[Armand et Lexie] Sur les quais

Armand qui eut finit ses soins rudimentaires se rhabilla, récupéra un kriss qui traînais sur une étagère et trouva lexie dans la cuisine ...

-Apparemment vous m'avez l'air de mourir de faim. Cela tombe bien, celui qui devrais nous aider a retrouver Grivert est un habitué d'un guinguette sans prétention... Je propose que l'on y parte sur le champ. Quand a cette blessure il faudra que j'aille voir un médecin de ma connaissance mais elle peut attendre pour le moment.

[ hrp: passeur je t'en prie gère la connaissance j'ai même pas idée de a quoi il pourrais ressembler lune

]

Le vent n'avait pas fait relâche. En sortant de l'appartement de Legoupil, Lexie resserra les pans de son manteau noir autour d'elle. La faim et le manque de sommeil commençaient à se faire sentir: en fait, c'était davantage dû à ces facteurs qu'elle grelottait. Lexie fronça les sourcils: elle devait rester concentrée, ou sinon, il était clair que cette opération ne se passerait pas si bien... Et il était hors de question qu'elle -qu'ils- échoue.
Elle suivait Legoupil dans les rues, faiblement éclairées par un mélange de lumière de l'aurore et des lampes à pétrole: cela leur conférait une atmosphère glauque. Lexie s'attendait presque à entendre quelqu'un crier au secours, comme une impression de déjà-vu...

[HRP: vais suivre Gougou (hihi), et on va bien voir où ça va mener. Pour l'instant m'effacerai un peu, histoire d'être prudente sur on nouveau terrain, parce qu'on sait jamais]

L'aube mena nos deux héros aux traits tirés sur les rues tortueuses qui menaient au Châtelet...
Armand sillonna les rues sombres qu'il avait mainte fois arpentées lorsqu'il était plus jeune et qu'il cherchait une affaire lui permettant de financer ses études...
La rue de la grande Truanderie était l'endroit idéal pour ce genre de recherche : une sorte d'accord tacite en faisait la vitrine de la pègre de Paris, tandis que la Sûreté n'y mettait jamais les pieds.
Le Haut Commissaire Chaval avait bien tenté de rompre ce contrat qu'il réprouvait, mais ses tentatives avaient toujours échoué à ramener l'ordre qu'il chérissait tant dans cette zone sinistre...

Au pied du "Nanin nanan", un rade miteux qui servait plus souvent de lieu de rencontre entre les ouvriers esseulé et les dames de réconfort bon marché, un accordéoniste au visage crasseux, la tête enfoncée dans une casquette de feutre élimé, jouaient tristement une valse pour les deux mendiants qui cuvaient sur le trottoir d'en face...
Frison l'Edenté était un garçon débrouillard et fiable, qui avait rendu un certain nombre de service à Armand de part le passé.
Il avait sympathisé avec lui pour diverses raisons et le considérait comme un "petit frère de la rue" comme il le désignait lui même

Armand serra la main de Frison un sourire au lèvres :

-Frison , cela fessait longtemps...je te présente Lexie, mon associé dans cette affaire...

[hrp: C'est amusant ça, j'avais un amis accordéoniste quand j'avais une douzaine d'années il était aussi âgé que moi... je sait pas ce qu'il est devenu...]

Le bonhomme hocha une tête sympathique en direction de la nouvelle

- Salut la môme...J'suppose que t'es pas venu me d'mander l'autorisation pour l'épouser...Alors jacte, mon grand, faut qu'j'aille au pieu tantôt...J'suis plus tout jeune, sais tu..

-Voila, Frison, on devait livrer une statue a homme nommé Grivert pendent un moment on s'est retrouvé séparé de la caisse pendent un certain temps et il en a profiter pour filer sans nous payer. On aimerai bien le retrouver pour se faire payer...

- Grivert...Artiste...Ha, ha...Tu t'es fait pigeonner mon grand...Gris-vert, c'est une teinte à la con et grivelerie, c'est se faire la filoche sans payer...
Tu trouveras rien de ce nom là par ici...Mais ton Paul est un marrant...Des statues, devaient pas y en avoir des masses à faire enturbanner par des marlou...Je peux peut-être voir ça.
Mais après, vous comptez faire quoi ? Tu vas allez le voir avec un soufflant et dire "amène les billes?", c'est pas Austerlitz ici et on vit qu'une fois gamin...

Armand etait fou de rage, lui qui pensait que l' homme en question n'avait fait que profiter de la situation... Apprendre qu' il se gaussait de lui depuis le début lui fit perdre son sang froid.

-Ah le fumier ! Il veut jouer au plus fin ? Et bien soit ! Quand il verra son domicile vidé de toutes richesse avec au beau millieu sa maudite statue, il ne rira plus !

