Scenario VII : Le Chapitre inachevé [Cassandre/Evelynn/Gwen]

- Non ! Attendez ! coupa Cassandre avant que le musicien ne reprenne ses mélodies sinistres.
Dites-moi qui ils sont, est-ce l'Achéron que vous entendez ? Je sais que ce que vous dites est vrai et que vous n'êtes pas fou. J'ai vu des choses moi aussi...

Cassandre s'était avancée prés du clavier et avait saisi fermement le bras du jeune homme.

-Venez avec moi Etienne, il faut partir d'ici. Je peux sans doute vous aider, faites-moi confiance.

Sentant l'urgence de la situation, elle mettait autant d'ardeur dans son geste que dans ses propos pour ne pas laisser le choix à l'homme. Il fallait absolument qu'il lui en dise plus, même s'il avait tout l'air d'être aux portes de la déraison.

- Faisons vite, je vous en prie, ILS n'auront pas le temps de nous trouver !

Joseph attrapa une plume et sortis de sa besace un petit journal qu'il avait l'habitude de trainer avec lui, une sorte de calepin de voyage il s'en servait pour recopier tout ce que l'évêque disait, il avait enfin un véritable renseignement et cela le rempli de joie, mais qu'il du réprimer, il eu cependant un petit sourire en coin.

Bien, je crois que cette fois nous en avons finis, merci cela fut ... très enrichissant dans mes recherches, merci pour votre aide.

il fit mine d'ignorer la remarque que lui fit l'évêque à propos de la dangerosité de ces recherches de son sois disant patron, Joseph décidât de retourner à l'auberge de la gare, séduit à l'idée se reposer dans la chambre de Wilton, En sortant de l'évêché il faisait déjà nuit, combien de temps avait-il pris pour ces recherches? les heures avaient défiler sans qu'il s'en rende vraiment compte, mais le sommeille l'assaillis et il se dépêcha, bien decider à rentré le plus vite possible à la chambre. En route il se mit à reflechir sur ce qu'il savait deja pour en faire un petit résumer à voie basse.

Bien alors.... Cet homme, Mr Wilton m'a contacter pour me parler de découvertes occultes qui m'aurait selon lui intéresser, comment l'a t-il su ? . Bien en arrivant dans sa chambre j'ai découvert un véritable capharnaüm, Wilton ne devait surement pas être le genre d'homme à laisser un tel foutoir je suppose que tout cela n'est pas normal et donc des vêtements en boules, un petit papier avec marqué dessus "les mots son la clef", une baguette et une carte contenant l'inscription "livre" entourée sur l'adresse d'une librairie nommée "L'escarboucle" ou j'y appris que Wilton avait fait trois commandes de livres, " Du pouvoir des chiffres", " Clavis Verbam" et " traité de médecine du Dr. Jean-Henri Carmon", j'ai du ensuite aller voir l'évêque de la cathédrale Saint-Paul, qui après une longue conversation le conduisis à l'évêché ou il en avait appris plus sur Marc de Terralonga qui semblait être en rapport -ou même l'auteur- du Clavis Verbam, il fut excommunié et enterrer à vingt kilomètres du diocèse. Il faut que je découvre se qui est arrivé à Wilton et ce que je dois découvrir pour étudier ces découvertes.

Cassandre

- Laissez moi, vous ne comprenez pas ! Ils...Ils vont m'emmener !!!

Subitement, l'orgue se mit à vrombir tout seul, libérant une note grave que de mémoire de musicienne, jamais Cassandre n'avait pu entendre par le passé

- Elle va s'ouvrir ! Elle va s'ouvrir et nous resterons à l'intérieur ! hurla l'homme comme dément...
La note tenue siffla à nouveau dans les oreilles de Cassandre, évoquant tour à tour le désespoir, l'agonie et la pitié....
Un des tuyaux de l'orgue se creva sous l'influence du son, tandis que la tête de Cassandre tournait

