[Armand et Lexie] Sur les quais

Lexie pâlit encore plus -si ce fut possible, car le transport du trépassé avait effacé de son visage toute trace de couleur- en remarquant la tache de sang sur la chemise d'Armand.

C'était sûr et certain: elle ferait des cauchemars pour les huit prochaines années. Minimum.

-Je crois qu'il nous faut faire vite. Je cours chercher un fiacre pour transporter la caisse. Pendant ce temps... Je suggère que vous vous nettoyiez un minimum.

Elle faisait allusion à la souillure organique qui maculait la chemise de son acolyte.

-Quant à notre couverture... Tâchez d’être remonté avant que le fiacre arrive: il faudra peut-être jouer les amants clandestins ou quelque chose du genre. Les cochers sont des témoins gênants: des gens anodins disparaîtrons bien vite[/color] de leur mémoire. Et avec toutes ces... mésaventures, je crois qu’il nous faudrait pour une fois faire figure basse.

Lexie sursauta, croyant avoir vu quelque chose remuer à la surface de l’eau: elle adressa un dernier regard à Armand avant de se diriger le plus rapidement possible sans avoir l’air apeurée vers les escaliers qui permettaient de rejoindre la rue.

Elle arpenta quelques minutes les plus grandes artères à la recherche d’un fiacre, après s’être éloignée le plus possible du quai d’Albion, afin de rendre son histoire plausible. Finalement, elle héla le cocher d’un fiacre qui passait, le sommant de s’arrêter.

[HRP: Merci passeur pour cette si belle description des cochers ^^]

il prit un mouchoir et essuya négligament la tache de sang sur sa chemise...

-Ne vous inquetez donc pas pour le fiacre. J'ai un contacts qui nous transportera, nous et la caisse avec un maximum de discretion. Nous aurons le temps de nous changer a mi chemin. D'ailleur, je crois que c'est lui qui arrive ...

Même si exterieurment il gardais son air impassible, il se posait des question qu'es qui pouvait l'épier comme ça ? Il avait déja ressenti cette etrange impression en etudiant une ou 2 autre antiquitée...

[Sans l'avoir contacté, c'est difficile d'avoir un contact qui arrive, très cher Mais puisque vous êtes à la rechercher d'un fiacre...Par contre Armand, oui, il est effectivement possible que tu ais déjà eu ce mauvais présentement à l'égard d'antiquité...]

Les becs à gaz éclairaient à peine la grande avenue qui longeait les quai et la nuit avait définitivement repris ses droits sur les rues silencieuses...
Il fallut bien une dizaine de minute à Lexie pour enfin trouver un coche.

Traîné par de large chevaux noirs, le fiacre s'arrêta à quelques centimètres de la jeune femme.
Engoncé dans son chapeau haut-de-forme et son épaisse cape noir, le visage du cocher était à peine perceptible...Ses mains gantées désignèrent la cabine sans qu'il prononçât le moindre mot...
Un vent froid souffla en direction de Lexie, et lui donna la chair de poule, tandis qu'Armand rapportait la caisse au plus près, tant bien que mal...

Au bout d'un moment, Armand ce demanda si il 'avais contacté le fiacre...Pour s'en assurer il souffla a l'oreille de Lexie

-"Lexie, je ne pense pas avoir appelé pour ce fiacre... Regardez la route d'un air non chalant et dite moi ce que vous voyez..."

Une ombre de frayeur passa sur le visage de Lexie, ombre qu'elle fit disparaître aussitôt.

-J'ai moi-même trouvé ce fiacre. Cependant, il est effectivement étrange qu'un fiacre se promène dans un tel secteur à une heure pareille.

Elle s'appuya le coude contre la fenêtre, faisant mine de se reposer un peu. Ses yeux scrutèrent la pénombre afin d'y trouver quelques points de repères: elle fronça les sourcils. Mâchonna un juron qu'il n'est pas coutume chez les demoiselles de prononcer. Énonça, d'une voix feutrée, pour ne pas que les oreilles indiscrètes ne l'entendent:

-Vous êtes sûr de lui avoir donné la bonne adresse? Si c'est le cas, soit le cocher nous fait faire le tour de la ville, soit nous sommes tombés dans un piège.

Les sourcils toujours froncés, elle posa son regard perçant sur Legoupil, attendant de sa part une directive quelconque. Lexie avait une curieuse envie d'ouvrir la portière du fiacre, d'en sauter et de laisser la caisse aux bons soins de n'importe qui, mais cela aurait nuis à sa réputation... et lui aurait écorché les genoux.

