Le relais des fosses [Scenario III]

Lucien fit une grimace.
<<Les choses vont vraiment très mal...>>

Il fixa Coraline avec l'intensité du désespoir.
<<Nous devons immédiatement retourner à la fête et mettre la main sur Volpino. Phillipe tu vas devoir rester ici pour surveiller Jean, garde le attaché même s'il te supplie. S'il crie baillonne le.
Où sont les chaines ?>>

Pillipe regarda Lucien avec incrédulité.
<<Il n'est pas dans son état normal et cela va empirer... D'ici peu il agressera les gens. Ah des chaines !>>

Lucien pris Coraline par la main.
<<J'ai lu assez d'histoire de Nosferatus et de Vrikolaks... Je ne connais pas de personne capable de soigner ce mal. Mais Volpino doit le savoir. Nous partons dès que nous l'aurons attaché avec ces chaines...>>

Balbu s'était assoupi légèrement ...
Luna observait la veine qui battait furieusement à son cou ....
Elle luttait de toutes ses forces et savait qu'elle ne resisterait pas longtemps...

Elle se leva, s'approcha du miroir, lâcha ses cheveux de fine soie noire sur ses épaules et enleva les manchons de sa robe découvrant la partie haute de ses épaules....
Elle prit un flacon de parfum dans son sac, étonnée de le voir ici .... Balbu sûrement.. Laissa couler une goutte entre ses seins frissonnant au contact du liquide boisé....

Elle s'admira quelques instants ... Elle se sentait belle... Elle irradiait d'une lumière surnaturelle, ses lèvres rouges sang ressortant sur son visage cristallin, accentuant encore la candeur de ses yeux noirs et la nacre de sa peau laiteuse.

Elle irait chercher Volpino s'il le fallait.... Elle mit le pieux dans son sac...
La jeune femme se retourna et déposa un regard protecteur sur l'homme allongé... se dirigea vers la porte d'entrée. Il ne lui arriverait rien par sa faute..

Se retrouvant dans le froid de la rue, elle héla une calèche ..

Au relais des fosses dit elle d'une voix claire.

La calèche s'ébranla lentement, conduisant Luna vers son destin...

Les cahots donnèrent des haut le coeur à Luna....
La voix, si intense, resonnait de plus en plus fort dans sa tête....

- Viens à moi, fleur de la nuit....Viens et abandonne toi...Tu seras à mes cotés et je te ferrais don de l'éternité...

La silhouette de l'homme semblait lui apparaître parfois dans la brume...Il était ailleurs, en dehors de cette ville, elle le savait...

Balbu se réveilla en sursaut, comment avait-il pû s'assoupir maintenant! Il est vrai que depuis la rencontre dans le parc, il n'avait pas encore eu l'occasion de récupérer.
Soudain, Balbu eut un doute:

-Mademoiselle Luna, vous êtes là? Mademoiselle Luna....

Elle est surement partie! Mais pourquoi donc? Elle a besoin d'aide! C'est pas possible, non elle est intenable. Au moins, elle fait preuve de caractère, il n'empêche qu'elle n'aurait pas dû partir seule surtout dans son état!
Bon, je n'ai aucune indice de savoir où la trouver! Elle m'a seulement parler de Volpino et d'un inspecteur, un certain Salignac.
Ce sont là mes seuls indices, je n'ai pas le choix, je vais aller voir cet inspecteur.

Balbu était assez irrité, pas tellement par l'attitude de Luna, à se place il aurait sans doute fait la même chose, mais plutôt par son assoupissement. Il ne pouvait se résoudre à la laisser seule, d'autant plus que ces quelques dernières heures l'avait rapproché d'une très jolie femme.
Le départ de Luna n'avait pour conséquence que d'augmenter la détermination de Balbu.

-Je n'ai pas le choix, il faut y aller

Je n'aime pas la savoir seule, ça m'inquiète.

Balbu sortit dans la rue, appela une calèche.

