Le relais des fosses [Scenario III]

Appartement de Balbu

Le tête de Luna lui tournait....
Ses rêves la ramenaient dans une ferme, seule, à proximité d'une forêt...Elle était peu vêtue et avait froid...
Quelque chose la suivait, la suivait de très près...
Fuyant, elle poussait la porte et tombait devant un âtre....Un âtre chaud..
Elle y trouvait l'homme mais ne parvenait pas à voir son visage...Sans savoir pourquoi, ils s'embrassèrent...
Elle perdait conscience, il était si caressant...

La secousse la réveilla...Balbu se tenait devant elle inquiet...

La Faim tenaille Luna...Mais aucune nourriture ne la tente...La chair attire Luna mais l'homme ne semble pas la désirer....Luna est nauséause...Son instinct parle plus vite que sa pensée...


Appartement de Jean

Jean se rendormit sans difficulté...Coraline commençait à s'assoupir à son tour...Le petit matin ne tarderait plus maintenant....

Coraline sentit la fatigue l'envahir - rien de plus fatigant que de ne rien faire... Elle se leva pour dégourdir ses membres et entra doucement dans la chambre de Jean. Il dormait paisiblement.

Penchée sur son sommeil, Coraline se demandait pourquoi elle prenait tant de soins de ce jeune homme somme toute faible et sans grande imagination. Il était si loin des forts caractères qui avaient pu attirer son attention ! Pourtant, sa fragilité amenait en son soeur des sentiments qu'elle n'avait jamais ressenti. Avec lui, elle se sentait comme une grande soeur un peu trop tendre, une mère un peu trop attentionée. Oh, bien sûr, cela n'avait rien avoir avec la grande passion qui avait consummé son coeur, rien à voir non plus avec cet amour mêlé de haine qu'elle avait pour sa propre personne. C'était un sentiment un peu fade, en fait, à l'image des peintures de Jean, un peu terne - et pourtant terriblement chaleureux. Ce qu'elle ressentait était un peu plus que de la reconnaissance pour les sentiments qu'il lui portait...

Etrangement, elle était reconnaissante à Philipe de ne pas avoir dévoilé à Jean la marque de faiblesse qu'elle lui avait accordé pendant son sommeil. Jean prendrait peut-être cela pour une marque de désir alors qu'il s'agissait juste d'une preuve de douceur. Le coeur des hommes n'étaient pas toujours capables de nuances...

Elle se demandait à quoi il pouvait bien rêver - elle qui ne savait pas rêver. Un jour, peut-être, elle saurait ce que c'est, un jour, oui, peut-être.

Coraline regarda le jour se lever depuis la fenêtre de la chambre. La pâle lueur rosée colorait d'or et des pastels les toits gris de Paris. Sur la Seine, sans doute, le vert devait se moirer de lumière.

Dans quelques temps, la bibliothèque ouvrirait ses portes. Il lui fallait être patiente. Quelle imbécile elle avait été de ne pas avoir pris le temps de passer chez elle ! Elle aurait pu se changer et prendre de quoi lire pour passer les heures mélancoliques de l'aube, cette aube qu'elle avait vu si souvent se lever sur d'autres horizons.

Si Jean ne marque aucun signe de réveil, elle lui écrira un petit mot le prévenant de sa prochaine visite, puis elle passera chez elle se changer avant de se rendre à la bibliothèque.

Coraline semblait fatiguée, mélancolique...
Son principal souci semblait celui d'aider Jean.
Mais elle n'avait mot dit à l'étrange réçit que ce dernier avait fait.
Savait-elle quelque chose ?


De son coté, Lucien ne doutait plus du caractère surnaturel de l'agression de Jean et de l'implication directe de Volpino.
D'une étrange façon, la présence de Coraline - qui n'était vraissemblablement pas tout à fait humaine, au sens les gens du communs l'entendaient - le rassurait.


Mais il enrageait.
L'éducation de ses parents lui avait donné une certaine aisance avec le monde occulte, mais pas d'érudition véritable.
Ha ! Pourquoi n'avait-il jamais étudié la médecine ou la biologie ?
Il ignorait les torts qu'avait subi Jean et surtout leur influence...
Avait-il été possédé, vampirisé, vidé de son énergie vitale ?
Cela aurait-il des conséquences funestes pour son organisme ?


Il décida qu'il attendrait le lendemain, puis qu'il irait à la faculté des sciences en espérant rencontrer un éminent professeur, si tant est qu'on puisse y rencontrer là-bas un savant spécialiste de l'irrationnel...


