Cercle libertin du Louvre

L'hotel particulier de Madame d'Armille, plus connu sous le nom de "La grande garçonnière" , a gagné une réputation sulfureuse dans le tout Paris...
La haute société, au dessus des besoins matériels et avide de sensations charnels et décadentes, s'y retrouvent pour y fêter le corps et la sensualité dans des soirées privées et feutrées, à deux pas de la rue Rivoli...
Madame d'Armille sélectionne ses camarades de jeux selon des critères difficiles et rigoureux, et l'accès aux soirées et presque aussi difficile à obtenir que l'intronisation d'une société secrète.
On y côtoient des gens de lettres et de culture, d'un milieu social plutôt élevé, se gaussant allègrement de la religion et des valeurs morales vieillote et hypocrites qui régissent l'actuelle société française...
Cercle libertin du Louvre Gunstmeisje_in_haar_boudoir

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La route avait été longue depuis Narbonne. Veneris se lassait vite des villes et toujours la route l'appelait vers elle . C'était ainsi dès qu'elle commençait à se sentir chez elle quelque part, elle prenait vite peur et fuyait lachement vers sa prochaine destination. Mais dans chacune des villes qu'elle eût le loisir de visiter , elle parvenait à s'introduire dans les milieux libertins. Elle aimait ça se fondre dans ce monde de débauché, jouer au plaisir de la séduction. La tentation des mots subjegtifs, attirer l'érudit par quelques proses enjolivées ou jouer à la tigresse rousse le temps d'une nuit. Libertine , elle pouvait jouer de milles facettes mais toujours dans le but ultime de satisfaire ses besoins charnelles. La petite cerise sur le gateau , elle l'admettait de bonne grâce était de rendre fou les hommes , de les rendre accroc de ses baisers et caresses tout comme elle l'avait elle même été de cet homme. Quant elle parvenait à rendre esclave ces don juans , elle se maudissait de ressentir de la compassion pour eux et de la peine à les laisser là complètement droguer à la "vénéris". Elle noyait sa faiblesse alors dans un verre de cognac et forcait le rêve à l'aide d'opium.
Elle avait entendu parler de "la grande garçonnière" et comptait bien charmer la tenancière des lieux afin d'y séjourner le temps qu'il faudrait . C'est ainsi qu'elle se présenta à l'hôtel particulier de Madame d'Armille.

La soirée était déjà fort avancée lorsque la jeune femme arriva aux portes de l'hotel particulier...
Un majordome élégant entrouvrit la porte et d'un air bonasse demanda à la jeune femme si celle ci avait une invitation...
Derrière lui, les bruits festifs d'un début de soirée resonnaient dans le large couloir tapissé de feutre et de soie....

Un majordome vint lui ouvrir la porte . Son air pincé était surement une marque de fabrication et Veneris se demandait si ce n'était pas un signe nécessaire pour cette emploi. Peut être existait il une école ou l'on apprenait à devenir majardome . Face à cette caricature du monde mondain , la dame ne perdit pas son sang froid . Elle n'avait aucune invitation et n'était qu'une pure inconnue ici. La lettre de recommandation de Lolite serait surement d'aucun effet sur queue de pipe . Pour gagner du temps , Veneris fouilla dans son petit sac et en sortit des bouts de papiers , du rouge à lèvres et un flacon de parfum ...Elle les déposa dans les mains du majordome choqué de pareil familiarité.

euh ...non c'est pas ca...euh là non plus ...c'est fou un si petit sac contient autant de choses ...oh vous savez les femmes ...alors où t'elle ?...

Un dandy s'approcha de l'hôtel , une invitation à la main . Tout sourire, il regarda la rouqine alléchante. Elle sauta sur l'occasion et lui fit un clin d'oeil complice et aguicheur .

Ah suis je sotte c'est monsieur qui a l'invitation ! Allons donnez donc à "queue de pipe" l'invitation que nous puissons enfin nous amuser ...

Elle esperait que le dandy le suive dans son petit jeu et que le majordome lui donne l'accord pour entrer à l'intérieur .

Gerald De Crestin était un de ces fats grisonnants avides des plaisirs physiques qui peuplaient la société parisienne.
Généralement imbu de sa personne, il ruminait sur la façon de ne pas perdre la face devant madame d'Armille.

