Scenario VI Introduction pour Christine et François

D'un pas diligent, je suis Lantiez.

Christine

C'est une heure plus tard que Christine arriva aux portes du terrifiant hospice d'aliéné de Strasbourg, perché sur un petite colline boisée, entourée d'une forêt de pins noirs...
A peine eut-elle atteint les murs de briques rouges que déjà, les hurlements des malheureux se faisaient déjà entendre au-delà des remparts qui les maintenaient loin du monde.

Lantiez, conformément aux instructions du commissaire, assura l'entrée de Christine, qui fût présenté au Dr. Steiner, un homme élégant, d'une quarantaine d'années, aux binocles vissées sur un nez aquilin...
Il serra la main de la jeune femme poliment, puis soupira en parlant de François Valentin

- Mademoiselle....Votre ami est au plus mal.. Je ne sais si vous le connaissiez bien, mais il semble qu'il paie aujourd'hui une vie dissolue et une consommation excessive de spiritueux et de stupéfiants....
Ses mots n'ont ni queue ni tête et il est en perpétuel délire. Je doute que vous ne supportiez de le voir dans un tel état... A t-il de la famille à prevenir, hormis vous ?

Je hoche la tête.

- Son père, au moins. Que dit-il dans son délire ?

Pour la première fois, je suis véritablement inquiète pour lui. S'il est vraiment devenu fou, comment le sauver ?

Il haussa les épaules....

- Une sorte de délire mystique et de charabia d'égyptologie sans réelle logique...Son père dites vous ? Quel est son nom s'il vous plait ? Je pense qu'il serait plus sage de le prévenir....
Vous désirez peut-être le voir ? Je vous préviens, il ne communique avec personne...Le spectacle est fâcheux.

- Son père est l'armateur... M. Valentin. Mais je ne sais pas où il loge actuellement.

Je regarde le docteur dans les yeux, et il peut lire dans les miens une détermination de fer.

- Oui, je veux le voir. Ne prenez pas des pincettes avec moi, j'ai vu déjà vu des choses que vous ne sauriez pas imaginer. Les dentelles et le velours ne protègent pas de la folie humaine.

Le docteur soupira et hocha la tête...
Saisissant un jeu de clé, il demanda à Christine de le suivre.
Il ouvrit une première porte qui donnait sur un couloir aux fenêtres condamnées par des barreaux, zt où des bruits étranges semblait sortir des portes de bois closes : rires nerveux, pleurs, cris, formaient une incohérente musique aux oreilles de la jeune femme.
Un homme athlétique, la tête protégé par une cage de fer qui lui enserrait le cou salua le docteur lorsque celui-ci traversa l'aile

- Faîtes attention au 45, Docteur, il est plus qu'agressif aujourd'hui... murmura l'infirmier à la cage...

[i] Le docteur fit tourner une seconde serrure qui donnait sur une volée de marche semblant descendre vers la cave.
Le mur était faiblement éclairés par des lampes tempêtes et les hurlement étaient plus fort encore qu'à l'étage...

- ENleVEZ les MOI ! ENlevez les Moi Pitié !

Une voix desespérée semblait venir de l'une des cellules, et son propriétaire devait probablement se frapper contre la porte au son que celle-ci emettait....

- Car son règne arrive....Ho oui ! Il arrive ! Entendez ! Entendez !

Le verbiage incessant des aliénés commençait à oppresser sérieusement le calme de la jeune femme qui avait remarqué qu'elle s'était instinctivement rapproché du docteur...

- Valentin....34... fit-il enfin.
Il ouvrit la petite plaque de bois qui formait une ouverture dans la porte.
François s'y tenait, allongé, au sol, le regard tourné vers le plafond, l'oeil hagard...

- Menka Rê ! Menka Rê.... articula t-il avec peine

Je regarde le docteur.

- Puis-je rester un instant avec lui... seule à seul ?

Le Docteur hocha la tête

- Je vous le déconseille, mais...C'est à vous de voir...Bastien se tiendra tout prêt, n'hésitez pas à l'appeler si votre ami devient...vif...N'espérez pas grand chose de lui...