Après une longue nuit, ponctuer de cauchemars dont Joseph prenait pour de simple rêves le menant dans un monde oniriques ne ressemblant en rien à la réalité, ou tout y était "monstrueux" de la taille des pièces qui donnais l'impression d'être fait pour des gens énormes, le sol qui semblait être fait d'os qui semblait être de taille humaine, à la simples décorations des murs - qui semblait être fait d'un mortier étrange mélange d'os et d'une espèce de bouillie noir- remplis de statuette et de tableau représentant des humanoïdes informes formé en cercle, tous à genoux autour d'un homme vêtus d'une longue robe noir, totalement contre-nature comme l'aurait décris un prêtre en parlant de démons et abomination,bien que pour joseph cela n'avait pas vraiment de sens, il ne ressentais pas de peur dans cette pièce bien au contraire il se sentait étrangement bien. Cependant il se réveilla en sueur, les volets battaient contre la fenêtre sous la force du vent, et la bougie de la pièce avait été totalement consumée. la nuit avait été dur, de grosses bourrasque et de la pluie à grosse goute, cela c'etais calmé au matin

Humpff.

Il se demandait ce qu'il allais bien pouvoir faire, et il eu l'idée d'aller interroger le réceptionniste avant d'aller faire un tour à l'hospice Beaujon qui se trouve dans le XIV ième arrondissement, ou peut-être à l'ossuaire ou avait été enterrer la dépouille de Marc de Terralonga, selon si son interrogatoire avec le réceptionniste serait fructueuse. Donc il s'habilla et décidit les escaliers qui craquaient à chaque pas, il arriva devant le comptoir du réceptionniste et comme il n'était pas là, joseph appuya sur la sonnette. Le réceptionniste arriva et Joseph parla d'un ton tout à fait polis accompagné d'un sourire :


Bonjours, puis-je vous poser quelques questions?
je suis venu ici suite à la demande d'un homme nommé Wilton, en arrivant à sa chambre il n'y avait personne et ces affaires était en total désordre, donnant l'impression qu'elles ont été fouiller par une tiers-personne. Avez vous vus quelqu'un qui était avec Wilton? quelqu'un s'intéressant de prêt à lui ? comment se comportait Mr.Wilton ? En bref que savez vous de cet homme ?

Joseph sortis un billet de sa besace de façon à laisser penser qu'il pourrait le donner au réceptionniste s'il consent à délier sa langue.

Il n'était plus temps de sortir Etienne de là et après tout, il n'était rien pour Cassandre. Il faut savoir, parfois, penser à soi...
- Venez cria-t-elle, lachant son emprise sur le bras du jeune musicien.

Faisant volte-face, la jeune femme tenta de se concentrer sur son déplacement, malgré ce vertige qui semblait emplir sa tête toute entière. Elle se jeta vers l'endroit où elle pensait qu'était l'étroit escalier en colimaçon de pierre qui la séparait de la nef du lieu saint.
- Si je parviens au bas de l'escalier je ne serai pas prise... se répétait Cassandre pour se motiver, tandis que machinalement, ses mains se posèrent sur ses oreilles pour atténuer le vrombrissement surnaturel de l'orgue.

Joseph

L'employé en livrée glissa un regard dérobé vers l'accueil de l'hôtel : une vieille femme devant sa tisane, absorbée par le tic-tac de l'horloge et un commerçant de province étaient occupés à prendre leur petit déjeuner dans la pièce d'à coté. Il soupira d'aise et prit le billet à la vitesse de l'éclair

- Dites...Z'êtes journaliste ? Détective ? C'est intéressant, bon sang...J'adorerais faire comme vous...Recherchez des pistes, taquinez l'apache...Quelle vie !

Voyant que sa logorrhée n'affectait pas le tempérament glacial de Joseph, il poursuivit

- Wilton...mm..Wilton...Oui, oui...Un type bizarre..Pas aimable...Il s'est acoquiné avec un artiste, un type un peu bohème...Un grand gars, jeune, blond...Sais pas le nom. Un jour, il lui a porté un tableau...Il avait l'air fou...Votre gus, là, Wilton...Il avait l'air enthousiaste pourtant...Comme si on apportait un nouveau jouet à un gosse...

[un billet, à l'époque représente une très forte somme, ne le fais pas tous les quatre matins, sinon tu seras sur la paille ]

Cassandre

- Ne me laissez pas ! JE VOUS EN PRIE ! furent les derniers mots que pu entendre Cassandre qui trébucha dans l'escalier alors qu'elle perdit brièvement connaissance...
Un éclair strident traversa sa tête de part en part, tandis que l'image difforme du visage de l'organiste semblait être happé dans l'étroit couloir qui menait à la salle de l'orgue...


