Scenario VII : Le Chapitre inachevé [Cassandre/Evelynn/Gwen]

Gwendael!

Cassandre eut un moment de réelle surprise. elle n'avait plus revu son amie de quelques semaines, depuis la tragique mésaventure de la Briquetterie, et elle n'avait pas imaginé la retrouver dans de pareilles conditions.

La jeune femme était plantée là, sous l'un des lampadaires faméliques de la rue, les violentes averses de cette fin de journée avaient inondé les pavés et un brouillard glacial et épais commençait à s'abattre comme une chappe sur le quartier latin. Gwendael faisait pitié à voir, frêle et perdue dans cette pénombre angoissante.

Nul doute que quelques chose de grave avait dû lui arriver pour qu'elle brave ainsi les ombres de la rue des sorcières....

- Ne bouge pas Gwen, je descends t'ouvrir! Tu es accompagnée? Non? Allez viens vite te mettre au chaud et m'expliquer ce qui t'amène à une heure aussi tardive...quelle heure est-il d'ailleurs? Si tard? Bien je passe un châle et je me dépêche.

Cassandre se hâta de mettre une petite laine et descendit au bas dans la librairie; là elle déposa son arme sur le comptoir et ouvrit la boutique pour laisser rentrer la jeune fille.

Chic! Elles allaient pouvoir reprendre un thé ensemble dans l'arrière boutique en dissertant sur les mystères de Paris: Cassandre adorait ces petits moments nocturnes partagés avec son amie!

Quel soulagement d'être ainsi reconnue, et accueillie... il n'y avait que Cassandre pour lui ouvrir ainsi sa porte à une heure indue, et préparer un thé bien chaud, comme si elle était arrivée, élégante et souriante, en fin d'après midi.

Elle retrouva avec plaisir l'arrière boutique et ses odeurs mélangées de vieux livres et de thé savoureux. S'il n'y avait pas eu cette oppressante sensation qui faisait battre son coeur de manière saccadée par instant, elle aurait été si heureuse en cet instant!

Elle s'assit, hésita...

Merci je... suis désolée de te déranger à une telle heure, je...

elle se mordilla la lèvre, hésitante. Elle ne savait plus par où commencer...

je... je ne sais plus quoi faire... je crois que ça... ça recommence... pas pareil mais... enfin, je crois que les morts m'appellent toujours à l'aide... et je n'en sais toujours pas plus...

Allons bon, explique moi ça, tu dis que des sortes de voix te tourmentent? Avec les choses que l'on a vécues ces dernières semaines, tu sais c'est bien normal d'avoir du mal à trouver le sommeil, moi même je t'avoue...Cassandre glissa un coup d'oeil dans la direction du pistolet posé sur le buffet.

En as tu discuté avec le comte Kridine? Il est très érudit en occultisme et pourrait te donner des conseils forts avisés en la matière. Il a trouvé un moyen mystique de maintenir Solange dans une sorte de catalepsie, comme ça elle n'est plus sujette à ses crises de démence, et Teelbeth ne peut ainsi plus réapparaître, enfin c'est ce que l'on espère. Et puis, c'est un vrai gentleman...Cassandre rougit légèrement.

Cela dit il est bien tard pour lui rendre visite. Je suis je l'avoue surprise que tu viennes en pleine nuit, mais si tu le souhaites tu peux dormir ici, on se tiendra compagnie, c'est plus rassurant. Et sinon, où t'es tu installée?

je... enfin... c'est assez long à expliquer...
pour faire court... j'ai un ami qui est mort ce soir... la sureté va classer l'affaire comme suicide... et... et je sais que ce n'est pas passible.

Sa voix se cassa

Il... Cassandre, il m'a demandé de l'aider... de ne pas l'abandonner... quand j'étais devant son corps.
Et... et... cette présence... oppressante, obsédante.

J'ai peur, ça recommence, c'est pareil, et pas pareil...

- Un de tes amis est mort...je suis désolée pour toi ma pauvre Gwendaël...

Cassandre se leva pour se rapprocher de son amie, et lui prit la main pour la réconforter...

- Mais dis moi, il t'a demandé de l'aider...après sa mort?

Les pupilles de Cassandre se mirent à briller!

- Dis moi, que t'a t-il dit? Et comment est-il décédé? Peux-tu l'entendre en ce moment même?