Armand eut un sourire de réconfort a la vue des couleurs ravivés.

-Nous revoilà parmi enfin parmi les mortels... ça va rien de cassé ?
Mais au fait ou sommes nous ?

Lexie regarda sa main éraflée avec une moue. Toute chamboulée par l'apparition de son double, plus tôt, elle poussa un soupir de soulagement silencieux: tout ça était fini. Elle était retournée dans la réalité, ou du moins, en lieu sûr...

En réponse aux questions de Legoupil, elle regarda son bras tout éraflé:

-Cassé? Non, pas à priori. Et je n'ai aucune idée d'où on est.

Elle s'écarta de Legoupil en se tenant le poignet. Énervée par tous les événements, elle dit d'une voix claquante:

-Qu'avez-vous fait de la caisse? Oh, je suis bête, fit-elle en se retournant pour lui adresser un regard assassin, vous l'avez déjà livrée, avant de revenir... D'ailleurs, pourquoi êtes-vous revenu?

Ses idées étaient encore toutes embrouillées: la panique qui l'avait envahie plus tôt n'était pas tout à fait partie.

Convaincue de s'être fait trahir, elle tourna les talons et commença à s'éloigner

Armand était abasourdi il venait de lui sauver la vie et elle tournais les talons ...Il se rapprocha d'elle.

-Quand vous avez disparue, j'ai laissé la caisse devant le portail et je suis directement parti a votre recherche... Si personne ne l'as volé elle y'est toujours au même endroit... et si on a perdu la caisse je vous promet la moitié du salaire du prochain travail en solitaire que je fait.

Elle lui décocha un regard intrigué... qui ne dura qu'une seconde: il se transforma en un regard dur et flamboyant. Lexie continua son chemin, lui tournant toujours le dos. Elle lança, d'une voix forte pour qu'il l'entende malgré la distance:

-Eh bien qu'est-ce que vous attendez? Magnez-vous, à moins que vous ne vouliez vraiment me verser la moitié de votre salaire.

De fureur, Lexie serra les poings, avant de grimacer de douleur. Le contenu de la caisse disparu, il était certain qu'elle était grillée pour le reste de sa carrière... Mais que s'était-il donc passé pour qu'ils perdent le sens de la réalité ainsi? Elle se tourna vers Armand:

-Eh bien... Semble-t-il que vous me devez la moitié de votre prochain salaire, fit-elle, mi-figue, mi-raisin.

Elle rejeta en arrièreses cheveux traînés par le vent jusqu'à son visage, et lança un regard perçant à Legoupil:

-Alors...Qu'est-ce qu'on fait? On abandonne ou on traque?

Il eut un sourire crispé du a sa blessure...

Dans mon état ça va dur mais pas impossible, mais je crois avoir une idée du suspect... Grivert, lui même pour éviter d'avoir a nous payer... L'animal a du se terrer ailleur, il faut essayer de trouver ou il a enmené, *ough*..... la statue.


Il lui tendis son arme.

-je crois que je ne suis pas en état de m'en servir, vous par contre ...vous me la rendrais plus tard ...

Lexie considéra quelques instants le pistolet, et se recula. Elle n'esquissa aucun mouvement pour le prendre. En foudroyant du regard Legoupil, elle déclara:

-Je sais pas tirer. Et il est hors de question que je touche à ... ça... De toute manière, la dernière fois que vous vous en êtes servi, ça ne nous a pas avancé du tout, à ce que je sache, fit-elle durement. N'essayez pas de me convaincre: mon idée est arrêtée et ne changera pas.

Elle marqua une pause pendant laquelle elle le toisa, le confrontant du regard. Finalement, elle porta son regard vers l'aube, songeuse. Où était passée cette racaille de Grivert? Lexie ne savait pas se servir d'un pistolet, mais une chose était certaine: elle lui ferait entendre sa façon de penser, à ce monsieur. Il les avait envoyé faire le sale boulot: après tout, peut-être était-il au courant des risques plutôt... étranges... reliés au transport de la caisse! Lexie ferma les yeux le temps d'un soupir puis reporta son attention vers Legoupil:

-Eh ben j'vous suis, moi! Restez pas planté là, à moins que vous pensiez que notre homme tombe du ciel; quoiqu'à présent, l'ironie est peut-être à éviter, compléta Lexie davantage pour elle-même, pensant aux événements qui venaient de se passer.

