Scenario IX: L'oeil du chat [Oj, Damien, Lexie]

Zack

Le cocher observa un instant le curieux manège de l'américain et de son chapeau, puis d'un coup d'épaule, remit d'aplomb la calèche.
Les chevaux s'ébrouaient légèrement avec anxiété, mais l'objet de leur terreur semblait s'être dissipé...

- On y est m'sieur...Ca tiendra jusqu'au village...Avec un peu de chance, on repartira dès demain matin...
Hésitant, il compléta sa phrase

- C'est quoi que vous faîtes avec votre chapeau ?

Son regard se dirigea alors vers la lumière

- Aïe, ils ont été pris par la tempête on dirait...Des gens du coin sûrement...

Une réponse lui parvint enfin. La lanterne au loin s'était mise à émettre un signal bref. N'étant pas expert en transmission, l'américain devait lire à haute voix le message s'il voulait pouvoir l'assimiler sans le retranscrire.

- M...K...

/MK? Il a surement voulu dire OK.... Je savais pas que les français utilisaient aussi cette expression./

Se tournant vers le cochet en remettant son chepeau maintenant légerement mouillé à l'intérieur aussi, Zack emet un sourire de satisfaction en voyant l'engin à nouveau en état de marche. Non pas qu'il n'amait pas le pays, mais le paysage actuel sous la pluie perdait son charme déja franchement limité.

- Très bien! Je crois que nous pouvons nous permettre par courtoisie de leur proposer de les déposer aux village aussi...

Toujours sous la pluie mais maintenant à nouveau abrité sous son chapeau US, l'ex-officier regarde calmement la lanterne s'approcher, se demandant ce que ces gens pouvaient bien faire là sans monture ni autre.

Lorsqu’il se fut rapproché de la calèche, Oj remarqua qu’il y avait deux hommes. Le cocher et certainement son voyageur. Oj se demandait pourquoi il s’était arrêtait sur la grand route. Ce n’était certainement pas pour eux, puisqu’il était impossible de les distingué dans la foret par cet tempête.
Cet alors qu’il vit l’essieu branlant de la calèche, que pouvait-il bien leur être arrivée pour le mettre dans un tel état.

-Que vous est-il arrivait ? Car je suppose que vous ne vous soyez pas arrêtez pour nous.

Si Oj n’avait pas vue l’état de l’essieu, il se serait inquiété de les trouvait la. Mais une tel coïncidence le troublait, d’abord Lexie et Damien, et maintenant la calèche. Cela n’augurait rien de bon, depuis qu’il avait rencontrait l’aveugle, Oj voyant tout comme un mauvais présage. Même cette calèche qu’ils les amèneraient en ville, tout en restant au sec.

-Que vous est-il arrivé? Car je suppose que vous ne vous soyez pas arrêté pour nous.

Lexie regarda les deux hommes à tour de rôle, heureuse et soulagée de n'en reconnaître aucun: ils n'étaient donc pas associés à Meryon... Enfin, pas directement. Mais à ce stade avancé de fatigue et de crainte permanente, Lexie s'en balançait quelque peu! Tout ce qui l'importait était de retourner en ville, saine et sauve, et de piquer un petit roupillon réparateur.

Cela la rassurait aussi de savoir qu'il leur était arrivé quelque malheur également: la dose de malchance était donc répartie, et on ne s'acharnait pas réellement sur elle...

Toujours cachée derrière le légiste, elle glissa furtivement un regard derrière, pour s'assurer que rien ne les menaçait dans l'immédiat. Les yeux avaient disparus... mais pour combien de temps? Pressée d'en finir avec ces lieux sordides et glauques, "Cécilia" songea à feindre un malaise, pour accélérer le processus de retour à la civilisation...

*Pitié, faites qu'ils disent que la calèche est fonctionnelle et qu'ils rentrent en ville... Et qu'ils ont de la place pour nous!* pensa la pickpocket.

Tous

- Ce qui nous est arrivé ? fit le cocher en appuyant tout son poids sur le marchepied pour vérifier que celui-ci tiendrait le choc...
Une fichue bestiole qui a traversé la route, voilà ce qui est arrivé ! Et vous l'avez sans doute vu, elle venait de votre coté...Les ch'vaux ont pris peur et vlan, ils m'ont foutu en l'air l'essieu ces carnes là....J'tiendrais une dizaine de kilomètres à peine avec ça...De quoi aller au village le plus proche...
Je sais bien que vous avez pas payé de ticket mais j'peux décemment pas vous laisser sous la pluie comme ça...Si notre client n'y voit pas d'inconvénient, je vous ammène là-bas...On est entre bons chrétiens...Ce s'rait bien un drame si j'vous laissé là...