Joseph, à force de marcher arriva devant une librairie nommée "l'escarboucle", qui semblait être fermer mais dont les lumières étaient allumées étrange vus l'heure tardive qu'il était

De la lumière à cette heure la ? que peut-il bien se passer ...

Il se décidât à regarder à travers la fenêtre en tentant d'être discret

Cassandre, captivée par le récit de Gwendaël, réfléchissait à la manière de l'aider.
- Le nom de ton ami me dit quelque chose... il n'est pas impossible qu'il soit client ici. Si je peux retrouver sa trace dans les livres de comptes, nous saurons quels ouvrages il a pu rechercher : c'est souvent révélateur, et je crois que cela peut être un bon point de ... Chut ! tu as entendu? La grille a grincé. Tu as dit à quelqu'un que tu venais ici ? Je vais voir ce que c'est... n'aies pas peur.

Cassandre se dirigea vers une fenêtre dérobée dans l'angle de la boutique et aperçut une étrange et menaçante silhouette sombre. Prenant son courage à deux mains - et surtout le pistolet offert par son amie Gabrielle, elle entrouvrit brusquement en braquant son arme sur l'inconnu.
- Vous! Qu'est-ce que vous voulez? Je vous préviens, je suis armée et je sais m'en servir ! Vous avez une bonne raison pour espionner les gens? C'est Von Eggman qui vous envoie?
Cependant qu'elle parlait avec force et conviction, Cassandre s'aperçu qu'elle avait oublié une règle élémentaire : le chien de son arme n'était pas armé. Elle reprit la pétoire en main pour rectifier son erreur tout en esayant de ne pas se décontenancer...

Il garda son calme malgré la surprise d'avoir été si facilement repérer par la jeune femme qui tenait une arme à feu, assurément il avait manquer de discrétion, il la dévisageât

Von Eggman hein ? ... non je ne connait pas, Madame ... ?

Il se raclât la gorge et parla d'un ton calme et mono-corde

Et bien, je viens d'arriver à Paris et je devait rencontré un homme.
Quand je suis arrivé dans ca chambre il n'y était plus et cette absence ne m'a pas sembler naturelle il ma dit avoir l'impression d'être en danger sans m'en dire plus, en fouillant la chambre je suis tomber entre autre sur un petit carnet avec une carte de Paris et votre adresse entouré avec comme inscription "Livre". J'ai donc décider de venir faire un tour ici, de plus des lumière dans un magasin à cette heure la de la nuit éveille la curiosité

[L'homme qui se perdait dans le fil de ces pensées se repris et demanda]

Savez vous se que veux dire cette phrase? les mots son la clé ...

- Qu'est-ce qui me prouve que vous n'êtes pas là pour cambrioler la boutique? Je vous préviens je ne suis pas seule ici.
Comment s'appelle votre ami qui a disparu ?
Cassandre réfléchit à haute voix:
- "Les mots sont la clef". Evidemment cette phrase a du sens pour n'importe quel érudit amateur de livres ! L'histoire de l'Humanité entière trouve une explication dans les écrits.
Si vous avez le papier dont vous parlez, faites le glisser jusqu'à moi, sans mouvement brusque, que j'y jette un oeil.

On pouvait voir l'exaspération et un certain manque de patience sur le visage de Joseph qui répondit :

Cambrioler votre boutique? avec la lumière en pleine nuit montrant bel et bien une activité nocturne?

il ricanât

Je sais parfaitement qu'il y a une seconde jeune femme avec vous, je les aperçu tout à l'heure.

Enfin tenez voila mon bout de papier

Joseph tend le papier à son interlocutrice

Mon contacte s'appelle M.Wilton, je ne le connait pas vraiment, il ma demander -par le biais d'une lettre- de le rejoindre en France dans sa chambre à l'auberge De la gare prêt de la gare de l'Est, il avait pris connaissance des travaux sur les arts occultes que je menais et il voulait m'en apprendre plus.

Cassandre se saisit prudemment du papier tendu et l'observait tout en réfléchissant rapidement. Ce personnage surgit en pleine nuit ne lui inspirait pas vraiment confiance et les derniers événements avaient rendu la jeune femme plus méfiante qu'à l'accoutumé. Cependant, il n'avait pas l'apparence d'un cambrioleur.
- Wilton ?... j'ai effectivement connaissance de ce nom... Je suppose, si vous vous présentez en pleine nuit que cela ne peut pas attendre demain? Laissez-moi un instant.