-Soit. Le fait est que je ne sait pas ou chercher. Il faut trouver un moyen de savoir ou il l'a amené.

[Armand commence a chercher des indices au tour de la caisse.]

Lexie réfléchit un instant. Si elle était du type à procéder de la même manière que Grivert, que ferait-elle? Tandis qu'elle regardait Legoupil s'agiter autour de la caisse, à la recherche d'indice, son cerveau fonctionnait à plein régime.
Elle était Grivert. Elle avait sans doute des collègues, des collaborateurs. Et un repère. Ferait-elle transporter son magot chez elle, directement? Bien sûr que non. Elle se serait donné du mal pour arnaquer des arnaqueurs, alors autant bien les piéger jusqu'au bout pour épargner quelques francs... Donc, elle serait bien évidemment dans son repère avec la statue. Cela dit, où pouvait-il bien être? Lexie fronça les sourcils.
C'était presque trop facile. Quelque chose clochait. Une chose à laquelle elle ne pensait pas.
C'est en voyant Legoupil scruter attentivement la caisse qu'elle comprit.
Il ne fallait pas chercher à savoir où il avait mis la statue, car de toute manière, que pouvaient-ils bien faire? Elle était déjà rendue à bon port, alors quand bien même ils la retrouvaient... Non. Menacer Grivert sur son territoire rempli de ses possibles hommes de main n'était pas envisageable, à moins qu'ils ne veuillent se faire massacrer. Ce qu'il fallait faire, c'était de se rendre chez Grivert -son adresse était une information que Legoupil devait peut-être détenir- et de l'attendre patiemment dans son salon, devant l'agréable chaleur d'un feu de cheminée...
Lexie sourit à cette idée.
Surprise, finesse, avantage.
Voilà ce qu'il leur fallait.
Elle héla Legoupil:

-Hé: cessez de vous acharner. J'ai trouvé.

Elle lui expliqua rapidement ses conclusions.

-Alors? Vous avez son adresse, où il nous faut trouver un moyen de se l'approprier?

-5 minutes je vous prie... J'aimerai vous faire part de mes réflexions, moi aussi. J'avais atteint presque les mêmes conclusions que vous mais en sens inverse. C'est a dire que la plus part des trafiquant ne se serais même pas fatigué a aller chercher la statue. Et serais aller directement aller chez lui l'attendre l'arme au poing, Grivert le sait. Il sait aussi que je ne réfléchi pas toujours comme mes concurrents. Il a donc très certainement placé des tueurs aux deux endroits tout en étant caché dans sa planque pour augmenter ces chances de survies. Et de toute façon si nous n'avons pas la statue nous ne pourrons pas réclamer notre argent...

Il s'attendais a ce que lexie fasse la tête face a son raisonnement, il s'empressa de rajouter :

A force de travailler avec des gens comme lui, j'ai finit par savoir a quoi m'attendre, c'est l'expérience ... dit il comme pour s'excuser

Lexie sentit le ton d'excuse de sa voix: malgré le climat plutôt angoissé, elle ne put s'empêcher de rigoler. Son petit rire ne dura que quelques secondes.

- Peut-être. C'est bien pensé. Mais il nous reste quand même un problème. Avez-vous une quelconque adresse d'un lieu qui lui est relié? Une sera suffisante: le chantage et la menace ne font pas de difficulté... Je parle de, hum, convaincre, hum, les gorilles de Grivert pour qu'ils nous révèlent où la statue est planquée...

-Non, lexie. On donne évidemment pas son adresse a un cambrioleur. Et il n'y avait aucun indice dans la caisse. On va devoir faire appel a un contact... suivez moi jusque chez moi, je dois me soigner avant de continuer...

Armand rejoint son appartement rempli d'objet hétéroclites, a la place du salon se trouvais un atelier pour confectionner des armes a feu, et canapé qui était presque neuf tellement il avais peu servis, la modeste cuisine n'avait subit aucune modification. Dans la chambre se trouvais une bibliothèque bien remplie et un lit et un petit placard suspendu contenant un nécessaire de Médecine le tout parsemé d'objets antiques sans grande valeur.

-nous n'en avons pas pour longtemps lexie le temps de désinfecter ma plaie et de me bander et nous pourrons repartir.