-A l'hôtel de police, s'il vous plaît.

Coraline se laissa prendre la main par Lucien - elle étouffait de voir Jean dans cet état.

- Des chaînes ? Est-ce vraiment nécessaire... Vérifie mes noeuds et dis-moi si tu les penses assez solides...

Pendant que Lucien vérifiait les noeuds, elle dévoila un peu de ses pensées.

- Volpino est dangereux... très dangereux. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'aller directement à sa rencontre. Il nous attend. je te propose plutôt de partir à la rencontre des magyars : ils viennent du même pays que Volpino et je les supçonne d'être venus ensembles. Je ne sais pas comment t'expliquer cela mais... plus on en saura sur les croyances des magyars et plus on en saura sur Volpino... Tu es partant ?

<<Bonne idée, mais je me permet d'insister pour les chaines...

Philllipe, ne les lui retires sous aucun prétexte. S'il devient agressif ouvre un peu la fenêtre, s'il hurle assome-le. Ne prévient personne, sauf au cas où ne serions pas de retour en soirée.

Quand à toi Jean n'oublie pas que tu es gravement malade et que nous faison tout pour te guérir. Sois patient et gardes foi en nous.>>


> Avec Coraline en direction du relais des fosses.

Relais des fosses, plus tard

Lorsque Lucien et Coraline arrivèrent devant le club, celui était encore fermé et le matin venait de se lever complètement...
Le boulevard St Germain, en revanche fourmillaient d'activité...

La contrariété fit pâlir Coraline.

"Saperlipopette, c'est raté !" murmura-t-elle.

S'appuyant sur Lucien quelques instants, elle ferma les yeux et recensa mentalement toutes les personnes qui pourraient la renseigner sur Volpino...

- Ses deux diablesses, mais elles devaient dormir à ses côtés
- Mme d'Armille, à condition de bien mentir et à condition qu'elle ne dorme pas le jour...
- il y avait ces histoires de terres en champagne, mais c'était loin et le temps pressait
- livres de contes et légendes transylvaniennes qu'elle avait chez elle...

Ce fut alors qu'une idée lui vint. Une idée - plutôt l'image d'une personne. Une personne qu'elle n'avait pas revue depuis très longtemps et qui avaient des connaissances immenses sur les mythes européens... Une personne qui avait découvert son vrai nom et s'était tûe... Une personne qui avait dû enquêter sur Volpino à son arrivée et qui pourrait sans doute les conseiller. Peut-être aurait-elle pu y penser plus tôt - mais il est vrai que cela faisait des décennies qu'elle n'avait pas revu Daphné - c'était du moins ainsi qu'elle se faisait appeler alors...

Elle se tourna vers Lucien :

- Cela vous dirait-il de faire une petite promenade ? Je vais vous emmener chez une très ancienne amie...

Elle marqua un temps puis, avec un sourire timide, ajouta :

- Au fait, je vous remercie de me faire confiance. Vous ne soupçonnez pas à quel point cela est important pour moi...

Lucien se mit à sourire.
<<Vous m'intriguez, je suis prêt à vous suivre...
Et hâtons nous, le temps presse.
Ah par contre, dites lui bien que je ne fais pas partie de la catégorie "proies", ni chasseur d'ailleurs.>>

Coraline saisit le bras de Lucien comme un enfant des rues pourrait s'emparer d'un bout de pain et se mit à marcher d'un pas vif à travers les rues mouvementées de Paris.

Pendant les vingt minutes que dura la "promenade", Coraline ne dit rien, elle semblait humer les odeurs du vent, laisser courir en elle les bruits de la ville, comme s'ils pouvaient la guider...

Il lui arriva parfois de se tromper et ils devaient faire demi-tour, parfois au-contraire elle semblait savoir parfaitement où elle allait, déterminée, avant d'hésiter de nouveau... Les gens se retournaient sur leur passage mais elle, toute entière plongée dans ses souvenirs, ne voyaient pas ses regards qui les enlaçaient de leurs émotions. Si ceux qui se posaient sur Coraline étaient toujours pleins d'admiration ou d'envie, ceux posés sur Lucien étaient le plus souvent jaloux voire haineux.

