[Armand et Lexie] Sur les quais

A une heure tardive, les quais de Seine perdaient de leur charme innocents en se remplissant petit à petit des mines plus défaites de batelier, épuisés par une rude journée de voyage, d'une faune moins fréquentable de receleur de tabac, d'alcool et de prostituées.
Les grandes barges continuaient pourtant inlassablement leur balais, déversant des flots de marchandises que transportaient les docker pressés de finir avant le petit matiN

Lexie frissonna: la tenue que lui avait déniché Armand n'était pas faite pour protéger du froid. Elle y avait peut-être l'air altier, mais la fine robe noire laissait découvertes les épaules, ainsi que la gorge, laissant passer l'air froid. Le manteau assorti ne lui était d'aucune utilité question conservation de sa chaleur...

Elle se tenait devant la rambarde, pour avoir une vue d'ensemble sur le quai d'Albion, là où se trouvait la précieuse caisse.

-Alors... On fait quoi? , demanda-t-elle à Legoupil. Vous vous occupez du transport de la caisse, et moi de son ascension jusqu'ici? Ou préférez-vous descendre avec moi? Car, voyez-vous, reprit-elle, un brin vexée, je ne tiens pas à être reléguée au second plan: d'ailleurs, je n'apprécie pas être vêtue de la sorte, et encore moins si cela ne sert à rien...

Elle jeta un autre regard par-dessus la rambarde, pour apercevoir les gens qui se pressaient tout en bas:

-Ce sera facile de les convaincre. Regardez comme ces pro-... femmes... sont laides et vieillies: un peu de fraîcheur devrait parvenir à manipuler les badauds aisément.

Lexie soupira: «Il me tarde de pouvoir enfin travailler sans avoir à m'habiller et agir comme ces femmes, en bas... », songea-t-elle, amère.

Il eut un air un peu embarrasé en voyant Lexie grelotter dans le froid...

-j'aurais peut-etre du vous donner une robe plus chaude...bref.

Je pense que si vous apparaisez seule vous auriez plus de charisme... il ne vous sera pas difficile de convaicre 2 ou 3 marin de transporte jusque a la cariole... Et si ce n'est pas le cas faite moi signe ...

Il craqua une allumette et embrasa le bout d'une cigarette...

-a vous de jouer ...

[En vérité ici je voyais quelque chose plus du genre ouvriere (couturiere ?)mais c'est ton choix lexie ]

Le vent de la Seine faisait claquer les pans de la robe de Lexie. Elle s'attarda quelques peu sur les quais pour repérer le bateau où se trouvait la caisse: lorsqu'elle aperçut le Jolly Mary, ainsi que les marins qui y travaillaient, elle ralentit le pas, doutant affreusement.

Lexie se sentit affreusement seule, et complètement affolée. Pourtant, elle devait le faire, elle devait ramener cette caisse: elle avait enfin une opportunité d'avoir un travail digne de ce nom... enfin, même s'il n'était pas tout à fait honnête. Rassurée à cette idée, elle s'engagea vers le Jolly Mary, et héla les travailleurs:

-Hé! Y'a quelqu'un? Je voudrais parler à votre capitaine.

Elle balaya d'un geste distrait les mèches qui flottaient au vent devant son visage, puis posa sa main sur sa hanche, autoritaire.

L'arrivée de Lexie fît pleuvoir les sifflements graveleux et les rires gras...Le capitaine se frotta la tête avec les yeux arrondis d'étonnement et grimaça un sourire surpris en ôtant sa casquette

- Je suis le captain Mason, sweetheart...Je pouvais quoi pour votre service ? fit-il dans un français presque correct.. J'imagine que vous êtes en rapport avec Mister Grevet ? Grevielle ?
Je n'ose pas espérer que vu êtes venew pour mes beaux yeux, isn't it ?

-Cela dépend de vous, Capitaine Mason, dit-elle d'un ton clair et sans équivoque. Voyez-vous, je crois que vous avez en votre possession quelque chose qui m'appartient. Si c'est le cas... eh bien oui, c'est vous que je cherche.

Elle laissa au capitaine -ainsi qu'à l'équipage- le temps de fantasmer quelques peu, car il ne valait mieux pas les bousculer: sinon, c'était fichu. Il fallait aussi que Lexie se la joue féminine: ces marins n'avaient pas côtoyé de femmes depuis leur embarquée, alors elle pourrait plus facilement les manipuler si elle agissait comme une vraie demoiselle...
Elle reprit, tout en finesse:

-C'est une grosse caisse, environ un mètre et demi... Je suis sûre que vous savez de quelle caisse je parle, n'est-ce pas? Et si vous alliez me la chercher? Ce serait bien aimable à vous.