Arrivant au devant de la diligence, Damien retrouve son calme, heureux de retrouver un lien avec la civilisation. Il manqua presque d'embrasser le cheval de cette diligence avant que le cocher ne lui parle d'une bête ayant fait sursauter les chevaux. Cela avait donc était une sérénité d'esprit que de courte durée laissant place, encore à une crainte de tout les instants. Affichant un sourire faussement rassuré, mais alors très très faussement, Damien se présenta au voyageur.

"Bonjour cher monsieur, je me nomme Damien Gentil, ravi de vous connaitre, pourrions nous partager votre diligence ?"

Faire bonne figure dans l'état où était Damien. Son costume, certes de bonne qualité, totalement trempé avec quelques déchirure ici et là ne faisaient pas très guindé. Encore un frais que devra rembourser son patron pour ce "magnifique" séjour en Ariège

Zack jetta un regard circulaire aux trois nouveaux arrivants, considérant leurs cernes, tenues lacérées et regard perturbés.

/ These blokes look scared shitless... /

L'américain fronça légerement les sourcils lorsqu'il fut à nouveau mention de la fameuse bête dont il n'avait toujours pas vu l'ombre d'une patte. Quel genre de bête cela pouvait il bien être? Au pays les chevaux civils pouvaient être effrayés par un ours voire une meute de coyotes, que pouvait il y avoir de si différent ici?

Tenant la porte de la dilligence en un geste d'invitation vers les trois nouveaux voyageurs, il fait un léger signe de son autre main tirant légèrement sur le bord de son chapeau.

- Entrez... Vous avez l'air d'avoir besoin de repos...

Quand bien même le chemin était mouvementé, être assis dans un endroit sec (enfin il l'était avant que Lexie, Oj et lui n'entrent dedans), se diriger vers une ville et surtout ETRE ASSIS, étaient un confort d'un luxe incomparable pour Damien. Son calme revenait doucement en lui au fur et à mesure que les mètres défilait devant la vitre. Enfin jusqu'à ce que les buchers de bovins n'apparaissent. Une telle mesure signifiait deux choses : soit le bétail était malade, soit quelque chose de sauvage avait tué ces bêtes. Le nom d'Olivier lui revint à l'esprit mais il se souvenait que lui ne tuait pas dans une telle quantité. Il aimait le sang mais ne laissait que des carcasses dépecées au possible. Par curiosité, le docteur tapa pour attirer l'attention du cocher

"Hey cocher ! Qu'est ce qu'il s'est passé pour qu'on crame tout ce bétail"

Damien

Le cocher hurla pour répondre à Damien, le visage trempé...

- J'en sais pas plus que vous, m'sieur....Généralement, c'est quand les bestiaux sont malades qu'on fait ça..Mon père était du coin, vous savez, ça me fait toujours de la peine de voir ça...
Une année, on avait perdu la moitié du troupeau, ça n'avait pas été rigolo, j'vous l'dis...Mais là, ça a l'air d'être sévère : r'gardez, y'a au moins quatre parcelles avec les mêmes tas...

Assis dans un coin de la diligence à observer patiemment ses nouveaux compagnons de route, l'amériain trouvait en fait très amusant la façon dont ces gens semblant pour le moins citadins n'avaient visiblement aucun problème à piquer du nez malgré les cahots du véhicule.


Son léger sourire lui fut cependant arraché lorsqu'il jetta un oeil à l'extérieur et vit les petits tas de bestiaux prêts à êtres incendiés.

/ Looks like an epidemy... /

- No beef steack tonight...

Se contenta de marmoner l'américain tandis qu'il gardait un oeil distrait sur le paysage.

Oj repensait a ce qui c’était passer depuis son départ de la chapelle. Tout d’abord le vieillard, puis Lexie et Damien, cette rencontre il s’en souviendra, ils étaient terrorisée et avait failli l’attaquait avec une branche. Puis la femme avait vue une bête et nous rencontrons un cowboy. Cowboy qui était arrêtait à cause de la même bête que Lexie aurait vue. Cela faisait trop de chose pour la tranquillité d'esprit d’Oj.

Il fut tiré de sa rêverie par la question de Damien. Il regarda alors par la fenêtre et vit les bucher pour le bétail. Il n’avait pas entendue parlait de ca la dernière fois qu’il avait vue quelqu’un. Mais cela faisait bien plusieurs semaine alors ca ne voulait rien dire.

-Cela n’augure rein de bon, dit-il pour lui-même.