Je hoche la tête et pénétre dans la pièce. Dès que je ne me sens plus écoutée, je dis doucement :

- François... ?

Livide...C'était le seul terme qui pouvait convenir à l'aspect de Valentin, qui se tourna vers Christine, un air paniqué sur le visage...
Ses pupilles étaient aussi laiteuses que celle d'un aveugle et sa bouche déformée par une grimace démente ne produisit qu'un râle curieux et plaintif...

Même si les connaissances en sorcellerie de Christine restaient limitées, il était évident pour elle que François était victime d'un envoûtement aux terribles conséquences...

- Menka...Menka Rê...

Vraiment touchée par l'état dans lequel on l'a mis, je m'agenouille près de lui en prend sa main, guettant une réaction sur son visage que j'ai peine à reconnaitre.

- François.. François c'est moi, Christine... Votre amie... Vous m'entendez ?...Qqui est Menka Ré ? ...C'est lui qui vous a fait ça ? ... Où bien est-ce la morte ?

Gabrielle Debrail a écrit:

D'un pas tranquille, Gabrielle se dirigea dans l'une des ruelles à proximité et attendit qu'ils soient tout les deux dans l'ombre pour se rapprocher de Armand.

"Vous savez je ne fais pas cela très souvent, mais je suis une femme d'affaire et je me dois d'avoir des arguments pour traiter avec les personnes comme Van Eggman ..."

D'une main tremblante, elle toucha celle de Armand. Il faut dire que c'était l'une des première fois qu'elle tentait de faire des avances à un homme. La première fois était sur ce démon Lucius Cramer, mais cela n'avait pas bien marché à cause de la concurrence déloyale

"... je suis prête à tout pour en apprendre sur lui"

Pour Armand, le bandeau sur l'œil de la demoiselle en volais dire trop ou pas assez. Il ne connaissait aucune femme de la haute que se soit fait amocher de la sorte en ne fessant rien de dangereux pour le mériter. Quel que chose lui disait que cette apparence frêle n'était qu'un masque mais encore fallais réussir à le percer...

Il lui dégaina son sourire le plus charmeur

-Je n'en doute pas un seul instant... Mais avant d'aller plus loin, j'aimerai en savoir plus sur vous ...

"C'est donnant donnant, comme dirait l'autre : je me nomme Gabrielle"

Un sourire presque apaisé s'afficha sur le visage de Gabrielle alors qu'elle lachait la main d'Armand pour refermer son ombrelle. Suivant les règle de bienséance, elle la tint de sa main gauche alors que sa main droite caressa le visage du voleur. Touchant du bout des doigts le visage légèrement mal rasé d'Armand (après sa nuit de prison) elle afficha cependant une moue à peine désapprobatrice.

"Je ne dirais rien de plus à une personne mal rasée"

D'un geste naturel, elle appuya sur son avant bras pour faire jaillir une lame fine de rapière de sa manche pour se placer directement sous la gorge de son interlocuteur.

"Toutefois, si vous le souhaitez, je peux m'arranger pour que vous raser de très près alors je te conseille de ne pas faire de mouvement brusque ou je me verrais obliger d'ajouter un sourire beaucoup moins enjoleur à son visage. Je veux tout savoir sur Van Eggman et je veux le savoir maintenant. Qui je suis n'a aucune importance et encore moins la raison pour laquelle je souhaite le rencontrer. Est ce assez clair, monsieur ... ?"

Armand la gorge proche de la pointe de la rapière se doutait d'une telle réaction et pendent le cours laps de temps ou elle avait eu le temps de sortir la lame de sa manche il avait eu le temps de sortir discrètement sa poivrière...

-Allons, allons... je vous conseille de regarder en bas, il serait dommage que nous mourrions tous le deux, je veux juste m'assurer que vous n'êtes point une concurrente, je vous propose même de vous aider mon seul salaire sera un livre bien particulier de sa demeure, qu'en dites vous ?