Un regard autant mielleux que perçant plus tard, Lexie lui décocha un sourire ravageur.

«Et hop! là, le tour est joué. Maintenant, il ne reste plus qu'à les laisser se démener », pensa Lexie, confiante.

- Ho hésita un instant le capitaine... Vous parlez de ce boîte là, c'est ça ? Mason hésitait un peu, mais son visage reflétait quelque chose qui se rapprochait beaucoup de la peur... Ecoutez, les gars et moi, on a fait le travail...On a apporté ce chose ici et maintenant on s'en va...Pas question de rester un moment de plus avec ça à bord.

Il se frotta la tête avec sa main, soulevant légèrement sa casquette

- Je ne sais pas ce qu'il y a dedans, Miss...Mais je vous conseille vivement de le mettre à la mer et de repartir vous coucher...

Le coeur de Lexie ne fit qu'un tour: les marins avaient peur de cette stupide caisse? Cela signifiait qu'ils n'oseraient peut-être plus y toucher... Elle fronça le nez, agacée, maudissant les superstitions. Peut-être allait-elle avoir besoin d'Armand...

-Vous n'avez pas tout à fait fini votre travail, cher capitaine Mason, fit-elle d'Une voix sèche et tranchante. Cette chose, comme vous dites, ne doit pas rester sur les quais, vous l'auriez deviné...

Elle s'approcha du capitaine et planta son regard dans le sien, comme pour l'hypnotiser.

-Hélas, je ne peux pas l'amener jusqu'à chez moi toute seule... En fait, je ne pourrais même pas la déplacer d'une poussière à moi seule, tandis que vous... Vous semblez être un homme très fort, capitaine: vous pourriez peut-être m'aider à la transporter, du moins, jusque sur la voie. Je ne voudrais pas prendre de votre temps...

Puis, elle ajouta, d'un ton détendu:

-Ne vous inquiétez plus pour les ... désagréments... que causent cette caisse: une fois rendue sur la terre ferme, elle est totalement inoffensive. Vous n'avez plus rien à craindre d'une vulgaire caisse, non?

Lexie n'avait aucune idée de ce que cette statue pouvait faire de mal: c'était une statue, après tout! Mais le malaise du capitaine la mettait elle-même mal à l'aise.

- Well, miss... fit le capitaine en enlevant sa casquette Ce n'est pas la caisse qui nous fait produire ce effet là...C'est ce qu'il y a dedans...Vu pouvez plaisanter autant que vous voulez sur notre courage, mais personne ne fera cinq mètres de plus avec elle...

Un voix lugubre sortie des brumes naissantes du quai et interrompit brusquement l'anglais...

- Moi...Je peux vous aider.

Une silhouette portant un chapeau haut de forme et une capeline noire surgit directement de l'ombre, derrière Lexie et Armand, sans même qu'aucun des protagonistes de la scène ne l'eût entendu..
Théâtralement, il approcha du petit groupe et s'arrêta net devant eux.
Le visage de l'homme était pâle et creusé, on y lisait un certain amusement alors qu'il regardait les deux intéressés parler ensemble

- Inspecteur Philippe Norion...Sûreté publique...

Comment armand n'avait 'il put l'entendre venir...

le visage impassible, il avais déja la main dans une poche de son veston quand il était arrivé ..

il lui suffirai de faire demi tour et de sortir d'un geste rapide sa poivriere...

mais avant il préferais s'assurer qu'iétait seul.

[j'observe au tour de moi et si il a perssonne d'autre de la surtée publique j'essaie d'etre digne de lucky luke]

Le furtif mouvement d'Armand n'avait pas échappé à Lexie. «La Sureté publique, c'est bien ma veine, maugréa Lexie. Sur ce coup, je crois qu'on est grillés... Ou alors il va falloir courir bien vite! Mais... Qu'en est-il de la caisse: impossible de la laisser ici... À moins que...»

-La Sûreté Publique ? , s'exclama Lexie d'un air outré. Non, ce n'est pas sérieux! Armand, dites-moi que ce n'est pas sérieux!