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- Rien de cassé mon enfant ? fit une voix douce penchée au dessus de la jeune femme, recroquevillée au pied des marches....

Le prêtre tendit une main secourable à la libraire, avec un sourire inquiet sur le visage.

- Vous avez du chuter du petit escalier...J'avoue qu'il est assez traître.
Dieu merci, vous n'avez pas l'air d'être tombée de très haut...

Joseph sortis son calepin et y nota ce que le réceptionniste déclara, puis il ajouta

Je suis en quelque sorte un détective, oui. Donc vous avez vus monsieur Wilton avec un autre homme qui lui aurait remis un tableau ? hum ... intéressant.
Bien, je vois. Merci pour votre aide, il est probable que je reviendrais pour dormir cette fois-ci.

Joseph remonta dans la chambre et il regarda de nouveau le tableau et se demandait pourquoi Wilton semblait si ... heureux d'avoir acqui cette œuvre, puis il vit la signature dans le coin en bas à gauche.

Citation :

Wilfried Gilbert

il marmonna pour lui même.

il faudra que je me renseigne sur l'auteur de cet oeuvre, je n'en est pas le temps pour le moment...

Joseph le nota dans son calepin et il rajouta "Auteur de l'œuvre dans la chambre de Wilton."

Une fois fait il réfléchi, il avait le choix, l'ossuaire de Paris dans les catacombes pour aller voir la dépouille de Marc de Terralonga ou aller à l'hospice de Beaujon. Pendant plusieurs minutes puis se décida à aller finalement à l'ossuaire, il en avait marre de jouer au petit policier pour le moment et surtout il n'était pas tellement d'humeur à aller interroger des vieillards à la mémoire défaillante de plus s'il trouvait personne se souvenant de lui qu'elle perte de temps ca serais , il lui fallait un peu de concret, une fois la décision prise Joseph récupéra une torche puis ressortis dans la rue et se dirigea vert l'ossuaire il eu du mal à cacher sont enthousiasme à y aller cela pourrait devenir intéressant, peut-être qu'avec la dépouille il trouverait un objet utile qui lui permettrait de comprendre certaine chose sur la disparition de Wilton... rien-était moins sur. Joseph se dit que finalement il ferait mieux d'y aller quand il ferait nuit, entrer par effraction en plein jour peut attiré l'attention d'un quelconque vigile, en attendant il se dirigea vers un restaurant "L'or en goute" après tout il avait le ventre vide depuis la veille, et la faim commençait à vraiment se faire sentir.

Il regarda le cadenas et il se saisit de ça pelle il en donna un grand coup dans le cadenas, qui se brisa dans un grand bruit, Joseph commençait à sentir ca sueur perlée sur son cou du à un léger stresse, Il ne voyait personne, ce qui lui permis de reprendre son calme, faut dire qu'il faisait plutôt sombre ici et Joseph n'était pas sur de pouvoir apercevoir quoi que ce sois avec cette ombre. Il poussa la porte et entra dans ce qui ressemblais à une longue cave.




l'ossuaire ne semblait pas éclairer et pas moyen de mettre un pas devant l'autre sans trébuché sur quelque chose, Il se décida donc à craqué une allumette et à allumer ensuite ça lampe à huile. Une forte odeur de renfermer et de moisi emplissait l'air, il se demandait comment il allait bien pouvoir trouvé la dépouille de Terralonga au milieux de tout ces tas d'os. Joseph continuait à marcher dans les longs couloirs. Il entendait des bruits de pas derrière lui, mais il attribuât ceci à son imagination débordante.

Joseph s'arrêta net son cœur battait la chamade, il était en sueur, il ne savait pas quoi faire venant d'entendre des bruit de devant et derrière il réfléchissait et dit à voie basse, comme pour calmer son imagination grandissante sur l'origine des bruit du fond des catacombes ...

Que fais-je faire ?... il ... faut que je trouve une solution... Que vais-je faire ... faut ... il faut que je me concentre sur Terralonga... Garde ton sang froid. Ne pense pas au reste ... J'y viendrait bien assez tôt de toutes manières ...