Lexie esquissa un petit sourire. L'emportement de Legoupil lui faisait plaisir: au moins, il n'allait pas abandonner. Et qui plus est, Grivert se verrait rendre la pareille: du coup, dans le milieu, on saurait qu'il ne faut pas plaisanter ni avec Legoupil, ni avec elle.
Et cela lui plaisait bien.
Amusée par la tête que tirait Legoupil, elle le regarda en s'empêchant d'éclater de rire. Elle regarda ensuite le dénommé Frison. Lexie trouvait qu'il la détaillait un peu trop à son goût... Consciente qu'il constituait une mine d'or d'informations potentielles, elle conserva son sourire amusé en lui adressant un clin d'oeil complice, avant de se retourner vers Legoupil, toujours aussi vert de rage, l'air de lui demander «Et qu'est-ce qu'on fait, maintenant?»

Armand se senti un peu idiot devant le rire de lexie, lachant quelque chose qui ressemblait a "humpf" ...

-On attend la réponse de Frison...

puis il ajouta discretement:

-Ai je vraiment l' air nouille au point de me faire berner de la sorte ?

Lexie, toujours amusée par sa réaction, pinça les lèvres en secouant la tête de droite à gauche, s'exhortant de ne pas éclater de rire. Elle voulut dire quelque chose, mais en ouvrant la bouche, elle aurait perdu son combat contre son envie irrépressible de rire. Non pas que Legoupil fut idiot, et qu'on ne puisse que rire en sa présence, au contraire, loin de là. En fait, Lexie était amusée par l'ardeur qu'il mettait à vouloir récupérer l'argent... tout en s'emportant de la sorte. Elle l'aurait cru plus stoïque: apparemment, elle était la plus stoïque des deux...
Reprenant un peu ses esprits, et le contrôle de son petit rire qui lui secouait les côtes, elle lui dit:

- Vous en faites pas. Ce n'est pas si pire que ça. Remarquez, pour perdre ce petit air candide, il ne faut qu'un miroir et de l'entraînement, alors vous vous en sortirez, je pense.

Évidemment, elle plaisantait. Comme pour appuyer ce point, elle perdit la maîtrise d'elle-même sur ses derniers mots et laissa échapper un petit rire fort mélodieux, qui détonait dans cet environnement. Pour tenter de se contenir, elle porta la main à sa bouche et ferma les paupières, laissant ses épaules être secouées par son éclat de rire, puis inspira grandement, pour retrouver sa maîtrise de soi.

Définitivement, le manque de sommeil la mettait de très bonne humeur.

Pour autant, la nuit avait été trop longues pour les deux aventuriers...
Leurs yeux se fermaient presque tout seuls et Frison ne serait pas de retour avant au moins deux heures...
Plusieurs hôtels borgnes proposaient des chambres à l'heure, c'était peut-être un bon moyen de retrouver un semblant de forme...

Armand se tourna vers lexie :

-Je crois que nous devrions nous reposer un peu, frison en pour un moment. Il a plusieurs hôtels ou nous porions nous reposer...En tout bien tout honneur bien sûr ...

Lexie regarda autour d'elle. Elle ne devait pas baisser la garde: qui sait ce qui pouvait arriver alors qu'elle allait roupiller? Non, non, ce n'était pas une bonne idée.

Mais d'un autre côté... Elle pouvait bien faire toutes sortes de gaffe si elle sommeillait trop, et cela pouvait s'avérer aussi dangereux...

Elle se massa les tempes alors qu'elle réfléchissait. «Ça alors, se dit-elle, je ne suis même pas capable de réfléchir à une question avec une réponse aussi simple que oui ou non... Qu'est-ce que ça va être s'il faut que j'articule une phrase complète?!?»

-Vous avez raison. Je n'arrive pas à réfléchir: allons-y pour le roupillon. Frison saura où nous trouver? Parce que, tant qu'à faire ça pour perdre du temps, autant aller me reposer chez moi, loin de toute cette...

Lexie se retint pour ne pas finir sa phrase comme prévu («loin de toute cette crasse»).

-...loin de toute cette ... agitation.

Armand la regarda avec les yeux écarquillé d'un air absent suite a ces mots: "autant aller me reposer chez moi". Aller se reposer chez elle, Jamais il ne serait attendu a ça de la part de lexie... Legoupil était légèrement paniqué, il cligna des yeux puis arriva articuler :

*glup*

-Chez...chez vous ? Je ne sait pas si cela serai correct... de plus je ne sait pas si Frison saurait où nous trouver...

Lexie fronça les sourcils, outrée, et le fusilla du regard. Soudain, elle comprit: elle éclata brièvement de rire. Il l'avait mal compris, le pauvre.

-Vous n'y êtes pas. Vous resteriez ici, vous, pendant que moi, j'irai roupiller confortablement chez moi. Ça alors, monsieur Legoupil, où est passé votre sens de la galanterie? Vous n'avez quand même pas pensé que vou...