Cassandre s'éclipsa un instant de la vue de l'homme. Elle dissimula son arme sous sa robe de chambre qu'elle ajusta. Elle chuchota à l'adresse de son amie:
- Gwendaël, je dois le faire entrer. Sois vigilante et si tu as le moindre doute, fais moi un signe discret.

La libraire déclava la porte d'entrée et fit signe à l'homme d'entrer, une lampe à huile à la main.
- Ecusez ma méfiance, mais je n'ai pas l'habitude de recevoir des clients en pleine nuit!

L'homme fit un sourire polis à la jeune dame, emboita le pas et entra dans le magasin

Et bien je suppose que ca ne peut attendre, je ne sais depuis combien de temps ce monsieur Wilton à bien put disparaitre et je dois le retrouver, c'est très important

Il insiste sur le mot très puis il reposa la question

Alors.... que savez vous sur Monsieur Wilton?.

il décidât de ne pas parler de la baguette trouver chez Wilton, elles n'ont pas besoin de savoir ca

[Faites provisoirement jouer Gwen' en PNJ, sinon vous allez faire du sur place....Je vous donnerais les infos qu'elle détient pas PM en cas d'interaction]

[en fait "je " suis là mais... vu que je suis en retrait, j'attendais de savoir s'il entrait ou pas...]

[Bon , ben on poursuit alors ]

- Monsieur Wilton, un bien curieux client oui je m'en souviens...C'était un véritable boulimique de lecture, il m'avait commandé un très grand nombre de livres, assez difficiles à se procurer qui plus est, je pense d'ailleurs que sa commande n'est pas encore...prête, fit Cassandre un brin gênée de devoir ainsi avouer du retard dans son travail.

Cassandre s'approcha de son pupitre, et regarda dans le livre de commandes.

- Je vois qu'il recherchait une traduction du "Du pouvoir des Chiffres" de Kneiffer, l'apocryphe du "Clavis Verbam" par Marc de Terralonga, le fameux "Traité de médecine médiuminique" du très controversé Dr. Carmon...Cassandre se mit à sourire. Ce dernier nous l'avons trouvé, fit elle d'un petit air triomphal. Mazette, il nous a couté quelques sous tout de même...

Cassandre se retourna vers le visiteur du soir.

- Vous pensez réellement que la disparition de votre ami puisse avoir quoique ce soit en commun avec ces ouvrages, Monsieur...Mais au fait, comment vous appelez-vous?

Le visage de Cassandre s'éclaira soudain :

- Clavis Verbam! Les mots sont la clé! N'est ce pas une interprétation plausible de cette locution latine?!

En écoutant la libraire parler de M.Wilton, l'homme réfléchissait aux divers livres qu'il eu commander


Oui, je pense qu'il ne m'aurais pas fait prendre le premier train si cela n'avais pas été urgent, surtout que nous ne nous connaissions pas, peut-être à t-il manquer de discrétion. Il me semble logique de lier sa disparitions et ces travaux

Joseph ne connaissais pas les vrais intentions de ces interlocutrices il se décidât de mentir, il se mit à sourire et pris un ton des plus chaleureux, cela lui donnait une allure de gentil homme.

Ah ! veuillez m'excuser -il sourit- oui j'en est oublier la politesse la plus élémentaire mon nom est Charles Blind, et vous ?

La commande n'est pas prête vous dites? ... quand elle le sera il faudra que je la réceptionne, il est évident que je vous payerais pour ca.

il jeta un coup d'œil rapide sur la jeune femme au fond de la pièce puis se remis à regarder la libraire droit dans les yeux et se mis à parler à voix basse comme pour qu'ont ne l'entende pas

connaissez vous certain de ces livres? se dont ils traitent ? M.Wilton ne n'a donner aucune informations donc cela pourrais m'aiguiller dans mes recherches

[j'avais manqué le mp, toutes mes excuses ]


Au nom donné par le visiteur, Gwendael ne put réprimer une grimace douloureuse tandis que sa main se portait instinctivement vers son oreille.
Rapidement, elle essaya de se contrôler et de reprendre un visage impassible.

Ne sachant si Cassandre l'avait vue, elle cherchait son regard. L'homme tait-il dangereux, elle n'en savait rien. Mais quelque chose n'allait pas, il leur avait menti. Mais à quel sujet? son nom? elles ne le connaissaient pas, pourquoi leur aurait-il dissimulé sa véritable identité?