En effet, pour la troisième fois consécutive, il n'avait pas réussi à ramener de "chair fraiche" aux soirée de la Grande Maîtresse, car son physique autrefois plaisant et qui suffisait autrefois à attirer les femmes, commençait à décliner avec le temps et que son esprit obtus enrobé d'un vernis de tact ne suffisait pas à combler ce qu'il avait perdu...
Gerald ne laissa pas passer l'aubaine qui s'offrait à lui et tandis son bras avec distinction à la ravissante personne qui semblait déterminée à rentrer...Sa cambrure raviva sa flamme blasée par tant de corps dénudés et il darda le majordome d'un air farouche...

- Evidement butor, elle est avec moi...

Le majordome répondit d'un ton neutre

- Si monsieur de Crestin la connait.... fit il avec une voix presque moqueuse qui montrait qu'il n'était sans doute pas dupe...
Il délivra la porte et laissa entrer le couple

- Quelle aubaine que vous soyez tombée sur moi, ma ravissante ami fit Crestin en se lissant la moustache vous n'allez pas le regretter, croyez moi...Je m'appelle Gerald de Crestin, de l'illustre famille du même nom, mon oncle accompagna Napoléon Bonaparte à Austerlitz....

Veneris soulagée d'avoir réussi si facilement à entrer dans ce lieu de convoitise put observer son compagnon . L'homme n'était plus de prime jeunesse mais sous ses traits veillissants l'on pouvaient constater qu'il était jadis un homme attirant . Que le temps était traitre, emportant avec elle la jeunesse printanière et la fougue estivale pour laisser place au gris d'automne brumeux jusqu'a ce que le froid glacial de l'hiver vous emporte. Veneris offrit son plus beau sourire au messire en signe de remerciement . Elle avait bien compris que pour lui aussi ce petit mensonge lui apportait des avantages. Fièr , l'homme marchait la tête haute , les yeux se tournant sur eux à leur passage . Des invitées murmuraient à leur passage et veneris amusée accentua sa démarche onduline. Lançant des regards lourds de malice au messire qui l'escortait et souriant innocement aux jeunes dandies qui la détaillait de haut en bas.

je vous sait gré pour votre bienvaillance messire Crestin . Susurra Veneris en s'amusant à son tour en lissant sa moustache afin de l'émoustiller . Crestin dites vous ? Ceux là même qui ont un lien de parenté avec les De Zidiaux de Versailles ?

veneris tenta de cacher son rire moqueur en lui faisant des yeux de biches , elle aimait tant la bourgeoisie et leurs mensonges avantageux. Ses parents excellaient dans cette art et elle avait été à bonne école.

- Oui, bien sur, des amis très proches coupa court De Crestin qui n'avait absolument aucune idée de qui pouvait bien être ces gens...

Gerald savait que la règle d'or était de paraître et la jeune fille semblait subjugué par son charme inné...
Il se risqua à entourer ses hanches de sa main gauche et pénétra dans le grands salon...

Madame d'Armille en présence d'une bonne vingtaine d'invités, tous en train de deviser, debout, autours d'un buffet garni, vint rejoindre De Crestin, un sourire faux figé sur les lèvres...

- Geraaald, cela faisait si longtemps que vous ne nous aviez pas ramener une si belle...."proie" fit elle en gloussant, portant un regard attendri vers Veneris Peut on savoir le nom de votre ravissante amie ?

- Oui, evidement, il s'agit de...mademoiselle de ...
Son regard suppliant allait d'Armille à Veneris, visiblement, il se sentait coincé, s'il saverait qu'il avait ramené une anonyme prostituée, il serait vraisemblablement conspué par le cercle...

Veneris laissa De Crestin posé ses mains autour de ses hanches sans broncher. Faire croire par des sourires enjoleurs qu'elle lui est acquis. Intérieurement , Elle pouffait de rire venant d'inventer ladite famille De Zidiaux . Les hommes et leur désir de gloire , de reconnaissance et de prestige. Et dire qu'une simple femme par la force d'un regard pouvait changer la face du monde. Madame d'Armille supposa t'elle vint à leur rencontre, chantant un acceuil qui sonnait des plus faux. Veneris afficha un visage de circonstance , paraitre charmé par tant de fastes et subjuguée par la dame , s'en faire une alliée pour un jour la dépasser...

De Veneris...[i]Se retournant vers Gerald elle lui offrit un regard moqueur et tendre...[/i]Tu allais encore m'appeler ta petite caille en société...Puis s'adressant à la dame...Il ne peut s'empecher de m'appeler ainsi et en oublie que je suis Veneris fille du comte Di Succise d'Italie.

Elle lui fit une révérence pleine de grace , plus le mensonge était gros et plus il avait des chances d'être prit . Veneris garda une contenance posée et détendue mais intérieurement son coeur battait la chamade ésperant que le leurre prenne .