Il sortis son calepin et tourna les pages jusqu'à trouver la date de l'arrivée de Terralonga

Citation :

1643

Il regarda la ranger d'os et vue un vieux panneau en boit indiquant 1300-1340, il lui fallu continuer plus loin dans le long couloir, Joseph est inquiet à l'idée d'avancer encore plus profondément. Il pris une grande inspiration et se remis en marche, cependant il baissa légèrement la lumière émise par la lampe à huile, espérant ainsi être plus discret, malgré toute appréhension qu'il ressentais il était poussé à aller plus loin, il lui faillais des réponse et il était sur d'en trouvé, et tout ce mystère était profondément séduisant pour Joseph.


[J'ai mis 1640 au hasard, si c'est pas bon previen moi.]

Alors que Joseph s'enfonçait dans l'étroit boyau, une pile d'os s'effondra sur son passage, tandis qu'un crâne à demi fracassé roula à ses pieds...
Il était désormais persuadé d'avoir entendu quelque chose marcher dans les couloirs derrière lui...
A gauche, à droite ? Son sens de l'orientation était désormais troublé : par où diable était-il passé pour venir ici...
Alors qu'il se retournait pour retrouver son chemin, il tomba face à une autre grille, plus fermement scellée.
Un écriteau en bois moisi surplombait celle-ci.
On pouvait y lire en lettre romaine l'intitulé suivant

Citation :

latæ sententiæ

La plus terrible des sentences pour les coupables d'hérésie ou d'apostasie...
Ici reposaient donc ceux qui avaient été enterrés sans recevoir les sacrements et donc, condamnés à jamais à errer dans les couloirs des enfers à la recherche d'un salut qui ne leur sera jamais accordé.
Une sentence qui avait frappé celui que Joseph recherché, l'ancien apostat Terralonga.

Les pas traînant se firent plus audibles derrière l'ésoteriste : on marchait dans sa direction !
Un mince filet de lumière filtrait à travers les couloirs derrière lui.

- Oh ma tête! Seigneur!
Cassandre regardait la personne penchée sur elle et la pièce dans laquelle elle se trouvait : un prêtre ?, une église? Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait rempli ses obligations de bonne chrétienne... mais rapidement tout lui revint, le souffle démoniaque de l'orgue, le musicien terrorisé...

Acceptant la main tendue qui l'aidait à se relever, elle dirigea son regard vers le haut:
- L'organiste est en haut, il n'est pas très bien, je voulais chercher de l'aide ! Il faut que vous m'accompagniez le voir s'il vous plait. Agrippant le bras de l'homme d'Eglise, Cassandre ne lui laissait guère le choix.
- Etienne? Est-ce que tout va bien? Interrogea-t-elle avec angoisse en commençant à gravir les marches de l'escalier en colimaçon.

Cassandre

Le prêtre fronça les sourcils aux dires de Cassandre...

- L'organiste...Mais...Il n'est pas là haut ?

Il suivit néanmoins la jeune femme jusqu'à la petite loge qui se trouva être totalement vide...
Seule restait la redingote usée du musicien, posée négligemment sur le sol...

Joseph ramassa le crâne et le regarda tout en réfléchissant, puis il ajouta d'un air méprisant

vais-je finir comme toi ? ... humpf, surement pas, je vaux bien mieux que toi, regarde ce que tu est devenue ... moi je suis encore la alors que pour toi tout est finis.

il jeta le crâne par dessus son épaule qui se fendit en deux, puis quand il vis la grille et l'inscription sur le vieux panneau, il se dit qu'il allait enfin touché à son but, il en avait presque oublier les bruits étrange qu'il avait entendu précédemment, en voyant le gros cadenas il fut irrité et il secouât la grille, mais il se ressaisie assez rapidement, et pris de stupeur il se retourna pour voir si le raffut qu'il venait de provoquer n'avais pas encore aggravé son cas.

Il faut que je rentres, comment je vais faire.... peut-être que quelques coups de pelle pour venir à bout de ce maudit cadenas comme pour celui de l'entrée... qu'elle idée de mettre des cadenas ici, comme si que les morts marchaient ...

Il ria à sa propre plaisanterie, même s'il ressentis un léger frisson dans le dos. Il saisit sa pelle et donna quelques coups, qui fut un raffut pas possible

Satané cadenas... tu parles d'agir discrètement....

