une porte cochère qui menait probablement à la cour arrière de la boutique, où le commerçant entreposait les tissus....

Lucius essaie de pénétrer dans la batisse par la porte cochère de manière discrète

A l'abri des regards, Lucius change de visage, pour le cas où avant d'entrer dans la boutique avec Kerberos à ses cotés.

"Préviens moi si tu sens quelqu'un, mais discrètement si possible" Dit il au canidé

Pas de scellé signifiait que la police n'avait pas considéré que c'était une scène de crime ou qu'ils n'étaient pas encore venu, il fallait faire vite. Il pénétra dans le magasin, en général les commerçants vivent au dessus de leur boutique. L'aristocrate espérait trouver une raison à la découverte de sa réelle identité.

"Etrange tailleur" se dit Lucius alors qu'il mettait le carnet dans sa poche intérieure.

Passant son regard une dernière fois, il se prépara à sortir sans se faire voir. Avant de sortir, il entrouvrit la porte pour s'assurer que personne ne pouvait le voir avant de se fondre dans la foule

Une fois loin des regards indiscret, Lucius reprend sont visage avant de retourner chez lui. D'un hochement sec, il salua ses domestiques avant de parler à Marie Reine, sa plus fidèle servante et messagère émérite. Il faut dire que sa présence dans ses murs remonte à bien longtemps alors qu'elle avec 13 ans. Son père l'avait vendu pour une somme modique, croyant que l'aristocrate allait s'en servir sexuellement. C'était bien mal le connaitre. Conscient que la souillure de sa lignée, il décida de lui offrir de l'éducation pour qu'elle puisse lui faire la lecture et surtout qu'elle le considère comme un père (bien qu'il n'était guère plus vieux qu'elle physiquement). A 22 ans elle est devenu exactement ce que Lucius souhaitait, une servante dévouée sachant trouver les informations ou encore des gens utiles.

"Marie Reine, pourrais tu me rejoindre dans ma salle de musique ?"

Attendant son arrivée, la jeune femme referma la porte, comme d'habitude, et s'approcha de son maitre.

"Très chère, je souhaiterai que vous me trouviez l'adresse d'un linguiste pouvant déchiffrer les langues touchant au judaïsme. Et faites moi amener une calèche, je vous prie, je dois partir pour la journée. Je reviendrais ce soir"

Cette église au Sud de Paris était surement une secte bizarre mais on ne sait jamais, peut être avait elle découvert un moyen d'identifier avec précision les ames déchues

Lorsque Lucius rentra à l'heure du souper, reconduit par un travailleur de Sault, il eut la bienheureuse surprise de trouver sur le visage de Marie-reine le sourire distinctif qu'elle empruntait lorsqu'elle avait une bonne nouvelle à annoncer...

- J'ai trouvé l'adresse d'un vieil érudit de la rue de la Rose, Ephraïm Bildenbaum...Il semble tout à fait capable de lire votre manuscrit mais je ne lui ai pas laissé sans votre autorisation. Il semblerait que la langue soit un mélange d'ancien hébreu et d'araméen. J'ignore ce dont il s'agit.

Entendant la fierté dans la voix de sa servante (il est sensé être aveugle), Lucius ne peut s'empêcher de sourire. Passant une main sur le visage de la jeune femme, il lui caresse tendrement la joue avant de lui répondre :

"Je savais que je pouvais me fier à toi. Guide moi à ce linguiste je te prie. Tes corvées peuvent attendre"

Une fois chez lui, Lucius donne une petite mission à sa servante :

"Pourrais tu me trouver quelques informations sur une personne du nom de Balbu, je te prie. Il me faut lui parler au plus vite alors porte lui ce message ..."

J'attends que Marie Reine prenne une feuille et un crayon avant de lui dicter :

Citation :

Quelqu'un m'a indiqué que vous vous y connaissiez en ce qui concerne les créature qui hante l'esprit des mortels. L'une d'entre elle semble m'avoir pris pour cible et je souhaiterai donc vous rencontrer au plus vite

La jeune femme écrit l'adresse de Lucius avant que celui ci la signe et impose son sceau

"Je souhaite que cet lettre lui soit remis en main propre, même si tu dois l'attendre jusqu'à demain matin"

Laissant sa servante partir, je monte à ma bibliothèque pour rechercher une traduction du cadeau de Monsieur Bildenbaum

Je tente de feinter le symbole à me retourner et de regarder le symbole rapidement, on sait jamais

Restant perplexe, je prends le papier et je dis à voix haute :

"Typhéreth ?"

"Qu'est ce que c'est que ce bordel ?"

Mais la curiosité de Lucius était piqué à vive. Je tente de répéter le nom "Typhéreth" pour mieux analysé cette étrange sensation

Lucius remet le parchemin dans la caissette de cuir et je la place dans une poche intérieur de ma veste.

"On sait jamais, ça peut toujours servir ... même si cet arrière gout de ... beurk"

Pour me changer l'esprit je vais dans la salle de musique pour préparer la soirée de Madame Bonneval

[Je pensais pas que c'était dans la même journée. Est ce que ca risque pas de faire un problème si je suis à la soirée et que Balbu réponde à ma lettre en se pointant chez moi alors que je suis pas là ?]

[Au fait, en tant qu'aristocrate, ai je des relations avec une personnes pouvant me renseigner sur l'enquête Henri Martel ou des affaires similaire ?]

Lucius envoie un billet à Simon D'Eltègre par l'intermédiaire de Gilles.

Citation :

Cher ami,
La nuit dernière une personne du nom de Henri Martel est mort à ma porte. Malgré mon entière coopération, l'inspecteur en charge s'est montré légèrement impoli en mon égard. Je ne souhaite néanmoins aucune réprimande mais surtout des informations sur l'avancée de l'enquête. Si on me soupçonne j'aimerai le savoir

Appartement de Balbu

Dans la nuit sombre, le décroissement de la chaleur permettait à la brume de peu à peu s'installer, prendre ses aises dans les sillons des rues et des avenues parisiennes. Ce contact, même si infime, avec son élément, la rassérénait.

L'eau était mouvement et liberté. L'eau était source de vie et de bonheur. Multiple et polymorphe, particules dansantes ou masse irrépressible. Elle était tel l'amour, prise au piège de ses instincts, force que rien ne peut retenir mais qu'un rien peut assécher...

Or, cette nuit, une vile créature avait blasphémé, utilisant l'eau comme un outil, en avait fait un instrument de mort et de douleur pour un mortel qui n'avait connu aucun outrage envers l'Elément primordial.

Coraline sentit en elle de nouveau la colère monter. Elle se sentait personnellement atteinte de cette offense. Elle n'eût soudain qu'une envie : repartir dans la nuit tenter de trouver l'ignominieuse et lui faire payer...

Il suffit qu'ils arrivent devant l'hôtel particulier pour qu'aussitôt elle oublie cette pensée. Elle se demandait à qui pouvait appartenir cette signature qui lui rappelait vaguement quelque chose...

Descendant du fiacre, seule, pendant que le prêtre vampire aidait sa dulcinée à descendre, elle sautilla jusqu'à la porte de l'hôtel particulier et frappa trois coups forts et précis...