Scénario II L'Orphelinat

HRP : Je remplace provisoirement le Gardien pour quelques post vu sa ponctuelle indisponibilité (très courte)

La mère supérieur avait toujours eu l'habitude d'être obéie dans le petit monde qu'elle dominait.
Le nombre d'individs sûr d'euw qui y faisaient aujourd'hui irruption la déroutait au plus haut point et sa première défense résidait dans une sévèrité parfois hors propos...

Elle tira une chaise vers le nouvel arrivant

- Asseyez vous...Je n'ai guère envie de passer ma journée à répondre quatre fois aux même questions. Finissons en au plus vite, je vous prie, j'ai une journée chargée, car les enfants demandent énormément d'énergie..

César n'avait aucune envie de discuter de son enquête avec la mère supérieure devant ces deux hommes, mais prit tout de même place dans la dernière chaise libre qui faisait face au bureau de la mère. Question de politesse: César aimait être obéi dans son bureau et dans son laboratoire, il trouvait normal d'obéir dans le bureau d'un autre.

"Je suis le Docteur Lacroix, co-directeur de l'institut médico-légal de la morgue de Paris. J'enquête actuellement sur la mort d'un jeune garçon qui, d'après ce que j'ai appris, aurai séjourné ici quelques temps."

César s'arrêta là, espérant que la mère supérieure comprendrait qu'il lui serait difficile de continuer à parler devant témoins.

Voilà qui était agaçant. Il n'était pas rare que les gens s'intéressassent (j'ose!) ainsi aux enquêtes, surtout quand celles-ci traitaient d'homicide.
Son frère s'amusait souvent à lui raconter comment il prenait un malin plaisir à profiter de sa situation d'enquêteur pour conserver l'exclusivité du contenu d'une enquête: l'air frustré des badauds éconduits le divertissait au plus haut point.

Mais César était moins cruel et moqueur que son aîné, et il ne s'agissait pas là de badauds, mais d'hommes instruits, des confrères. Les congédier serait délicat, surtout qu'ils se trouvaient dans le bureau d'une autre.

"Il s'agit là d'une affaire criminelle, cher confrère, de ces affaires qu'on a tendance à ne pas étaler en public. A moins vous vous n'y consentiez...", ajouta t'il, se tournant vers la mère supérieure.

César eut un long soupir. Il croisa les jambes et se mit à caresser le pommeau en ivoire de sa canne.

"Soit. Il est bien entendu qu'il s'agit là d'une enquête en cours, dont les détails ne sauraient être divulgués à la légère."

Le légiste inspira profondément.

"Nous avons reçu la visite d'une soeur ce matin, soeur Julie, de votre orphelinat. Elle a reconnu le corps d'un enfant qui était resté quelques temps ici: Paul.
Il a été assassiné à l'aide d'un objet tranchant, sans doute un couteau."

Avant de poursuivre, César attendit les questions de son auditrice. Il y en avait toujours.

Si la religieuse parvenait à se convaincre qu'il ne s'agissait pas là d'un meurtre, l'interroger s'avérerait considérablement plus ardu. Il fallait mettre fin à tout ambiguité, tant pis si cela choquait.
Le choc aidait parfois les gens à se confier, étonamment.

"L'enfant a été repêché dans la Seine. Cette entaille au couteau dont je vous parle était profonde, et s'étendait depuis la gorge jusqu'à ventre. Des traces aux poignets et aux chevilles attestent du fait que l'enfant a été ligoté avant sa mort. Enfin, il avait au front une marque laissée au fer rouge, représentant un cercle entourant une croix."

César avait dit cela d'un trait, et regardait à présent les deux médecins d'un air sévère, pour qu'ils comprennent bien qu'il s'agissait là d'informations qu'ils navaient obtenus que grâce au bon vouloir de la mère supérieure.

Il se reporta vers celle-ci. "Non, ma soeur", dit-il d'un ton désolé, "il ne s'agit pas là d'un accident."

Ce week-end est le dernier où je n'aurai pas accès au net. See ya on monday!