Anne sophie d'Armilla éclata d'un rire franc, la petite ne manquait pas de culot et l'imbécile de Crestin avait l'air encore plus stupide ainsi...C'était irresistible...
Elle entraina Veneris par le poignet pour la présenter à l'assemblée : parmis les visages et les explications alambiquée de madame d'Armille, Veneris parvint à retenir quelques noms comme celui de Madame d'Argentier, une mondaine qui se piquait d'écriture, du Docteur Archibald Crapier, président de l'Ordre des medecins de Paris, et du Senateur Jambier, un homme grave et rondelet...
Madame d'Armille s'agita avec excitation et demanda à l'assemblée de bien vouloir s'assoir sur les coussins posés à même le sol..

- Nous allons jouer au jeu du calumet, fit elle avec l'espièglerie d'une enfant de douze ans..., chacun devra tirer une bouffée de mélange oriental de cette pipe et lancer un vers, il passera la calumet à la personne de son choix qui devra le completer, celui qui échoue enlevera une partie de son accoutrement...

Ce sourire figée lui crispait les joues mais il fallait faire bonne figure pour être accepter dans ce milieu et user à outrance des courbettes flatteuses.
Des "enchantée" deci delà , des baises mains un peu trop humide et des flatteries jalousées. Heureusement , l'hôtesse eut l'ingénieuse idée dujeu du calumet. Un brin de malice perla dans le regard de veneris , elle pourrait enfin mettre ses talents en application que ce soit par les mots résonnants ou son corps dénudés...Elle applaudit exciter par ce jeu . Et se placa près d'Anne sophie ..

oh oui , commençons !! vite Gérald viens la mon raton laveur ! viens près de ta caille mon coquin que nous nous amusions un peu ...

veneris avait opté pour le role de la niaise subtile aguicheuse. Une étiquette fort facile à jouer mais elle aurait vite l'occasion au cours de la soirée de montrer ses autres facettes...

Le comportement de Veneris fit éclater de rire l'assemblée, tandis que le malheureux Crestin semblait confus et embarassée...

- Elle est ravissante, mon raton laveur lui glissa Madame d'Armille . Bien, en l'honneur de notre invitée, c'est elle qui va lancer le jeu..Mademoiselle, c'est à vous...

La femme lui tendit une longue pipe ouvragée, qui exalait un arôme étrange, mélange vraisemblable de tabac, d'herbes à fumer et possiblement d'un petit peu d'opium...

Excitée ! Oui le mot était juste . Excitée à l'idée d'intégrer ce cercle tant convoité. Excitée par ce jeu de mot ou les vers voleraient à foison. Excitée de voir bientôt les corps se dénuder. Excitée d'inhaler ce mélange d'herbes rêveuses. Excitée par les sensations qu'elle allait alors connaitre. Guidée sur des rivages irréels du songe forcée.
Veneris se saisit de la pipe et en tira une grosse bouffée . Très vite le mélange divin s'insuna dans son cerveau et la conduit sur les rives du rêve. Elle se laissa s'imprégner de tout son être , les yeux fermées elle se mit à voir les mots danser autour d'elle , bientôt il prendrait un sens mais là ils virevoltaient à un ryhtme ralenti. Puis le vers glissa à sa bouche tel un serpent s'insinuant autour de vous et les mots se mirent à couler lentement...

C'est un chant opiacé qui pénètre mon âme...

Ses yeux s'ouvrirent , la lumière l'eblouissant comme un diamant au mille reflet. Elle dut cligner à plusieurs reprises avant que l'assemblée ne reprenne une forme normal. elle regarda tour à tour les visages qui la scrutaient. Sur qui allait elle porter son choix. De Crestin semblait faire une prière désireux d'échapper à ce jeu et ce fut sur lui que son choix se porta , il prit la pipe à contre coeur et veneris d'ajouter d'une voix mielleuse...

Allons De Crestin , montrez nous donc comme vous maniez les mots aussi bien que votre langue ...

Surpris par l'ingratitude de la jeune femme, le malheureux de Crestin ne put que balbutier...
Il esperait passer outre ces petits divertissements qu'il n'aimait guère...Par le diable, vient on ici pour faire fête des sens ou palabrer et jacasser comme des jouvencelle...

Le ...Je...Une jouvencelle..animée qui...

Le temps de l'échec se rapprochait à toute allure...

- Ha et puis peste ! Qu'on en finisse...Que voulez vous que j'ôtes ?

Gerald pensait accelerer de cette manière ce procédé qu'il trouvait personellement ridicule...

veneris ne put réprimer un rire amusé, le visage déconfit de De Crestin était d'un drôle qui ne laissait pas de marbre l'assemblée ...

