Scenario VI Introduction pour Christine et François

Armand essaya tant bien que mal de déchiffrer l'étiquette a l'aide d'un dictionnaire français-allemand acheté en vitesse dans une librairie...

Citation :

Château Wogelwalt
Forêt-Noire

Royaume de Prusse

Voila qui allais être peu aisé... Ce dictionnaire allais lui servir! Il parti chercher un contrebandier/guide pour le faire entrer discrètement la ou il voulais aller quitte a user ses bottes en marchant quelques jours dans les aiguilles de sapins...

[J'attends l'arrivée de Gabrielle sur place et je continue]

Le commissaire paru décontenancé par les propos de la jeune femme.

- Je suis désolé d'avoir à vous poser cette question, Mademoiselle, mais...quels rapports entretenez vous avec Monsieur Valentin.

Armand

Les recherches d'Armand ne furent pas vraiment couronné de succès : l'Alsace-Lorraine n'était pas Paris et trouver ce genre de personne se faisait essentiellement dans le dialecte local.
Plusieurs lui déconseillèrent même de franchir la frontière, car les tensions entre les deux pays étaient palpables et qu'on pourrait facilement accuser un voyageur clandestin d'être un espion à la solde de l'Empire...
Pourtant, en traînant négligemment ses guêtres aux environs de la maison de Kridine désormais vide, le cambrioleur pu croiser les aller et venus scrupuleux d'une jeune femme au visage barré d'un cache-oeil sinistre, qui semblait particulièrement attentive à l'étude du bâtiment...

Gabrielle

L'hôtel particulier était tout ce qu'il y avait de plus désert : aux dires de la population des environs, le propriétaire était parti comme s'il avait eu la peste au trousse.
Rien d'étonnant lorsque l'on songe qu'il avait failli se faire tuer par une bande de cambrioleurs que la police avait réussi à appréhender.
Malgré son allure relativement neutre, la jeune femme sentait tout de même sur elle des regards curieux et c'est avec l'oppressante sensation d'être épiée qu'elle poursuivait sa minutieuse inspection

Armand s'approcha de la dame au cache œil...

-Vous cherchez quelque chose de particulier ? Un livre peu être ...

Son ton soulignait le mot livre, il se demandait si il avait vraiment mis si peu de temps a le remplacer ou si il se faisait des idées...

Armand Gabrielle

Je vous laisse à votre romance

Christine

- Un frère... répéta Bouvier d'un air las... Je suis désolé, Mademoiselle, mais il vous faudra plus que des ailes d'ange pour le tirer de là...Je consens à ce que vous lui rendiez visite, si vous le désirez, mais c'est le maximum de mes possibilités. L'affaire est trop grave, comprenez...

Je prends un air désolé, petite chose fragile et désemparée que je suis...

- Mais j'ai des économies, je peux payer sa caution. Son père est un grand armateur, il pourra lui aussi se porter garant... Nous ne pouvons pas le laisser là, il est malade... sa santé...

Je sors un mouchoir pour essuyer mes larmes au coin des yeux.

Gabrielle se retourne pour apercevoir l'étrange homme qui le surveillait. Malgré son habitude à traiter avec des clientèle principalement masculine, elle n'était nullement à l'aise dans cette toilette. Mais cela n'avait pas d'importance, se reprenant bien vite, elle scruta l'inconnu d'un air suspicieux avant de lui répondre.

"Un livre ? Je n'ai pas la moindre idée de ce dont vous pouvez parler. Ai je l'air d'une bibliothécaire ?"

Gabrielle se souvint que le seul exemple de bibliothécaire était Cassandre et il fallait dire que si elle avait pris des leçon chez elle, elle était encore loin d'avoir la même attitude

-Sérieusement ? Dit il d'un ton entre le sarcasme et l'étonnement... Alors peut être es ce Von Eggman qui vous attire ici? J'ai l'impression qu'il attire beaucoup de monde, surtout la nuit ...

Von Eggman, lui aussi s'intéressait à cet homme donc. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Mieux vaut rester prudent

"Si la nuit il attire des gens, je constate que le jour il attire le regard des gens. Oserai je vous demander pourquoi une telle curiosité envers cet homme ?"

Armand espérait s'en sortir avec une pirouette verbale ...

-Cette curiosité n'est attisée que par la votre... Disons que je l'ai eu le malheur de le rencontre accidentellement, assez tard la nuit dernière... Dans mon métier, qui je pense est le votre aussi, être vu est... assez mal vu.


Sourit-il fier de son jeu de mot.

Pas la moindre émotion n'apparut sur le visage de Gabrielle qui trouvait l'étrange inconnu particulièrement ennuyeux. Mais il était aussi quelqu'un de particulièrement au courant de ce qui se passait dans cette maison. Mieux valait avoir une discussion en privé avec lui.