Elle marchait vite. Cependant, quand ils arrivèrent devant une vielle maison dans une ruelle sombre et malodorante, elle semblait aussi fraîche qu'une ondée de printemps. Elle caressa la vieille porte vermoulue de la paume de sa main avec émotion.

Elle se confia à Lucien :
- Cela fait si longtemps... J'espère qu'elle n'aura pas changée...

Puis elle se redressa et retrouva son visage de statue de marbre.

- Prêt ? dit-elle en toquant cinq coups secs et brefs.

Une voix marquée par les ans mais néammoins fraîche se fit entendre :

- Tire la chevillette et la bobinette cherra...

Coraline partit d'un grand éclat de rire et ouvrit la porte, prenant Lucien par la main.

Ils entrèrent dans un couloir sombre. Sur la droite, une ouverture sans porte laissait filtrer la fraîche lumière du matin. Coraline poussa Lucien devant elle et entra dans la pièce.

Celle-ci était modestement meublée mais propre cependant. On voyait que l'usure avait patiné le buffet, la petite table et les trois chaises. Nul fauteuil, nul sofa : la vieille femme ne semblait pas apprécier le luxe du confort... ni celle de la décoration.

Une femme au cheveux blancs était occupée à écrire sur un cahier près de la fenêtre. Elle était de dos, et portait un châle abîmé par les ans et les vents. Des mèches argentées s'échappaient de son chignon.

- Attends un peu Coraline - car tel est désormais ton nom, n'est-ce pas ? - que je finisse ma phrase... Oh, mais voilà que tu m'amènes un charmant jeune homme, dit-elle sans se retourner. Est-ce pour lui que tu viens ? Est-ce enfin celui qui... Hum... Non. Tu vois, je commence à vieillir et je m'égare. Dites-moi ce qui vous amène...

Coraline se pencha à l'oreille de Lucien :
- Dis-lui, toi... Ca l'aidera à mieux te connaître... Tu peux tout lui dire, et lui faire confiance.

La vieille femme toujours penchée secoua la main d'un geste lent...

- Inutile, inutile...Je connais ton ami...Lucien n'est ce pas ? Ne prenez pas cet air hébété...J'ai déjà croisé votre aura quelque part...Mais ma mémoire me joue des tours....

Elle désigna deux sièges en mauvais état, sur lesquelles tronaient deux gros chats, à l'air insolent...

- Ha...Ces fins de cycle sont vraiment les pires moments...Oui...Les pires moments...Enfin, passons...Asseyez vous...

Lucien s'approcha d'un siège, puis gratouilla la tête du chat, qui se mit à ronronner. Il souleva alors le matou, s'installa à sa place, puis le coucha confortablement sur ses genoux et se remit à lui gratouilller la tête.

Il sourit à la vieille.
<<Alors comme ça je possède une aura ? Je dois tenir ça de ma mère...>>

En vérité, il ignorait un peu à quoi l'ami de Coraline faisait allusion, mais ça ne l'inquiétait pas.

Lucien se sentait bien. Il ne lui manquait qu'un petit livre et un café.
Il n'avait malheureusement pas le temps de penser à lui.


Le chat leva la tête vers la main de Lucien. Il commença à lui malaxer les oreilles. L'animal se mit à ronronner de plus belle...


<<Vos chats sont sympathiques. Toutefois, je suppose qu'ils ne sont pas là par hasard... Les animaux domestiques sont rarement friands du surnaturel en règle générale...

Il existe néanmoins une exception notable à cette règle.
Je parle bien sûr des choses très anciennes, comme celles qui se tenaient aux côtés des Dieux, à l'époque où ces derniers avaient leur demeure sur terre.