« Encore un mauvais présage, à croire que le sort s’acharne sur moi »

Tous

Le ciel s'était calmé et les torrents de pluie avait fait place à un léger crachin apaisé.
Les lumières du fiacre illuminèrent un panneau de bois vermoulu dont on distinguait à peine les lettres

Citation :

ALBIES

- On est arrivés...Je vais demander à m'sieur le curé le gite et le couvert pour vous...C'est un généreux, le père Castelli, il vous accueillera bien... fit le cocher à ses passagers...

Albiès était composé d'une simple rue sinistre, sur les bords de laquelle s'étendaient quelques fermettes et ateliers ou échoppes d'artisan : un maréchal ferrant, un épicier et un boulanger.
Le village entier était plongé dans le noir, ce qui n'avait rien d'étonnant à une heure aussi avancée de la nuit.

Le fiacre s'arrêta en brinqueballant à quelque mètres de la petite église du village, dont la lumière était encore allumée,le cocher descendit en se couvrant de la pluie pour descendit en courant toquer à la maison qui la jouxtait, un ancien corps de ferme doté d'une cour et d'une large grange...

Le pilote en ressortit accompagné d'un prêtre de campagne à l'air austère et toqua de nouveau à la vitre

- Le père Castelli est d'accord pour nous héberger cette nuit...Je ferais les réparations après le repas qu'il nous offre et nous pourrons repartir demain...

/ Foix... Albies... Ariège.../

Tous ces noms trottaient dans la tête de l'américain. Il se demandait de combien de temps son enquête allait elle être retardée par cette histoir d'essieux, d'animal sauvage et d'épidémie.

Et ce pays où il semble inenvisageable de camper en dehors d'une ville sous peine de finir probablement dépouillé, lynché ou simplement mort de froid. Enfin plein de chose qui auraient pu lui abbatre le moral s'il avait été fait de ce bois là ce qui heureusement n'était pas le cas.

C'est donc un sourie franc au lèvres que l'ex soldat descend de la caleche et en tient la porte ouverte, invitant les trois passagers restants à en sortir.

Et puis apr!ès tout, il n'allait pas cracher sur un repas chaud...

/hrp: Non, je ne meuble pas/

Oj fut le premier à suivre Zack. Une fois qu’il fut descendu de la calèche, il remarqua alors que la pluie s’était affaiblie. Enfin quelque chose de bien dans cette maudite journée. Il examina rapidement le village. C’était un petit village comme il en avait vue des dizaines dans cette région. Ici tout les villages ce ressemblait, une église, deux ou trois commerce et quelque habitation.

Une fois son examen finit, il se tourna vers le Père.

-Merci de votre hospitalité, mon père.

*Tout ça a un air de déjà-vu. Qu'est-ce que ce sera, cette fois, un père satanique vampirique? Hors de question de rester ici ce soir.*

Malgré le fait que Lexie ait suivi Oj, Damien et Zack chez le Père, les yeux encore bouffis de sommeil, elle n'avait pas du tout l'intention de laisser les événements des derniers jours se reproduire. Il lui fallait revenir en terrain connu pour reprendre ses esprits et se lever du bon pied, pour une fois.

Elle glissa à voix basse à Damien, afin que lui seul l'entende:

-Vous ne trouvez pas que cette situation est horriblement familière à celle suivant l'attaque d'Olivier?
Ce nom seul lui fit descendre un frisson glacé le long de l'échine.

L'ambiance n'aidait pas des masses à rester calme mais il fallait dire qu'un toit était un sacré bon début. De plus, c'était dans l'intérieur d'un village. Peu importe la créature, il y avait au moins 4 personnes dans chaque coté pour servir de victime. C'est alors que la jeune femme à ses cotés lui glissa quelques mots qui ne manquèrent pas de réveiller une crainte à peine calmée. Toutefois, il afficha un sourire légèrement figé avant de lui répondre tout aussi bas :

"Pour tout vous dire, j'essaie de ne pas voir notre ami poilu partout mais ça m'est difficile. Mais heureusement, ce père n'est pas suspecté de meurtre, ce qui est une bonne chose. Et puis dans le doute, il suffira de ne pas manger en premier"

Damien tenta de dédramatiser mais il était fatigué au point que son humour était très émoussé. Il n'en resta pas plus courtois avec leur hotes pour cette nuit.

"Mon père, je vous remercie grandement de votre hospitalité. Nous avons passé une nuit fort difficile"

Tous

Le prêtre affichait un visage de cire, légèrement souffreteux mais serra les mains de ses invités avec une certaine fermeté.
Zack et Oj purent y percevoir un léger tressaillement de malaise, mais Damien et Lexie étaient bien trop éreintés eux-même pour s'en apercevoir...