Gabrielle jette un oeil à la poivrière plaque sur mon ventre avant de n'afficher aucune crainte.

"C'est un petit calibre 22 plaqué sur mon torse, une telle arme n'est faite que pour intimider, handicaper ou simplement faire des piercing. C'est pas facile de viser quand on voit pas trop son arme, hein ? Contrairement à une lame sous la carotide, ça ça pardonne pas. Maintenant si tu pouvais ranger ton jouet et répondre à mes questions, tu pourras continuer ton chemin en toute sécurité et moi le miens. Quant à faire équipe avec toi, je dois t'avouer que tu manques de subtilité et de discrétion quand tu t'adresses aux gens, alors ne m'en veut pas si je décline ton offre"

Gabrielle Debrail a écrit:

Gabrielle jette un oeil à la poivrière plaque sur mon ventre avant de n'afficher aucune crainte.

"C'est un petit calibre 22 plaqué sur mon torse, une telle arme n'est faite que pour intimider, handicaper ou simplement faire des piercing. C'est pas facile de viser quand on voit pas trop son arme, hein ? Contrairement à une lame sous la carotide, ça ça pardonne pas. Maintenant si tu pouvais ranger ton jouet et répondre à mes questions, tu pourras continuer ton chemin en toute sécurité et moi le miens. Quant à faire équipe avec toi, je dois t'avouer que tu manques de subtilité et de discrétion quand tu t'adresses aux gens, alors ne m'en veut pas si je décline ton offre"

-C'est un joli bluff, dommage que vous soyez tombé sur un passionné... Ce que vous dites est vrai à une certaine distance. Il a quelques semaines j'ai fait la même expérience et je peux vous assurer que, a bout portant, comme ici, ça tue. Et si, par chance cela ne vous tue pas, cela vous fera valdinguer a quelques mètres en vous empêchant de trop bouger ce qui, de un, m'évitera que vous me plantiez cette lame dans ma gorge et me permettra de tirer un autre coup, mortel celui là. Je vous propose donc de ranger votre arme, et je ferais de même pour que nous puissions parler en gens civilisées...

[si elle range sa lame je range mon pistolet dans ma poche et je continue]

Au fait je me nomme Armand. Si je vous ai abordé de façon si brutale c'est que je vous ai pris pour un "concurrent", Veuillez m'en excuser. Le trafic d'antiquité est un métier a haut risque et le fait de doubler un autre voleur est monnaie courante. Au fait Von Eggman n'est plus ici, si vous voulez savoir ou il est allé vous devrez vous associer avec moi la seule chose que je demande est le Shemot de Von Eggman rien d'autre... On m'en a offert un prix, défiant toute concurrence... Quand a ma discrétion si je n'avais pas été suivis par un alcoolique notoire le soir dernier je serais déjà en possession du livre. En quelque sorte vous pouvez dire merci a ce pochtron de François Valentin. Enfin il n'avais lui non plus pas l'air de le porter dans son coeur.

Si elle allait frapper a sa porte cela n'allais pas arranger sa situation un domestique pourrais le repérer.

Alors quelle avançait sans se soucier de lui, il dis d'une voix forte mais résigné:

-En Prusse... Dans la forêt Noire, le Château Wogelwalt... C'est là bas que vous le trouverez...

Il n'y a quasiment plus personne dans la maison, ils sont tous partis, il a 2 ou 3 heures. Si nous dépêchons nous pouvons encore les rattraper... J'ai vraiment besoin de se livre...

Gabrielle se retourne un regard perplexe, pour ne pas dire fortement étonné. La négociation n'est vraiment pas le fort de ce jeune homme. Mais son désespoir était tout de même intéressant. La jeune femme jaugea Armand un instant avant d'afficher une mine encore plus perplexe.

"Si vous voulez que nous fassions équipe, vous devez trouver des vêtements correct, vous raser, vous coiffer et vous faire passer pour mon serviteur. Auquel cas, vous ne me serez d'aucune utilité. Vous êtes toujours partant ?"