Et ces choses là, les animaux les aiment, car elles sont plus naturelles que l'homme, plus naturelle que la Nature elle-même, car elles ont contribuées de tout leur coeur à sa naissance.>>

Lucien cessa de caresser le chat et le laissa s'endormir.
<<L'éternité n'est qu'une suite de cycles pour la chair de celui ou celle dont l'esprit traverse les âges...
Comment comptez-vous nous aider et qu'attendez-vous en retour ?>>

- Vous parlez dans une langue bien fleurie et bien complexes jeune homme....Je n'entend que très peu la notion de surnaturelle...Je dirais seulement que la vie à de nombreux secret qu'elle peine à révéler, voilà tout....

La vieille femme attisa son vieux poele et y fit bouillir de l'eau

- Comment pourrais je vous demander quelques chose si vous ne m'expliquez pas vous même ce que vous attendez de moi...L'extralucidité n'est pas l'ubiquité mes jeunes amis....
Asèth, descend de cette chaise et laisse place à nos invité s'il te plait...

Le chat descendit, avec un regard d'amertume vers Lucien...

- Prenez place, prenez place et racontez moi vous soucis...Le coeur est comme un livre, il est plus simple qu'il soit ouvert pour le lire...

Coraline sourit en entendant l'invitation de son amie.

Les années avait passé sur son beau visage mais elle restait la même. Avec un peu moins d'amertume, sans doute, que la dernière fois, ce qui lui réchauffait le coeur. Elle avait bien fait de venir lui demander de l'aide. Dès que tout cela serait fini, elle reviendrait la voir.

- Tu as sans doute entendu parler de Volpino ? Nous sommes en chasse, Daphné. Et nous avons besoin de ton aide

A l'enoncé du nom, Daphnée tiqua....

- Volpino, hein ? Dangereux est Volpino...Sans pitié, sans coeur, sans âme...Je croyais qu'il était mort d'ailleurs, enfin je veux dire deux fois mort , fit t'elle avec un sourire sinistre à l'adresse de Lucien...
Quoi qu'il en soit, je vais voir ce que je peux faire...

Elle versa trois tasses de tisane, avant d'en donner une pour chacun de ses convives....Puis posa plusieurs cartes sur la table face cachée en formant un cercle étrange. Quatre cartes furent retournée

- Pas une de plus, pas une de moins... murmurra Daphnée pour elle seule..., Mmm..Le Nord semble être la direction...Ha! Voici que le diable a engendré un ange...Etrange combinaison...Un ange qui souffrira le martyr et la damnation....Volpino repose dans les terres de ses origines oui...les terres de ses origines...Pres d'un arbre sans feuille....Je vois aussi un homme..un homme de religion et une bête...Vous les trouverez où la justice et la loi règnent...La loi et la justice...Elles seules vous guideront...Ma foi, c'est tout ce que je peux pour vous....pour le moment...
Les cartes sont troubles et le destin fluctuant...

Coraline l'écouta avec attention et resta quelques instants sans rien dire, pensive. Il lui tardait d'entendre les conclusions de Lucien, si perspicace... Et à deux il est plus facile de résoudre les énigmes.

Cependant, il était une information qu'elle pouvait avoir...

- Tu as dit que tu pensais Volpino deux fois mort... Pourquoi ? Aurais-tu déjà eu affaire à lui ?

Lucien se redressa, affolé.

<<Qui est cet ange dont vous parlez ?
Jean ?
Quelqu'un d'autre ?
S'il s'agit de Jean, cela veut donc dire qu'il est déjà trop tard ?
Mon dieu !!!>>


Lucien tenta de faire le calme en son esprit et de réfléchir.
Quel était ce lieux où la loi et la justice régnaient ?
Un tribunal ? Un hôtel de police ? Une prison ? Un pays en particulier ?

Quel role devait jouer le religieux et la bête ?
Amis, ennemis ?
Et d'ailleurs s'agissait-il bien de deux individus ou d'un seul ?