"Nous pourrions peut être continuer cette discussion autre part. Dans un endroit où nous ne serons pas ennuyés. Qu'en dites vous ?"

-Soit... je vous laisse le choix de l'endroit.

Christine

Le commissaire serra les dents un instant, puis retourna auprès de Christine.


- Ecoutez...Je vais voir ce que je peux faire. Mais je ne vous garantie rien...En attendant vous devriez retourner vous reposer, vous semblez terriblement fatiguée...

D'un pas tranquille, Gabrielle se dirigea dans l'une des ruelles à proximité et attendit qu'ils soient tout les deux dans l'ombre pour se rapprocher de Armand.

"Vous savez je ne fais pas cela très souvent, mais je suis une femme d'affaire et je me dois d'avoir des arguments pour traiter avec les personnes comme Van Eggman ..."

D'une main tremblante, elle toucha celle de Armand. Il faut dire que c'était l'une des première fois qu'elle tentait de faire des avances à un homme. La première fois était sur ce démon Lucius Cramer, mais cela n'avait pas bien marché à cause de la concurrence déloyale

"... je suis prête à tout pour en apprendre sur lui"

Christine

Le commissaire soupira

- Très bien...Je vais vous y emmener...

Je lance un regard plein de gratitude et me lève à mon tour, n'oubliant pas mon sac à main.

Christine

Le commissaire fit appeler le fiacre qui se rendit à la prison de Strasbourg...
Les murs humides et gris transpiraient d'une moisissure sinistre, même dans les couloirs de l'administration.
La grande cour vide, cernée par quatre ailes de bâtiments aux fenêtres à barreaux était la représentation même de ce que la justice avait de plus hideux...De temps à autre, une plainte sortaient des cellules, pour mourir dans la froide cour de pierre...

Bouvier s'entretînt un minimum avec le greffier et coup sur coup, pris un air surpris puis colérique....Il frappa du plat de la main sur le bureau et insulta probablement le malheureux fonctionnaire avec de revenir vers Chrisitine l'air contri...

- Mademoiselle, j'ai deux mauvaises nouvelles. La première c'est que votre ami a été transféré à l'asile d'aliéné de St-Charles, la seconde, c'est que son complice s'est évadé et qu'il est de mon devoir de le rattraper...

Je ne feins pas ma surprise :

- Transféré... à l'asile ?? Mais pourquoi ? Car enfin, il n'est pas fou ! Pourrais-je le voir quand même ? Le pauvre !

Je me fous totalement du soi-disant "complice" et n'y fais même pas allusion. Tout ce que je veux, c'est sauver ce pauvre François à qui, malgré moi, je me suis quelque peu attachée.

- Je ne puis malheureusement vous accompagner...
Comprenez mes fonctions. Vous avez du reste, toute ma compassion.
Vous pouvez utiliser mon coche, mais je vous déconseille un pareil endroit. C'est un triste spectacle.

- Voilà pourquoi je dois y aller au plus vite ! Je comprends votre devoir, commissaire, et je ne peux que souhaiter que vous parveniez au plus vite à reprendre celui qui s'est échappé. S'il a minimum d'humanité, je ne doute pas que son témoignage innocentera mon pauvre Valentin.

Je mets toute la conviction de la misère et de la naïveté du monde dans cette dernière phrase.

- Je vous remercie grandement de votre générosité, commissaire, et j'accepte votre proposition de prendre votre coche. Mais me laisseront-ils voir François sans mot écrit de votre main ?

Je lève sur l'homme un regard craintif de petit animal à protéger.

- Mais je crains d'abuser de votre temps et de votre générosité...

Christine


- Bien sûr. Je vais vous la faire de suite....

Le policier signa un pli qu'il remit à la jeune femme...

- Prenez garde...Les aliénés sont bien plus souvent source de malheur lorsque l'on cherche à les accueillir sans avoir les connaissances nécessaires...En vous souhaitant une meilleure journée...

Le commissaire serra la main de la jeune femme puis se rassit à son bureau...

- Lantiez !

Un petit sergent de ville surgit alors dans le bureau, le bicorne en main...

- Vous conduirez mademoiselle à l'hospice. Elle doit y voir un parent qu'une de nos patrouilles a appréhendé. Un malheureux du nom de Valentin....

- Bien, monsieur le commissaire...

Le chef de la police trancha un cigare à l'aide d'un petit instrument posé sur son bureau et apporta la flamme de l'énorme briquet à gaz qui trônait près des dossiers, signifiant à son sergent qu'il était temps de disposer...