- Mais enfin...j'aurai pourtant juré...je vous assure il était là il y a encore quelques instants...tout ceci est si confus...j'ai dû faire un espèce de cauchemar...

Cassandre entra dans la petite pièce, en jetant un regard méfiant aux tubes de cuivre de l'orgue qu'elle avait distinctement vu s'animer tantôt, et ramassa la redingote. Elle l'épousseta, puis la plia sur son bras.

- Et bien, il faut croire que je serai restée inanimée plus longtemps que je ne le pensais, fit Cassandre pensive. je crois qu'il vaut mieux que j'aille m'asseoir quelques instants sur un des bancs, et attendre d'aller tout à fait mieux.

Cassandre s'appuya sur l'épaule du prêtre, afin de "l'inviter" à l'aider à redescendre.

- Serait ce trop vous demander que d'avoir un peu d'eau fraîche pour m'aider à recouvrir mes esprits? Je me sens défaillir...

Alors que l'homme d'Eglise, diligent et inquiet, s'éclipsait dans le presbytère, Cassandre en profitait pour fouiller rapidement la veste poussiéreuse. Quelques secondes après il revint avec un linge humide que Cassandre se passa sur le visage.

- Merci, cela va beaucoup mieux...Pour tout vous dire, mon Père, Je suis libraire et je devais remettre un ouvrage en mains propres ce jour à Etienne, je veux dire l'organiste...Mais il semblerait que nous nous soyons raté de peu. Sauriez vous m'indiquer l'endroit où il habite. J'en profiterai pour lui restituer sa redingote qu'il a oublié ici. Vous le connaissez bien? On le dit ... farfelu?

fouille de la redingote

Cassandre

De la redingote tomba un crucifix d'argent admirablement ciselé, qui émit un son léger en tombant sur le carreau de l'église...
Le portefeuille de cuir en lambeau de l'organiste contenait une lettre cachetée qu'il n'avait pas eu le temps d'envoyer à un certain Katz Rimberg et quelques pièces de 5 sous.
Des partitions inachevés étaient chiffonnées en boule dans les deux poches de l'interminable manteau.

Le prêtre revint avec bonhommie, un verre d'eau à la main et un sourire aux lèvres

- Etienne ? Farfelu ? Oui et non...C'est un artiste vous savez...Si vous saviez comme il blasphémait à une époque..Mais le fait de venir ici régulièrement l'a changé voyez vous...Il était...tourmenté. Même s'il n'a jamais voulu aller à confesse, je me doute qu'il devait avoir l'esprit lourd. Jouer l'apaisait...Vous savez la musique est un des chemins qui permet de se rapprocher de Dieu, j'en suis persuadé...
Je crois qu'il habitait dans les faubourgs du coté de Saint-André...Je vais vous marquer son adresse, si vous le désirez...Laissez moi chercher mon registre..A mon âge, il faut tout noter, sinon l'on oublie tout...

La nuit avait été difficile pour la jeune femme. Ses rêves s'étaient montrer tellement plus déroutant maintenant qu'elle savait qu'ils montraient la réalité. Elle se réveilla en sursaut, encore sous le choc de son rêve. Il fallait qu'elle aide la femme, mais comment la trouver? Le vieil aveugle lui avait laisser du lait et une miche de pain. Souriante, elle mangea, puis se mit en route, sans aucune destination précise.

Dans l'après-midi, alors qu'elle se promènait encore sans destination et sans but précis, elle vit une femme. Mais pas n'importe qu'elle femme, non. La femme de son rêve. Celle avec le livre. Et alors, contre sa nature, elle approcha la jeune femme et lui toucha l'épaule. C'est seulement alors qu'elle comprit la stupidité de son geste. Comment dire à quelqu'un qu'on l'avait vu dans un rêve, et qu'elle allait se faire aspirer pas un gouffre sans fin. Quelque chose lui disait que ce genre d'action suicidaire donnait un billet gratuit pour l'asile. Croisant le regard de la femme, elle réfléchit à toute vitesse. Qu'elle excuse allait-elle utilisée pour se sortir de ce pétrin.