Message HRP

Dans la mesure où vous êtes deux PJ ensembles ( pour Jules et César !! Hi ! Hi ! c'est drôle ça... Jules César... Hi ! Hi ! Ok, je sors... )
Donc, puisque vous êtes ensembles, je vous autorise à vous répondre mutuellement plusieurs fois, sans forcément d'intervention de ma part, comme si nous étions dans un dialogue réel. J'interviendrais pour faire parler les PNJ.

Là, suis vannée, je rentre du boulot, j'écris demain, promis !!!

César leva un sourcil interrogateur en direction du médecin qui avait prit la parole. En voilà un qui aimait faire étal de sa curiosité.

Le légiste jeta un coup d'oeil à la mère supérieure, qui acquiesça brièvement, préférant sans doute qu'un autre se charge de poser des questions.

"Effectivement, cet enfant était un peu vieux pour se faire adopter. Je lui donne entre dix et douze ans, pas moins."

César réfléchit quelques secondes. Puis il inspira profondément.

"J'aimerais que vous me parliez de cette...vague d'adoptions suspectes."

Elmira sentit des larmes de joie perler sur ses joues. Enfin un adulte qui acceptait de la croire et de l'aider.

Je te l'avais bien dit... résonna la voix dans sa tête.

Elle ne répondit pas.

Je sais pas trop comment m'y prendre, dit-elle alors à Ajihad. Moi, je peux pas rentrer dans l'orphelinat, sinon, les soeurs, elles me laisseront plus partir. Mais il faudrait qu'on sache ou qu'on l'a emmené. Il nous faudrait des preuves ou quelque chose. Peut-être qu'on trouverait dans le bureau de la mère supérieure. Ou alors, faudrait qu'on cause avec les autres enfants.
T'as une idée ?

La soeur était rien moins qu'aimable et la visite se montrait décevante... Elle ne pouvait même pas voir les enfants...
Quand, dans la salle de classe, les enfants apparurent soudain, Louise, cette fois-ci, n'eut pas peur : ces étranges présences n'avaient rien d'agressifs, bien au contraire. Où étaient donc tous ces enfants, ces Eurydice orphelins ? La demande de Paul résonnait encore dans ces oreilles... La seule piste était son prénom. Elle regarda de côté la bonne soeur... Lui poser une question sur Paul ne serait peut-être pas une bonne chose. Quelque chose lui disait que si elle avait pu le voir sous forme de spectre, c'était qu'il n'était plus vraiment humain (mort peut-être ? ou prisonnier d'un ailleurs ?). Et vu son amabilité, elle ne serait pas très causante. Mais se renseigner auprès des enfants ne serait pas chose facile...
D'autre part, c'était peut-être simplement le lieu qui était chargé ? Elle se rappela d'anciennes superstitions qui disaient que tout lieu étant bâti sur un ancien cimetierre abritait l'âme des morts enterrés là... Mais cette piste-là pourrait se vérifier au cadastre.
Elle décida donc de repartir sur la première et elle demanda, l'air de rien...
- Est-ce que par hasard, vous n'auriez pas un certain Paul dans votre orphelinat ? La personne qui a recommandé votre établissement à ma mère nous en avait parlé avec beaucoup d'enthousiasme... Mais peut-être confondait-elle avec un autre orphelinat ?

"Vous m'avez déjà été plus qu'utile, ma soeur. J'apprécierais effectivement que vous me fournissiez les documents d'adoption de ces trois enfants. De plus, j'aurais aimé savoir si Paul avait de bons amis qui se trouveraient encore dans votre orphelinat, et qui auraient pu lui servir de... confidents."

César ne savait pas vraiment qu'espérer. Si le meurtre de l'enfant avait un rapport avec ces orphelinats et leurs adoptions douteuses, alors il tenait déjà une bonne piste, et l'enquête serait rapidement menée.

D'un autre côté, cela voulait dire que les trois autres garçons étaient sans doute morts depuis longtemps...