- Je vous en prie, c'est mon devoir de chrétien...Qui aurait le cœur de laisser des malheureux dehors avec cette pluie ? Il me reste de la soupe sur le poêle, Hermance en fait toujours pour six...

La salle principale du corps de ferme était décoré sobrement de symboles religieux, d'une large armoire et d'un petit bahut fermé à clé.
Une grande table de bois rustique pouvait accueillir une dizaine de personne et le foyer était tout ce qu'il y avait de plus chaud.
Bien vite, le repas et la chaleur de la demeure diffusèrent leur effets bénéfiques sur les voyageurs.
Une chose manquait pourtant sur la table : pas une seule trace de vin ou d'alcool n'accompagnait la nourriture.

- La demeure a quatre chambre, je dormirais dans le presbytère de l'Eglise. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à venir me voir...Je vous tiendrais plus de conversation demain...J'avoue ne plus tenir debout.. fit le prêtre...

Sans le vouloir, Lexie associait les lieux à ceux que croise Jean Valjean au début de sa fuite de prison... La pickpocket, assaillie de pensées plutôt étranges, se demanda où était cachée l'argenterie...


Lorsque les convives attaquèrent -ce fut bien le mot- le goûter, Lexie crut bon de casser le silence troublant qui pesait sur la table, aussi lança-t-elle, d'une voix faussement détendue et légère:

- Quelles drôles de circonstances, ne trouvez-vous pas? Monsieur Oj, pardonnez-nous pour cette plus que curieuse première rencontre! Il va s'en dire que nous étions assez sur les nerfs. La panique de s'être perdus.

Elle rit sans joie.

- Vous êtes de la région? s'enquit-elle avant d'avaler une cuillerée de soupe chaude qui lui réchauffait le coeur ... et l'estomac.

En attendant la réponse d'Oj, ses pensées voguaient vers des certaines pièces d'argenterie...

Ayant ote son chapeau sitot entre dans la demeure du pretre c'est autant par politesse que par aspect pratique quil ote aussi son mateau 3/4 trempe et qu'il pose ce derner sur une chaise non loin du poele, son couvre chef reposant par dessus.

Le voyage en navire ne lui aynt pas laisse beaucoup l'occasion de frequenter le barbier, ses cheveux avaient pousse de cinq bons centimetres au dela de leur longeur habituelle et lui arrivaient maintenant jusqu'en bas de la nuque.

L'american n'y avait pas reelement prete attention mais l'absence de son manteau laissait apparaitre son holster sous son bras gauche. Il s'agissait en realite d'un etui en cuir marque USArmy modifie legerement et dont depassait la crosse metalique du colt SAA officiel lui aussi. La cordellette destinee a enserer normalement la cuisse du tireur avait ete remplacee par un eplus longue faisant le tour du buste de Zack, maintenant l'arme bien seree contre son flanc.

Prennant place a la table avec les autres en silence, c'est doucement qu'il boit l soupe bien chaude, profitant de la chaleur procuree par cette derniere plus que par l'energie qu'elle allait leur apporter. Enfin mieu vallait ca plutot que la viande locale visiblement...

Oj fut bien heureux de trouvait un nouveau refuge même s’il ressemblait un peu trop à son dernier. Sauf que celui ci tenait encore debout, et en espérant que le père ne soit pas aussi louche que l’aveugle. La soupe que leur avait servie l’homme d’église avant de se retirait semblait délicieuse même si elle était des plus simple. Cela faisait des semaines qu’il ne mangeait que de la viande sécher accompagné de pain et de fromage. Alors cette soupe était un véritable festin.

Elle et son compagnons lui avait réservé un accueil particulier, mais qui ne l’aurait pas fait dans de telle circonstance. Il ne leurs en voulait pas.

-Je ne vous en veux pas pour votre accueil plutôt hostile. Je vous avez moi-même prit pour des bandits. Alors ne vous en faite pas de mourront pour ca.

La question qu’elle avait posée était pertinente, il ne savait plus d’où il venait depuis fort longtemps. Les nombreux voyages qu’il avait faits de part le monde, lui avait fait sentir que tous les endroits se ressemblaient. La misère était la même partout, le seul changement notable était les langues.

- Et pour répondre à votre question, non je ne suis pas de la région. Pour tout vous dire, j’avais trouvé refuge dans une chapelle abandonnée, mais une étrange rencontre m’en avait chassé, un frisson le parcouru à son évocation. Et vous mademoiselle, comment une jolie jeune femme tel que vous a telle put se perdre dans les bois ?