Elle se tourna vers lui. D'un regard, elle informa Legoupil de son plan: si elle pouvait éviter de perdre la caisse... et éviter une petite course folle, Lexie le ferait. Si les soupçons de l'inspecteur pouvaient être portés sur une autre caisse, ou n'importe quoi d'autre, il fallait tenter le tout pour le tout.

-Vraiment, c'est une honte! Harceler les gens de la sorte, oh!

Elle détourna le visage, pour se cacher des spectacteurs. Elle ouvrit les yeux très grands, jusqu'à ce qu'ils piquent à cause du vent qui les faisait sécher: des larmes roulèrent sur ses joues lorsqu'elle ferma les yeux. Se retournant vers ses interlocuteurs, Lexie, faussement gênée, essuya rapidement les larmes qui avaient coulées sur son visage. Elle prit un ton affligé:

-Vous tenez vraiment à me confronter à la douleur que me cause la perte de ma mère? Cette caisse contient son bien le plus cher, le seul héritage qu'elle m'ait laissé, le seul souvenir que je puisses garder d'elle avant qu'elle ne s'isole en Angleterre pour y rester, pour y mourir! Oh, Armand, je n'en peux plus, faites partir ce monsieur, dit-elle en tournant le dos à l'inspecteur.

Lexie se rapprocha un peu de Legoupil, une main sur les yeux comme si elle fut réellement peinée, guettant chez lui n'importe quel signe qui put lui communiquer n'importe quelle information concernant leur plan d'action... Bien qu'elle espérât que sa petite mise en scène éloigne les doutes du trouble-fête, Lexie était réaliste... Au moins, cela aurait pu leur faire gagner un peu de temps.

L'homme ôta son chapeau galament et salua la jeune femme. D'après Armand, il était effectivement seul.

- Mademoiselle, je ne harcèle personne, je fais simplement ce pour quoi notre Empereur nous paye : la sécurité de tous.
Je suis persuadé que votre héritage n'a rien d'illégal, je tenais juste à m'assurer que ces marins sont en possession de papier justifiant leur livraison aussi tardive et de descriptif de leur cargaison.
Gentlemen, veuillez ouvrir cette caisse s'il vous plait...

C'etait exactement ce que craignais Armand lui hota lui aussi son chapeau et s'approcha de l'homme

-Mr...Norion, je crois j'aimerais vous parler en privé...

Il s'aprocha suffisament de l'homme et colla sa poivriere contre l'estomac de l'homme pour que le bruit soit étoufé...


[si il ne fait rien contre je tire]

Lexie se détourna vite des deux hommes, sur ses gardes.

«Tout ça, ça va mal tourner, c'est sûr. Et il ne reste plus qu'à espérer que ce ne soit pas nous qui écopions de la mauvaise tournure des choses...»

Elle fut distraite par le mouvement furtif du capitaine ainsi que de ses matelots vers la caisse, qu'ils regardaient maintenant avec des yeux avides: sans doute avaient-ils compris que le paquet pouvait valoir très cher, puisqu'il était jalousement défendu... La voleuse se dirigea vers eux à grands pas.

-Dites-moi, Mason, fit Lexie d'une voix claire, ne m'aviez-vous pas dit que vous aviez en horreur cette caisse et tout ce qui s'y rattachait? Ce faisant, vous devriez la laisser tranquille. Vous oubliez qu'elle est mienne: je vous interdis d'y poser ne serait-ce qu'un seul doigt...

Elle avait continué d'approcher de Mason, la plus menaçante possible. S'il partait avec la caisse, c'était perdu: sa carrière était fichue, il n'y avait plus de doute... Elle serait grillée partout où elle irait! Repoussant l'idée abjecte, Lexie cracha:

-Vous allez remonter dans votre petite barque crasseuse, vous et vos singes, et oublier tout de cette histoire. Sinon, vous subirez un sort bien pire que ce que vous arrivez à imaginer. Et je ne plaisante pas. Allez, hop, on se bouge, gronda-t-elle.

D'une impulsion, Lexie se propulsa au sommet de la caisse (bien qu'elle ne fut pas bien haute, un mètre, tout au plus), et toisa les marins en se croisant les bras. Elle reporta son attention vers Legoupil et Norion: ce dernier était immobilisé et semblait parler à voix basse à l'homme au cheveux rouges qui... braquait sur lui une arme?!? Lexie tiqua: il y aurait certainement, incontournablement des problèmes.