Mon raton laveur serait il à ce point impatient de nous dévoiler son corps alléchant...

Une fois ces mots prononcés , veneris se sermonna interieurement , elle se rendait bien compte qu'elle dépassait ses droits quant à la taquinerie qu'elle infligeait au messire. Il ne fallait pas froisser son amour propre ou cela se retournerait contre elle. S'il avouait au cercle leur petit manège pour qu'elle puisse entrer dans l'hôtel, elle serait exclu sans ménagement de cette petite fête et pire de se monde de libertin aristocrate.

Elle se radoucit et fit des yeux doux au messire...

Humm ...Un homme tel que vous mon cher ami se savoure , il faut l'effeuiller lentement pour en apprecier toute sa grandeur aussi laisser moi vous ôter votre cravate si joliment noué...

Tout en parlant elle ôta lentement la lavallière de Gérald , elle fit exprès d'avancer son visage au plus près du sien, s'infligeant ainsi son haleine au relent de scotch . Elle avait l'habitude de ces odeurs d'alcool fort qui lui donnait des hauts le coeur à ses débuts , maintenant elle arrivait à faire bonne figure . Elle noua l'écharpe à son cou et pour s'assurer que De Crestin ne lui tienne pas rancune elle lui caressa sa joue râpeuse et déposa un baiser sur sa joue à la commissure de ses lèvres ...

A qui le tour ? continua t'elle sur un ton joueur...

La douceur alanguie des bras d'une femme... compléta un homme que Veneris n'avait jusqu'alors jamais vu.
Longiligne et fluet, ses traits étaient ceux d'un enfant maladif, mais ses yeux luisaient d'intelligence...
Il passa le calumet à l'une de ses voisines qui produisit un vers de qualité médiocre, mais n'avait cessé de dévorer Veneris des yeux...
Il s'assit tranquillement à coté d'elle pour lui souffler à l'oreille...

- Qui se cache derrière le masque d'ingénue que vous vous efforcez de porter, mademoiselle ?

Le jeu continuait calmement , si le corps et le visage de certain avait la beauté angélique et l'appel d'un moment de douceur , leur mot n'en restait pas moins creu et gauche...Veneris souriait à certain vers lancer fièrement ou timidement , ces jeux permettaient avant tout de laisser celui qu'on était réelement s'exprimer. De ce faite , veneris venait de se faire prendre à son propre piège, semblait il. Un homme au trait creusé et à la pâleur fragile n'avait cessé de la quitter des yeux. Cela en devenait même génant , tant il ne cachait pas son intêret pour elle allant même jusqu'a prendre place à ses côtés...
Son murmure à l'oreille fut interrompu par le rire de l'assemblée , une dame au rondeur un peu trop généreuse venait de perdre le fil des mots. Sans retenue aucune , elle s'empressa d'ôter son corsage et libéra deux énormes seins qui tenaient par on ne sait quel miracle dans le tissu trop serré. L'empressement de la dame à ainsi dévoiler ses monts à la forme de poire déclinant par le temps passant , provoqua l'hilarité de certain et la convoitise d'autre...
Veneris profite de cette interlude pour regarder plus précisement son nouveau voisin. Son regard était vif et soulignait une intelligence subtile.
Se penchant vers le messire , elle lui susurra à son tour ...

un masque messire ? pensez vous que ce visage cache autre chose que ce simple faciès ?...Dans ce cas messire, peut être avez vous assez de clairvoyance pour me percer à jour ...

- Les véritables niais tentent souvent en vain de ne pas le montrer...
Mais la simple observation d'un regard en apprend bien plus que le plus trompeur des discours...Qu'êtes vous venue chercher ici ? Est ce cette soif frénétique de plaisirs dont on se gorge pour oublier que nous sommes tous promis au même sort ?
fit il en désignant la masse grouillante de débauchés, nez et mains plongés dans la chair, bouches et langues emmelés, dans une recherche goulue d'un plaisir immédiat...

Le messire eût l'honneur de la destabilisée , elle l'intrépide Veneris. Elle observa la salle, la soirée bien avancée , les corps s'étaient dévoilées et la bal des baisers avaient commencé.
Elle se sentit bien loin de tout cela un court instant, l'inconnu semant le doute en son esprit mais elle tacha d'en faire abstraction et d'une voix mielleuse de lui répondre...

Et à votre avis que suis je une niaise dissimulée ou une érudite candide? Et vous messire qu'êstes vous venu chercher ici ? A étancher votre esprits habile ou à satisafaire les appels de votre corps ?...