Elle ne put finir sa phrase, puisqu'elle dut réprimer un éclat de rire.

-Alors... Frison saurait vous retrouver ici? Car si c'est le cas, je ne dirais pas non à un petit somme chez moi, où je me rendrais toute seule, dit-elle en insistant bien sur ses dernières paroles, en s'amusant aux dépends du cambrioleur fatigué en face d'elle.

Elle éclata d'un joli petit rire, qu'elle eut vite fait de réprimer: un tel éclat dans un tel lieu à une telle heure, ce n'était pas tout à fait souhaitable. Seuls vestiges de son amusement (et de sa fatigue), ses épaules tressautaient, agités par son rire intérieur.

Armand soupira, il était rassuré...
-ah, les femmes ...

Il rattrapa lexieen courant : rendez vous ici dans 2 heures !

puis s'adressant a lui même...
-bon voyons si je peux trouver un hôtel correct pour une heure ou deux...

Lexie sortit de la rue en s'assurant qu'elle n'était pas suivie. Elle remonta les rues jusqu'à ce qu'elle croise la rue du petit fleuriste. Elle s'y arrêta pour acheter une grande fleur blanche, comme à son habitude, mais se résigna. De la coquetterie au travail? Pas une bonne idée. Lexie passa son chemin et disparut derrière la bâtisse. Regardant derrière son épaule pour s'assurer encore une fois qu'elle n'était pas suivie, puis grimpa avec agilité le long des tuyaux jusqu'au grenier du fleuriste. Enfin rendue chez elle, elle grimpa sans bruit sur une poutre en bois, s'y assit, et s'endormit d'un sommeil léger.

Deux heures plus tard, Paris avait repris ses couleurs ordinaires et s'activait comme une véritable fourmilière.
La lumière du jour n'avait jamais paru aussi rassurante aux deux hors la loi.
Frison, lui était fidèle à son poste, accordéon en main, la casquette posée au sol pour recevoir ses offrandes

Assise sur un banc public plus loin dans la rue, Lexie lisait sans y prêter attention un petit bouquin qu'elle avait acheté quelques temps plus tôt. Elle l'avait déjà lu: c'était un échec sur toute la ligne. C'était donc sans pincement au coeur qu'elle avait décidé de l'emporter avec elle pour qu'il lui serve de couverture, en attendant Legoupil: elle l'abandonnerait sur place, elle n'avait pas besoin d'être encombrée par un bouquin de la sorte.

Elle n'avait pas dormi les deux heures, terrassée par un horrible cauchemar où elle courrait dans la brume... Lexie était donc retournée au lieu de rendez-vous, attendant de voir l'autre truand se pointer au rendez-vous. De son banc, elle pouvait apercevoir Frison, qui jouait sans relâche de son accordéon. Le manque de sommeil combiné au son perçant de l'instrument lui filaient des migraines atroces: Lexie se mit à souhaiter la fin de cette aventure où, décidément, rien n'allait comme prévu. Elle rêvait d'une bonne nuit de sommeil, sans cauchemar... Et d'un petit bonus financier.

Lexie releva la tête, ayant aperçu de l'agitation près de Frison. C'était peut-être Legoupil... Elle ferma le livre qu'elle tenait dans un claquement sec, puis scruta la rue.

Armand venait effectivement d'arriver pres de frison il avais eut du mal mais avais finalment réussi a dormir.

Il fit un signe de la main a lexie. Pour qu'elle le rejoigne.

Pendent ce temps il demanda a frison s'il a avait du nouveau.

le vieux musicien hocha la tête

- Ton gus là...Il s'appelle Maxime Vendrin. Le fils du député Vendrin, le bonapartiste. Un zigue un peu loufoque, qui vit au crochet de papa. T'aventure pas là dedans, mon gars, c'est un coup à te retrouver avec la Sûreté sur le dos.
Il sort avec une nana, une russe je crois, Katarina Velova...La fille a des relations ici...Faut dire qu'elle doit avoir couché avec la moitié de Paris apparemment..Vous devriez laissez pisser les enfants, ça vous dépasse.

Armand eut une moue dégoûtée.

-accumuler temps d'ennui pour 500 francs, je préfère abandonner. Lexie si vous aviez envie de continuer ne vous gênez pas.

Lexie fronça les sourcils: ç'allait être dangereux. Mais elle n,avait pas fait tout ce chemin pour renoncer maintenant, alors qu'elle avait l'opportunité de se faire une réputation solide, de jouer dans la cours des grands... et d'empocher un peu de blé.

Elle se tourna vers Frison, plantant son regard dans le sien:

-Et ou peut-on le trouver, le fils Vendrin?

- Hein ? fit le vieux étonné Vendrin ? Vendrin, c'est un des plus gros propriétaire des Pyrénées...Il doit avoir une demeure dans l'sud...Sais pas où moi...Allez-y vous même, je veux pas me mêler de ça...

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