- Désolée de vous déranger ainsi, mais vous me dite quelque chose, dit-elle en essayant de ne pas trop bégayer tant elle était stressée. Me connaissez-vous?

Cassandre fut tirée hors de ses rêveries par l'interpellation surprenante d'une inconnue.

- Si je vous connais? Quelle étrange question...le devrais-je? fit Cassandre sur la défensive, tout en dévisageant la jeune femme...une pickpocket peut être...

Méfiante, elle ressera son sac auprès d'elle.

- Non, définitivement non, encore que vous me fassiez penser à l'une de mes amies, mais je ne crois pas vous avoir déjà rencontré.

A vrai dire, sa tenue plus que négligée et malodorante n'engageait pas vraiment à la conversation...La vagabonde était en haillons, les cheveux sales et emmélés, et pour tout dire son regard était même un peu...inquiétant.

- Qui êtes vous? demanda malgré tout Cassandre, perplexe.

Décidément, la vie ne lui souriait aucunement aujourd'hui. L'inconnue au livre ne voyait en elle aucune de ses connaissances, ne l'avait pas renseigner sur des gens qu'elle aurait pu connaître, rien! Et en plus, elle croyait qu'elle voulait la voler. Elle recula pour pas que la femme s'enfuit en courant. Sur le bord des larmes, elle baissa les yeux tant elle était gênée de cette délicate situation. Le destin commençait drôlement à s'acharner sur elle. Tout d'abord, ces étranges images qui l'assaillaient sans prévenir, son piteux état et finalement son amnésie. Son amnésie! Elle faillit en sauter dans les bras de l'inconnue. Mais oui! Pourquoi n'y avait-elle pas penser plus tôt? Avec la semi-vérité sur son amnésie, la femme la croirait sûrement si elle avait perdue la mémoire.

Les yeux toujours en larmes pour garder l'effet de la fille qui à complètement tout perdu, elle releva les yeux vers celle qu'elle devait sauver.

- Je, j'ignore pourquoi je vous ai parler... Je suis complètement désolée. J'ai perdue la mémoire, et votre visage m'est familier. Comme si je l'avait déjà vu...

Elle dut se retenir de lui dire qu'elle l'avait vu en rêve. S'excusant une fois de plus, elle se tourna pour partir dans la direction que la femme de son rêve prenait lorsqu'elle l'avait interompu. Elle souhaitait de tout coeur que la femme la réinterpelle. Sinon, elle ignorait comment allait réagir ceux qui lui avait fait avoir la vision...

Curieuse mais également touchée par les larmes blessées de la jeune femme, Cassandre se ravisa. Comme son oncle le lui a toujours appris, être en haillons n'est qu'un signe d'infortune, rien de plus, on ne doit pas juger les gens à cela.

- Attendez ne partez pas! Je suis désolée, je ne voulais pas être brusque avec vous. C'est que j'ai en général une bonne mémoire des visages, alors je suis persuadée de ne jamais vous avoir rencontrée. Cependant, je vois que vous avez des soucis, la moindre des choses est de vous répondre de mon mieux. Peut-être que mon nom peut vous rappeler quelque chose. Je me nomme Cassandre Désaubry et je suis libraire de profession.
Que vous est-il arrivé? Vous souvenez-vous de votre nom?

Remettant à plus tard la lecture de sa lettre qu'elle glissa dans sa poche, elle tendit la main vers l'inconnue.

L'inconnue au livre lui avait tendu la main! Elle pouvait la sauver! Essuyant ses larmes du revers de la main, elle remerçia la jeune femme, qui ajourd'hui avait un nom : Cassandre Désaubry. Peut-être l'avenir n'est pas si sombre finalement, songea Evelynn. Elle prit la main que lui tendait Cassandre, alors qu'un sourire chaleureux se gravait à ses lèvres. Malheureusement, le nom de la femme ne lui disait rien.

- Votre nom ne me dit malheureusement rien... Mais je me nomme Evelynn, euhh, avec un V ou un W pour première lettre de la suite de mon nom. Il était écrit dans le collier que je porte au cou. Mais, hum, j'aimerais mieux que l'on parle ailleurs, la foule me donne des frissons.

Sa méfiance de toujours menaçait de ressurgir bientôt et toute ces personnes autours d'elle ne l'aidait sûrement pas à rester calme...