- L'esprit et le corps sont deux entités indisociables, ma charmante et niaise amie... Mais il existe des voluptés plus subtiles que celle qui sont dispensées ici....Cela vous tenterait il d'essayer ?

L'homme dévorait litteralement Veneris des yeux....

Veneris jetta un regard sur l'assemblée bourgeoise qui en ces instants de pure désir charnel n'avait rien à envié au bordel moins luxueux qu'elle eût le loisir de visiter.
Puis son regard se posa à nouveau sur l'homme mystérieux. Un inconnu qui semblait user de son intelligence pour ...Mais pourquoi donc justement , fin stratagème pour conduire à sa couche la petite rouquine niaise ou bien allait il vraiment lui faire découvrir une nouveauté. Sa curiosité une fois de prit le dessus. Elle se ravisa une petite parole cinglante démangeait de couper court au élucubration du messire mais toute mielleuse , veneris de répondre...

La niaise charmante que je suis ne peut qu'agréer à votre proposition , la volupté est chose aux milles facettes et il me reste encore à découvrir bon nombre de ses visages aussi montrez moi gentilhomme...

Le sourire pâle et innamovible de l'homme s'étira et il tendit la main pour que Veneris le suive...

A quelques pas d'ici, se trouve un autre endroit, connu de rares initiés, vous ne regretterez pas votre visite...

Il entraina la jeune femme hors de l'hotel particulier pour atteindre les rues étroites et humide de Paris et s'enfoncer dans la nuit, sous la pluie fine et glaciale, qui transperçait l'âme et la chair...

veneris suiva le messire à l'exterieur de l'hôtel mais maintenant qu'il passait dans une ruelle sombre elle mesurait la folie de son acte.
Et s'il était fou , s'il était un assassin ? son coeur se mit à battre plus vite . Ses talons haut cognaient sur les pavés dans un bruit accentuant l'atmosphère pesante . La pluie glaciale et le brouillard naissant augmentant la peur de la belle. D'une voix hésitante , elle demanda

et allons nous ainsi messire ?...

L'homme prit un air mystérieux en bifurquant dans les petites rues...
La il poussa une petite porte qui ressemblait plus à un portique de cave qu'à une entrée...
Lorsque la porte s'ouvrit, une bouffée parfumée monta à la tête de Veneris...
Sur de petits bancs, des personnes allongées semblaient plongés dans un sommeil permanent et agité, une pipe chinoise au pli des lèvres...
De temps à autre, un homme passait de divan en divan pour s'assurer de la bonne tenue de ses hôtes....

- L'opium est d'une banalité affligeante, mais l'on sert ici de véritables clés pour le paradis que les chairs mortelles ne peuvent atteindre.
Voulez vous tenter l'experience ?

Elle ne cacha pas son soupire de soulagement lorsque la porte s'ouvrit dans un lieu d'un genre de débauche tout autre que l'hôtel bien que tout aussi proche pourtant...
Elle ne connaissait que l'opium et ses effets, parfois elle était tellement emporter dans ses rêves factices qu'une illusion au parfum de réalité venait l'embaumer. Dans ses moments là, généralement, elle prenait peur car maintenant elle savait à force de répétition que toujours ce mirage devenait réalité.Et la plupart du temps l'issu était funeste.
Sa curiosité la perdrait elle le savait, elle s'était vu un jour dans sa vision la gorgée saignée comme une poularde que l'on va rôtir. Elle faisait tout pour oublier cette image de ces cheveux de feux en cascade sur se sol boueux et froid , le sang venait maculé sa peau blanche.
c'est le regard souillé de cette image morbide que Veneris accepta de gouter à cette nouvelle experience.

Le sourire de l'homme fut presque dément lorsqu'il chuchotta à l'oreille du serveur quelque chose...
Celui ci leur ouvrit une salle privée, décorée à l'indienne...
Il ouvrit avec ferveur une petite boite, qu'il fit sentir à Veneris : l'odeur était à la fois douce et puissante, envoûtante et etouffante et surtout terriblement attirante...

- Il s'agit de racine de Sangha...On ne la trouve que sur les hauteurs des plateaux de l'Himalaya... On dit qu'il s'agit des pleurs même de Kali, la déesse de la Mort, qui les offrit aux vivants pour ouvrir leurs esprits...
Les prêtresses en utilisent pour leurs divinations, lorsque leurs chairs se livrent à des plaisirs terrestres et que leurs esprits explorent d'autres continents...Voulez vous tenter l'experience, je vous promet quelques chose de fascinant...

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