Volpino pouvait attendre, pas Jean...
<<Très bien, je sais que vous n'avez pas le pouvoir d'interprêter vos propres divinations. Mais j'ai besoin d'un indice plus clair...
Guidez nous vers ce lieu de justice et de loi.>>

Lucien sortit une carte de Paris de sa poche.
<<Indiquez moi juste la direction.
Je sais qu'il y a un coût spirituel* à payer. Je suis prêt à m'en acquiter**.>>



*le retour de bâton magique en somme, comme dans le vaudou.
A ce stade, je sais où aller et qui est qui, mais pas Lucien. Il lui faut plus d'infos sur le bureau de sureté générale.
** Cela pourrait être intéressant que Lucien écope d'une petite malédiction ou d'un devoir envers les esprits pour ce service.

Coraline regarda Lucien, surprise. Son affolement et ses premières paroles lui rappela l'urgence de la situation... qu'elle avait totalement oubliée, plongée qu'elle était dans ses souvenirs et dans sa haine de Volpino. Elle avait, un instant, totalement oublié Jean... Elle se reprocha sa légèreté puis balaya ce reproche d'un haussement d'épaules.

Lucien ne semblait pas trop savoir quel était ce lieu de justice et de loi. Personellement, elle n'avait connu que le clergé qui prétendit à ce rôle mais si Lucien avait des doutes, c'est qu'il devait exister d'autres pistes... Elle tenta de deviner lesquelles mais elle était si peu au fait des sociétés humaines qu'elle n'imagina rien. Elle remercia le hasard qui les avait fait se rencontrer.

Cependant, Coraline espéra que Daphné répondrait à sa question. Savoir comment il avait été tué la première fois leur serai utile pour savoir comment ils pourraient l'éliminer une seconde fois... "éliminer"... hum... C'était sans doute une ambition trop élevée... Mais le ramener dans les limbes serait déjà une bonne chose.

Sans prévenir, la vieille sorcière piqua le pouce de Lucien avec une petite lame qu'elle venait de sortir de sa robe...Le sang en jaillit comme une petite cascade et coula le long de la main du jeune homme...


- Les lois du sang sont strictes, mon jeune ami et ne tolèrent pas le mensonge...et leur prix est élevé..Le paieras tu ? Car celui qui donne son sang, ne s'appartient plus tout à fait par la suite....

Toujours en transe, elle ne semblait pas avoir entendue la remarque de Coraline

Coraline serra fortement le bras de Lucien mais celui-ci ne réagit pas, trop subjugué par Daphné... Elle le pinça alors fortement pour attirer son attention. Celui-ci la regarda, surpris, et elle lui murmura à l'oreille - bien qu'elle se douta que Daphné l'entendrait de toute manière...

- As-tu bien conscience de ce que tu demandes ? Daphné est quelqu'un en qui j'ai confiance parce que je n'ai rien à craindre. Mais je n'aimerai pas l'avoir en tant qu'ennemie ni lui devoir quelque chose. Elle est différente, elle n'a pas les mêmes valeurs que vous, les humains. C'est de la folie de signer un pact sans avoir lu les termes du contrat... On peut avoir les informations autrement...

Alors même qu'elle disait ces mots, Coraline soupirait intérieurement. Depuis la veille, elle ne cessait de s'inquiéter pour les humains. Cela était fatigant...

Lucien fit un clin d'Oeil à Coraline.
<<Tout va bien.>>

Lucien se sentait bien.

Depuis la mort de de ses parents, un monde terrifiant, dangereux, mais merveilleux s'était fermé à lui...

Cette dette le liait à nouveau à quelque chose d'indéfinissable, mais qui lui avait manqué depuis si longtemps.

Il se sentait complet, à sa place.

<<Ma mère me disait souvent : "ment à tes proches si tu le dois, mais sois toujours loyal avec l'inconnu...".

Je m'acquiterrai de ma dette avec honneur et peut-être même de la prodigalité.>>