Armand était prêt a tout pour quitter cette ville maudite le plus vite possible...Il était en fuite mais la demoiselle n'avait pas besoin de le savoir

-Je marche... je viens de me changer et de me coiffer il 1 heure de ça, apparemment mes nouveaux vêtement n'ont pas l'air de vous plaire... je vous propose de venir avec moi pour que vous puissiez modeler mon apparence a votre bon plaisir. Cela m'évitera de vous déplaire...

( la poivrière d'Armand est un achat récent, quand au kriss et au fusil a barillet je suppose qu'il sont perdu corps et bien ?)

"Vous venez de vous changer ? Votre gout en terme de style est particulièrement douteux. Cela n'est pas si important, venez avec moi"

Gabrielle demande au cocher de trouver un barbier coiffeur digne de ce nom et surtout un tailleur pour porter un costume. Le tout étant de le rendre aussi propre et austère. Pendant qu'il se faisait coiffer, Gabrielle lui expliquait son role.

"Vous jouerez le role de mon protecteur lors de ma visite chez ce monsieur Von Eggman, nous entrons, nous parlons, nous observons et nous sortons. Vous devrez rester le plus austère possible et surtout silencieux sauf si je vous en donne l'ordre. Si vous faites mine de disparaitre, sachez que je n'aurais aucune scrupule à vous abattre. Est ce que cela est assez clair ?"

Armand plissa un sourcil soucieux.

-Il a un Hic de taille, mademoiselle... Von Eggman m'a déjà vu, hier... Je ne doute pas qu'il me reconnaîtra au premier coup d'oeil. Si nous fessions les choses a ma façon? Ma manière d'aborder les gens est peut être abrupte, mais celle d'ont J'aborde les bâtiments est on ne peut plus discrète... Du moins quand j'ai mon matériel... J'aurais pu vous protéger a distance, Je suis sans me venter un assez bon tireur... Du moins quand J'ai mon arme, un fusil a barillet crée par mes soins... J'ai en effet une passion pour la fabrication et l'utilisation des armes. En temps normal les marchand d'armes ne me vois que pour renouveler mes munitions. je l'ai hélas perdu hier ainsi que tout mon matériel, mais il me reste son plan... J'ai aussi des vues sur une de ces armes américaines que l'on nomme winchester mais trouver un vendeur de ce genre d'arme en France tiens du miracle....

Cette homme pensait donc impressionner Gabrielle en parlant d'arme, mais de toutes évidences, ses connaissances dans le milieu de l'armement était au combien limité. Mais le plus drole était tout de même qu'il avait réussi, en tant que voleur, à se faire découvrir par ca cible n'était pas ce qui pourrait être un superbe exemple de l'utilisation de ses talents. La jeune femme se frotta alors le front avant de se diriger vers la sortie et de déposer une pièce au barbier, pour la peine.

"De toutes évidences, vous ne pourrez pas m'être utile et, d'après ce que vous m'avez dit, vous avez un problème avec l'improvisation. La seule chose que je peux vous promettre, monsieur Armand, c'est de ne pas vous vendre à Von Eggman quand je le rencontrerai. Je vous souhaite bonne chance pour votre prochain coup. Par contre, si nous nous croisons et que Von Eggman veut vous tuer ... vous risquez de passer un mauvais moment. Au plaisir"

Christine de Ventadour a écrit:

Vraiment touchée par l'état dans lequel on l'a mis, je m'agenouille près de lui en prend sa main, guettant une réaction sur son visage que j'ai peine à reconnaitre.

- François.. François c'est moi, Christine... Votre amie... Vous m'entendez ?...Qqui est Menka Ré ? ...C'est lui qui vous a fait ça ? ... Où bien est-ce la morte ?

Valentin n'entendait pas ce que Christine lui disait, la tête se balançant de droite et de gauche comme un aveugle cherchant une voix qu'il n'arrivait pas à localiser

"La nymphe souterraine qui réside parmi les gemmes sans soleil et les joyaux cachés - la Dame de la Pyramide. C'est elle qui est la clé. Je l'ai vu en songe...Je l'ai vue."