Lucien va veiller Jean, jusqu'à-ce que la matinée soit bien entamée, puis il prendra un solide petit déjeuner avant de se diriger vers la faculté des sciences. Lucien est un petit gabarit (d'où le couteau), mais il est très endurant, il peut donc veiller plusieurs soir de suite (et satisfaire plusieurs dames dans la même soirée accessoirement...).

-Je m'appelle Balbu, et je suis...Je suis là pour vous aider.

Il n'avait pas eu le temps d'en dire plus que la jeune femme avança sa main dans la direction de Balbu, et sans trop savoir pourquoi son mouvement cessa abruptement. Celui-ci s'interrompit, et scruta les yeux de la femme pour essayer de la comprendre. Mais comment aurait-il pu comprendre, malgré ces connaissances théorique, il n'avait jamais vécu cela, même lors de la mort de sa mère. Ce souvenir remonta soudainement. Son regard marqua quelque peu de la nostalgie et tout de suite après une détermination sans borne.

Ma mère est morte, et il est hors de question que je laisse cette jeune femme mourir. Tout n'est pas perdu, tant qu'elle est humaine, je dois tout faire pour la protéger et la sauver. C'est mon devoir, même si je dois bien avouer ne pas trop savoir que faire....Peut-être que ce cauchemar pourra me renseigner.
m
Balbu saisit la main de la jeune femme et l'enveloppa de ses deux mains. Il voulait par ce contact faire passer un maximum d'humanité à la jeune femme.

-Je pense qu'il serait plus agréable de nous appeler par nos prénoms, je vous ai donné le mien, me donnerez-vous le vôtre?

Balbu fit une pause de quelques secondes pour savoir comment aborder le thème paranormal avec la jeune femme.

-Vous avez été mordue par....un vampire. Balbu observa le regard de la jeune femme pour y déceler quelconque indice d'incrédulité ou autre, mais sans succès, il ne comprit pas son regard. Je pensais que pour vous sauver entièrement, tuer cet être serait suffisant, mais apparemment pas. Aussi, sans doute, faudra-t-il tuer celui qui a créé celui-ci, et pour ce faire, j'ai besoin de vous. Je ne sais où le trouver, aussi, s'il vous plaît, racontez-moi votre cauchemar, peut-être nous donnera-t-il quelques indices pour commencer.

Lors de son monologue, il observait la jeune femme avec beaucoup d'attention, mais il n'aurait su dire, si elle avait compris un traître mot de ce qu'il venait de lui raconter.

Alors que Coraline s'arrachait à grand peine de la contemplation du soleil se levant sur Paris, elle vit que Lucien l'observait. Son regard était sans animosité ni froideur, contrairement à celui qu'il posait sur elle la veille au soir.
Il semblait absorbé par dans es pensées. Elle se demanda alors ce qu'il pouvait savoir sur toute cette affaire. Il semblait si perspicace... mais jusqu'à quel point ?
Elle commença à préparer du café tandis que Lucien était resté au chevet de Jean...

hrp :Cher Lucien, si tu passes par là, me ferais-tu l'immense plaisir de lire tes mp, s'il te plaît ?

Phillipe s'était endormi sur sa chaise.
Lucien plaça une couveture sur ses épaules.

Coraline préparait du café.
<<Bonne idée que vous avez là...>>

Il se leva et fouilla la petite cuisine.

Il trouva du fromage, du beurre, un pain de campagne, plusieurs saucissons, une bouteille de vin et un autre de bière*.
Lucien contempla la bouteille de bière avec délice...
<<Je vous propose un jeu Coraline, je vous pose une question, vous m'en posez une autre. Le but est de se dire la vérité... et de se remplir un peu la panse...>>

Il trouva des oeufs et du lard et décida de faire une omellette.
<<Vous savez que Jean dépense tellement d'argent en matériel de peinture qu'il ne lui reste jamais assez d'argent pour s'acheter à manger... Je lui prête toujours un peu d'argent en fin de mois. Phillipe aussi d'ailleurs...>>

Il installa les victuailles sur la table et s'installa triomphalement sur sa chaise en se frottant les mains.
<<A table...>>



*Ma mère m'a raconté que lorsqu'elle était enfant, la bière n'était pas considérée comme un véritable boisson alcoolisée, mais plutôt comme l'equivalent du panaché de nos jours. Personne ne voyait donc d'inconvénients à ce que les enfants en boivent...
La boisson type à époque du jeu étant l'absinthe, on peut considérer que Lucien avec sa bière est l'équivalent, à notre époque, d'un adulte avec un orangina.