- He bien, Monsieur Blind, il faut que vous sachiez que ces livres ne sont pas à la portée de tous.
Il faut avoir, comment dire, une certaine ouverture d'esprit pour pouvoir accepter d'y entendre quelque chose....Cela dit, on retrouve un fil conducteur entre ces trois récits. je n'ai personnellement eu que l'occasion de consulter le 'traité de médecine' du Dr Carmon.
Je sais malgré tout que ces trois ouvrages abordent, chacun à leur manière, le même sujet hautement philosophique : l'existence d'une réalité alternative,
espérée comme étant bénéfique et divine par De Terralonga,
imaginée équivoque et relativiste par le Dr. Carmon,
tourmentée et malsaine comme le suggèrent les derniers écrits de Kneiffer d'avant sa disparition.
Nul doute que votre ami s'intéressait d'une manière ou d'une autre au vieux rêve de l'humanité consistant à rejoindre 'un monde meilleur'...peut être était il malade, c'est souvent lors de cette circonstance que les élans de mysticisme se produisent... De la à imaginer qu'il a réellement passé le seuil, c'est une autre paire de manches...pouvoir accéder à cet univers alternatif mystique et inconnu releverait plutôt de la sorcellerie...fit Cassandre en frissonnant.
Les souvenirs d'Acheron se faisaient plus présents à mesure qu'elle parlait, elle commençait à ressentir une vive angoisse, elle qui pensait avoir fait en sorte de remiser au plus profond de son être cet étrange passage de sa vie dans cet enfer.
L'Acheron...A y repenser, cet univers où toutes ses peurs avaient subitement pris vie, où l'humain n'était plus que la proie des créatures de cauchemar, Acheron cette terre de psychose et d'aliénation, ne valait pas que l'on souhaite s'y rendre...cet endroit n'était que terreur et effroi. Cassandre s'était fait son avis sur la question.
Tout en parlant avec son interlocuteur, ele se saisit machinalement de son arme, comme pour se rassurer.
- Le "Clavis Verbam", si j'en crois les derniers mots de votre ami "les mots sont la clef", peut vous en apprendre plus sur sa disparition.
Il faudrait s'intéresser à la vie de ce vicaire, Marc de Terralonga, pour essayer de résoudre ce mystère...Qu'en pensez vous? L'évéché de Paris doit posséder des informations sur ce vicaire, dussent-elles avoir été mises à l'index...

En écoutant la libraire, il se mit à comprendre pourquoi il a pu disparaitre, ce qui lui donna encore plus envies de le retrouver et d'apprendre ce que lui-même savait, cette envie toujours présente de plus de pouvoir l'animait malgré qu'elle n'avait qu'un seul des livres à vendre, il fut heureux que sa nuit n'est pas été perdu.

Je vois, je vais donc vous prendre votre exemplaire du "traiter de médecine du docteur Carmon".

il donna à la femme 100 francs pour l'achat du livre

J'irais voir l'évêché de Paris demain matin, car je ne vais pas le réveiller il est trop tard. Merci pour votre aide, je reviendrais surement plus tard.

Il repartie à l'auberge de la gare de l'Est, pour y passer la nuit, mais il ne dormit pas, il alluma une bougie et se mit à lire le "traité de médecine" pour tenter d'en apprendre un peu plus, mais la fatigue faisant son apparition il s'endormit pour ne se réveiller que dans la matinée son sommeille avait été ponctuer de rêves étrange et onirique, il s'était retrouvé dans un tout autre monde avec des créatures de cauchemars il se réveilla en sueur, se demandant s'il n'y avait pas de rapport avec son livre.

Le soleil semble s'être levé depuis longtemps, je n'est plus de temps à perdre il faut que je parle à l'évêché.

il se dirigea vers le 15ième arrondissement, à la "cathédrale Saint-Paul" poussa la grande porte d'entrée et alla parler à l'évêché

Cassandre, souriante, rangea l'argent dans la caisse et en prit note dans son livre de compte.
- Joli bénéfice sur cet ouvrage ! Cela compensera un peu les maigres recettes de ces derniers jours où la boutique est restée fermée. Les meilleures affaires se font souvent avec les gens pressés, mais rarement en pleine nuit!
Revenons à notre histoire Gwendaël, nous disions que ton ami, Auguste Frélot, était déjà venu à la librairie il me semble, peut-être cherchait-il des recueils de poèmes, si j'en crois ce que tu m'as raconté sur lui. Nous serons vite fixées.
Fouillant dans les registres, Cassandre pestait contre l'écriture brouillonne de son oncle.