[Une poivrière, ce n'est pas un beretta, ça fait un potin du tonnerre de Dieu, étouffée ou non ]

Le policier écarquilla les yeux en fixant Armand

- Monsieur vous rendez vous compte que vous menacez un...

BANG ! La détonation résonna dans tout le port tandis que le corps de l'homme, les yeux toujours ouvert, tombait sur le sol, la plaie encore fumante...
Lexie au à peine le temps de finir son discours que les marins se mirent à paniquer et à remonter à bord, laissant une partie de leur cargaison à quai.
Mason secoua la tête avec frénésie

- Crazy son of bitch ! What the hell have you done ?!

-Indeed he is, répondit Lexie dans un anglais cassé, and he might be crazier: I suggest you leave, Capitaine Mason, sinon, vous serez peut-être le prochain...

Elle n'attendit pas sa réponse avant de sauter en bas de la caisse où elle avait élu perchoir et se diriger à grands pas vers celui qui tenait l'arme, encore fumante.

-Vous êtes cinglé, ou quoi? , murmura Lexie, choquée bien qu'elle ne voulut rien en laisser paraître. Vous nous avez peut-être débarrassé avec diligence de ce problème qu'était ce monsieur, mais c'était un geste inconsidéré, enfin!

Elle tourna la tête, un brin exaspérée -mais surtout agitée- et ses yeux croisèrent un pan de tissu du manteau ayant appartenu à celui qui était mort. Lexie détourna immédiatement le regard: ce cadavre, elle voulait le fuir autant que ces marins fuyaient la satanée caisse!

-Nous voilà avec d'autres... incommodités.. sur les bras, ronchonna-t-elle. D'ailleurs, il faut faire vite avant que les gendarmes ne rappliquent. Vous avez un plan, maintenant, monsieur Legoupil?

s'adressant a lui meme aggace:
flute, je pensait que ça ferais moins de bruit...faut vraiment que j'achete un colt...

puis s'adressant a lexie:
-j' embraque la caisse et le cadavre et on file !!!je crois savoir comment ce debarasser du corps...


(passeur,il a des batiment ou on coule des fondation dans le coin?)

[Au XIXe c'est rare, et tu n'auras certainement pas de bétonneuse, en revanche, je sais pas tu as au hasard...le Seine à coté ?
Un colt fera également beaucoup de bruit, moins c'est vrai, mais du bruit quand même. Le silencieux et le beretta, c'est pas pour tout de suite.]

Le marin remonta immédiatement à bord en insultant copieusement le couple avant d'ordonner un départ immédiat.
La caisse gisait toujours à l'endroit où les marins l'avaient déposée : elle devait bien peser une cinquantaine de kilo au bas mot...

Alors que les matelots levaient le camp, Lexie bondit vers le Jolly Mary. Une seule chose l'y intéressait: le flambeau qui servait à éclairer les gestes des matelots. Ramassant au passage, parmi les caisses abandonnées et les copeaux de bois, un bout de bois long d'environ un demi-mètre, elle rejoint le bateau, qui était encore assez proche de la rive. Elle tendit le bras en direction de la flamme, afin que le bâton s'enflamme et adressa un petit clin d'oeil malin et charmeur à l'intention du capitaine, dont l'expression faciale était à mi-chemin entre la grande frayeur et l'incompréhension la plus totale. Lexie revint d'un pas moins précipité vers Armand en tenant la torche improvisée dans sa main. Arrivée à sa hauteur, elle la lui tendit:

-Tenez. Les cendres sont des traces plutôt abstraites. Veillez à ce qu'il n'en reste plus rien.

L'arnaqueuse sentait un horrible malaise s'accroître lorsqu'elle se trouvait à proximité du macchabée: elle n'osa même pas lui accorder un regard, et encore moins s'occuper de le réduire en cendres... Un peu déstabilisée par le corps, elle regarda dans la direction opposée, vers la Seine, où le Jolly Mary s'éloignait à toute vitesse, sans avoir lâché le flambeau improvisé.

-Je ne pense pas que ça soit la bonne solution Lexie...les os onts généralement du mal a bruler... Par contre un ataché a un sac de leste et jeté dans la seine il ne devrais etre un probleme...


[ désolé: je suis malade ]

[Vous faîtes quoi finalement ?]

[je compte le jetter directement a la flote avec un sac de leste]

[Je seconde ^^ ! ]