Coraline le regarda... une joute ? pourquoi pas...
Elle se demandait à quel point elle pouvait se dévoiler à Lucien... mais était très curieuse à son sujet. Tout en grignotant, elle examina son interlocuteur. Hum, il l'avait traitée de gorgone... et avait été sincère quant à ses doutes sur son "humanité".

" D'accord, mais on a le droit à un joker...
Honneur aux dames : ça me paraît normal, non ? Première question : quel rapport entretenez-vous avec ce qu'on peut appeler "le surnaturel" ?

Lorsque Luna raconta son cauchemar, Balbu la regardait avec calme et le sourire qu'il aborda était tout ce qu'il y avait de bienfaisant. Satisfait de cette réponse, il reprit la parole:

-Bien, mademoiselle Luna, vous n'êtes pas condamnée à devenir l'un des leurs. Pour empêcher que cela n'arrive, il suffit de trouver celui qui vous appelle et de s'en débarrasser. Vous voyez, votre cas n'est pas désespéré. Il nous reste une chance de vous sauver.

Balbu faisait son possible pour réconforter Luna et l'empêcher de sombrer, il cherchait à tout prix à faire gagner son humanité sur le mal qui l'assaillait.

-Comme vous semblez connaitre celui qui vous appelle, il nous sera plus aisé de vous venir en aide. Mais vous devrez vous montrer forte, jusqu'ici, vous vous en sortez admirablement bien. Vous allez devoir lutter contre l'instinct du mal qui tente de s'emparer de vous. La lutte sera ardue, mais je sais que vous y arriverez, je compte sur vous.
Nous allons le retrouver et il paiera. Et surtout, mademoiselle Luna, vous n'êtes pas seule, je suis à vos côtés.

Balbu se tut quelques secondes pour voir si sa tirade permettait à Luna de se sentir forte, réconfortée, capable de reprendre le dessus. Il avait tout fait pour que Luna se sente capable d'affronter le pire. Il cherchait à la sauver, mais pour ça, il avait besoin d'elle.

-Essayez de vous rappeler où et quand vous avez déjà entendu cette voix, et si c'est possible, à qui elle appartient. Prenez votre temps. Ne vous énervez pas si vous n'y arriver pas tout de suite.

Balbu se tut à nouveau pour laisseer à Luna la possibilité de se concentrer.
Pendant qu'elle cherchait la provenance de la voix, Balbu interrogea sa sculpture pensivement: Suis-je vraiment capable de l'aider? Je la réconforte, mais je ne suis pas sûr de pouvoir réitérer mon exploit contre ce vampire. Non, je ne peux la laisser tomber, je l'ai sauvée, maintenant je dois l'aider jusqu'au bout, sinon à quoi bon être intervenu. Je doute d'avoir assez de force pour réussir, mais je sers le Bien, je ne peux échouer. Oui, le Bien est le plus fort, nous allons réussir, nous DEVONS réussir

Lucien ne décollait pas les yeux de son assiette et mangeait avec grand appétit.
<<Désolé... J'ai beau être très maigre, je suis un grand mangeur.
Pour revenir à votre question, je dirais que le surnaturel ne m'est pas inconnu.
Je ne soulève pas les tables à distance et je ne lis pas les cartes, mais mes parents faisaient ce genre de chose.

Mes parents tenaient une ferme dans un village franc-comtois. Ils essayaient de vivre en simples paysans, mais ils étaient loin d'en être.

Ma mère était d'origine Tzigane, lorsqu'il s'agissait de prédire un déccès accidentel, une naissance ou simplement la météo, elle était infaillible.
Une fois, je me rappelle l'avoir entendu lancer une malédiction sur un homme qui lui avait manqué de respect. Deux mois plus tard, l'homme est venu la supplier de la retirer. Il était devenu impuissant, souffrait de dhiarrées interminables et son visage était rongé par la gale et les verrues...

Mon père lui, pratiquait des exorcismes. Je ne suis pas sûr, mais je crois qu'il avait été défroqué. Il m'a emmené une fois avec lui...
Une maison hantée par une chose invisible, mais extrêmement violente et agressive. Ce soir là j'ai pris une chaise dans la figure et mon père est passé par la fenêtre du rez-de-chaussée. Coriace...>>

Il se resservit un verre de bière.
<<Vous connaissez les croque-mitaines ?
J'avais 10 ans quand l'un d'eux a essayé de m'enlever. Il se cachait sous mon lit. Les croque-mitaines sont faibles et lâches, c'est pour ça qu'ils s'attaquent aux enfants... Ma mère m'avait dit le chasser moi-même avec ça...>>

Lucien montra alors son couteau.

<<Je sais. Cela fait beaucoup d'histoires différentes pour un si petit village que celui de mon enfance. Mais, comme disait mon père : le naturel attire le naturel et c'est pareil pour ce qui ne l'est pas...>>


Lucien fit une pause.


<<J'espère avoir répondu. Voici maintenant ma question...
Pouvez faire quelque chose qui défie la rationalité telle que les incrédules et les sceptiques la décrivent ?>>

Coraline écouta le récit de Lucien avec un intérêt croissant. Si elle s'était demandé, au début, s'il se moquait d'elle, elle avait vite compris qu'il était sincère. Cela la surpris : rares étaient les êtres qui avaient eu tant d'espérience avec le paranormal... Cela expliquait qu'il ait aussi vite deviné sa véritable nature. S'en cacher serait tout à fait inutile.

Pourtant, elle marqua un temps avant de répondre. C'était la première fois qu'elle allait en parler et cela l'angoissait un peu.

"Tu peux me tutoyer... Tu l'auras sans doute remarquer, je ne me soucie guère des convenances. Oui, je peux faire cela... Si tu y tiens vraiment, je peux te montrer quelque chose mais sache que ce n'est pas très bon d'être souvent confronté à ce genre de phénomènes... Et comme on risque bientôt de croiser Volpino, il ne me semble pas nécessaire d'accumuler tes rencontres avec le surnaturel..."

Elle le regarda à travers ces lunettes. Qu'est-ce qu'il mangeait ! Elle n'aurait jamais cru qu'un si petit organisme puisse contenir tant de choses ! Elle se mit à sourire...

"Que sais-tu de Volpino ? et que soupçonnes-tu de lui ?"

<<Très bien, on se tutoie...

Je ne sais pas grand chose de Volpino.
Je pense qu'il s'appuie sur des forces surnaturelles... Voire qu'il en est une lui-même. Un inconnu ne devient pas le confident d'Armille - peut-être même le maître - du jour au lendemain sans une aide particulière...

La soumission fanatique d'Armille à son égard laisse supposer qu'il possède un pouvoir sur les esprits ou une manière de rendre les gens dépendants à lui...

D'une certaine manière, c'est une version maléfique de toi. Sauf qu'il se nourrit de sensualité pure, là où te nourris de sentiments. Par contre j'ignore si les deux femmes qui l'accompagnaitent étaient de la même trempe que lui. Elles doivent être d'une catégorie inférieure, je suppose...

D'une façon ou d'un autre, il a des besoins. Si ses deux accompagnatrices semblent s'être "repue" de Jean, on dirait que lui aspire à des repas d'un autre ordre. Après que tu sois partie, il a quitté la pièce déçu et dépité. Tu lui as donné faim, il me semble...

J'ai d'ailleurs promis à d'Armille que je te ramènerais à lui.

Si tu veux le revoir - avec moi s'entend - tu as l'excuse.

Voici ma question. En cas d'agression quel sont tes moyens de défense ?>>

Alors que Lucien dévoilait le trop grand intérêt que Jacques portait à Coraline, cette dernière devint pâle comme un linge et ne put réprimer un tremblement convulsif.

Elle ferma les yeux. Ce n'était pas possible, ce ne pouvait être cela. Ce n'était - il le fallait - qu'un simple vampire... Peut-être Volpino avait-il déguisé une autre déception sous couvert de son départ à elle. Elle se rappela le regard que Jacques avait lançé à Julien lors de leur première rencontre et cela la rassura un peu.
Cependant, si Julien voyait juste, elle courait un grand danger... Il lui fallait absolument avoir plus d'informations sur Volpino avant leur prochaine rencontre. Il fallait qu'elle soit sûre de sa véritable identité.

Elle rouvrit les yeux et ses tremblements cessèrent mais Coraline se leva, ayant soudain besoin de prendre corps dans la réalité. Elle répondit alors à la question de Lucien.

"En fait, j'ai surtout les moyens de ne pas me faire attaquer. Mais j'ignore à quel point Volpino est plus puissant que moi, j'ignore donc si mes armes seront efficaces contre lui (du moins sur ce plan-ci, pensa-t-elle). Je peux aussi me donner les moyens de fuir. Quant à combattre - si c'est là ce que tu appelles se défendre - outre que j'ai horreur de ça, ça me demande beaucoup d'énergie.
J'espère que cela répond à ta question. Il faut que tu me pardonnes de ne pas être plus précise sur mes possibilités mais il est des choses qu'il est nécessaire de garder secrétes le plus longtemps possible... Parce que, souvent, les murs ont des oreilles.
A moi...
Je te retourne ta propre question : quelles sont tes armes face au surnaturel ? Car je doute que ta sagacité et ton opinel suffisent si tu souhaites affronter Volpino..."

Volpino...Non, ce nom ne me dit rien. Peut-être est-ce celui que je poursuis. Si tel est le cas, nous ne sommes pas sortis de l'auberge, car d'après ce que m'en a dit Père Humbert, il ne craint même pas l'astre du jour. Ne nous avançons pas trop, il s'agit peut-être d'un autre.

Soudain, Balbu se rappela avoir ramassé un pendentif dans le parc, juste après l'agression.

-Dites mademoiselle Luna, j'ai ramassé ceci après la confrontation dans le parc. Reconnaissez-vous ce pendentif, ou vous évoque-t-il quelque chose de particulier? Balbu sortit le pendentif de son manteau et le tendit à Luna.

-Et ce Volpino, savez-vous où nous pouvons le trouver? Il faut absolument en finir au plus vite. Je ne me sentirai vraiment bien que lorsque vous serez entièrement tirée d'affaire. Mais auparavant il sera utile de nous prémunir de quelques objets utiles pour lutter contre ce Volpino.

Tout en finissant cette phrase, Balbu s'était levé et se dirigait vers la table, à côté de sa sculpture, trônaient dix petites fioles remplies d'un liquide incolore. Il en prit six, et les mit dans deux poches intérieures de son manteau. Puis se dirigeant vers un coin de la pièce, il s'arrêta près d'un commode d'où il sortit trois dagues en argent dans leur fourreau. Il en placa une dans la poche extérieure gauche et les deux autres dans la droite.
Balbu pensait éventuellement à emporter un pieu en aubépine, mais il n'en avait pas chez lui. Il espérait que tout ce qu'il avait pris serait suffisant.
Puis il revint s'asseoir près de Luna.

-Voilà, j'ai pris de quoi combattre. Avez-vous eu le temps d'examiner ce pendentif?

Coraline lança un regard inquiet à Lucien avant d'aller vers Jean.
Elle déchira un drap pour l'attacher solidement au lit, demandant l'aide de Lucien, puis elle ferma les volets, tira les rideaux, prépara un grand verre d'eau et tenta de le réveiller à coup de petites gifles.

Jean faisait vraisembablement une forme d'anémie....
La perte brusque d'une grande quantité de sang l'avait plongé dans un état fièvreux et sa chaleur était inquiétante....
Il ouvrit les yeux et sourit tristement...

- Coraline...Lucien...Mes amis...Je vous cause tant et tant de souci...
Je suis si...désolé..

Coraline hésita... Elle lança un regard suppliant à Lucien - peut-être que lui saurait... Elle n'y connaissait pas grand chose en besoin humain.

Peut-être lui donner du sang... Mais elle craignait que cela n'active le processus de transformation. Le besoin de faire des recherches sur les vampires devenait pressant, mais elle n'osait abandonner Jean. Elle avait un peu honte de l'avoir attaché... Mais elle ne voulait pas qu'il fasse du mal à qui que soit.

Puis elle se tourna vers Jean en essuyant les gouttes de sueur qui perlaient sur son front...

"Mais, non, ne t'inquiéte pas, c'est fait pour ça les amis..."

Intérieurement, elle bouillonait contre Volpino.

- Ma chère Coraline tu es si gentille avec moi...Pourquoi m'as tu attaché ? Je me sens si...faible...J'ai si chaud et j'ai si faim....Par pitié...Je voudrais manger quelques chose...

Lucien s'approcha avec un verre d'eau et une assiete.
<<Essaie de manger ça mon vieux. Ne t'inquiète pas, nous allons t'aider. Tout va bien...>>

Discrètement à Coraline.
<<Des attaches ? Tu crains qu'il soit dangereux ?>>

Il tenta de faire avaler une bouchée à Jean.
<<Le temps presse, je crois qu'il faut retrouver Volpino et ses demoiselles. Et vite...>>


Lucien est sur le qui-vive et observe le visage de Jean avec attention.

Jean grimaça à la vue du plat...

- Tu veux que j'avale ça...Tu n'aurais pas quelque choses de plus...Comme une...un morceau de viande...J'ai vraiment envie de viande...