Scenario VI Introduction pour Christine et François

[On va enchaîner sans François alors]

Il devait être vers 4 heures du matin lorsque la jeune femme parvint aux portes de la Sureté publique de Strasbourg. Un planton, somnolant sur une feuille, la main tenant encore une plume d'oie, produisait en son faible en respirant.
A ses cotés, une lampe à huile quasiment éteinte laissait transparaître une flamme mourante.

Armand

Le soldat haussa les épaules...

- C'est toi qui vois...HO ! Taulier ! Y'a un blessé ici ! Fais venir le Doc...

La petite trappe coulissa par la porte et le soldat indiqua Armand du doigt

- Il pisse le sang...Je sais que vous vous foutez de nous comme de guigne, mais il va claquer si vous apportez pas un médecin...

La plaquette coulissa à nouveau et des bruits de pas se firent entendre un peu plus tard, alors que la tête d'Armand commençait vraiment à tourner...
Deux gardes apparurent à l'entrée, et laissèrent la place à un homme mince, au visage émacié et au regard bleu, d'une cinquantaine d'années environ...Il s'accroupit près d'Armand et se présenta.

- Je suis le Docteur Kunztern. Où avez vous été blessé ?

-Hé bien vu que j'ai été piétiné par une foule de capes noires qui fuyait, un peu partout... mais principalement au côtes... Si vous aviez vu ce que j'avais vu hier soir, il participe a de drôles de soirée vot' commissaire bouvier vous savez, les messes noires...

Armand cracha a nouveau son lot de sang

-M' enfin moi je suis qu'un pauvre voleur, ma parole n'a que peu d'impotence...

Armand

Le docteur porta la main au front brûlant d'Armand...

- Vous avez de la fièvre, mon ami...Un petit sédatif et vous allez nous décontractez tous ces muscles trop tendus...

Ne laissant pas le blessé le temps de réagir, le docteur lui piqua le bras à l'aide d'une seringue qu'il avait vraisemblablement préparé à l'avance...
La douleur s'évanouit rapidement du ventre d'Armand qui sombra dans un profond sommeil...

- Aidez moi à la sortir de là...Ce gaillard a besoin de soins urgents...A ce que je sache, la prison n'est pas encore un abattoir, si ? fit le médecin d'un air de reproche aux geôliers...

Je toussote pour le réveiller. Si cela ne suffit pas, j'active la sonnette à côté de lui.

- Bonsoir monsieur. Je suis venue pour savoir si un certain François Valentin n'avait pas été pris par vos services et, le cas échéant, payer la caution qui lui permettrait de sortir d'ici.

Armand

Le bruit d'un instrument tombant dans une bassine de fonte réveilla Armand, dont la tête continuait pourtant à tourner furieusement...

- Et voilà, mon vieux....Il était moins une...Tâchez de ne pas raconter n'importe quoi aux forces de l'ordre désormais...

Le docteur essuya son front et ses mains ensanglantées dans une bassin d'étain posé à ses cotés, puis les sécha sur son tablier blanc...

- Reposez vous encore un peu...Je vous ai donné une sérieuse dose de morphine, vous ne devriez pas sentir grand chose avant une heure ou deux..Tâchez de ne pas trop bouger, ça vous évitera de retourner tout de suite en cellule...

Le ventre d'Armand portait une large bande de tissu, recouvrant son estomac, à l'endroit où la balle l'avait percée...
Le lit dans lequel il était installé n'avait rien à voir avec l'horrible couche de sa geôle et un sentiment de bien-être l'avait envahi dès son réveil...
Assurément, il allait mieux..

Christine

L'homme se réveilla en sursaut et observa abasourdi la jeune femme qui se tenait devant lui...

- Qu'est ce...C'est...Mais vous avez vu l'heure ? C'est une plaisanterie ?! Où vous croyez vous ?

Armand obéis au médecin il se dit qu'il était tombé sur une bonne patte...

Ce qui habituellement ne traine pas dans les prisons ...
au bout d'un moment alors qu'il était toujours allongé sur le lit, il se décida tout en restant allongé a raconter son histoire au docteur

-Vous savez doc, moi avant j' était étudiant en antiquité, pour fiancer mes études j'ai du voler 2/3 truc. Et un jour je me suis fait pincer, puis une fois sorti vous savez on plus tellement de choix, soit c'est dormir sous ponts soit on continue a voler, alors du simple petit voleur je suis passé au vol d' antiquités professionnel. Cette fois on m'avais engagé pour récuperer un livre, un shemot, une sorte de bible juive, on m'a dit que je la reconnaitrai facilement... j'aurais du me méfier 5000 francs pour un bouquin il avais anguille sous roche.. Donc je guette les allées et venues chez Von Eggman, enfin les venues surtout car il n' y a eu que ça. on aurais dit qu'il avais invité la moitié de la France... qui donnais tous un mot de passe a l'entrée ce mot de passe je crois que c'était... In Oculus Credo, Enfin d'après ce que j'ai pus comprendre alors que je guettais... Plus tard dans la soirée je me retrouve a passer par le balcon, un énergumène complètement saoul, me suis et dame plus tard... d'ailleurs elle a réussi a se sauver, Elle. Mais bon c'est pas le plus importent, le plus importent c'est qu'il a truc bizarre qui se passe chez le docteur Von Eggman, j'ai entendu un type parler de cérémonie, de maitre et de sacrifice... Certainement une organisation secrète...

Il marqua une pose...

-Doc, ça vous intéresse 1000 françs ?

Je fronce des sourcils.

- Oui, je sais l'heure qu'il est. Mais je sais aussi que la sûreté est sensé nous protéger chaque heure du jour et de la nuit. Je me suis donc dit que je pouvais passer au plus tôt qu'il m'était possible. C'est à dire maintenant.

Armand

Le docteur afficha un visage de marbre à l'énoncé des dires d'Armand. Impossible de savoir ce qu'il pensait à l'instant présent.


- Écoutez...Vous êtes encore sous l'effet de la morphine...Je pense que vos réceptions cognitives ne sont pas aux meilleurs d'elles mêmes et que vous risquez de confondre les rêves que vous avez pu avoir lors de votre petit coma et la réalité de votre réveil...Le sédatif produit souvent un effet similaire...
Je sais que votre histoire ne doit pas être facile, comme celle de beaucoup d'autre hères ici, mais tâchez de vous reposer. Je n'ai pas envie qu'on vous traîne chez les aliénés, croyez moi...

Christine

L'homme sorti une montre à gousset qu'il pointa vers Christine...

- Quatre heures trente-cinq ? Vous appelez ça un peu plus tôt !? Nom d'un chien, vous ne manquez pas de souffle...

Se leva de son siège en bois, qui glissa sur le parquet, il parcouru d'un pas pesant un nombre impressionnant de dossier débordant de feuilles soigneusement remplies de nombreux caractères tracés d'une plume impeccable...

- Mmm...Voyons...Valentier, vous m'avez dit ? Mmm..Val...Valentin...J'ai un Valentin François...Dîtes donc, votre loustic n'est pas un tendre...Ca m'étonnerait qu'une caution suffise : agression d'un membre de la Sûreté, coups et blessure, usage d'une arme à feu, vol avec effraction...C'est un apache ! M'est avis qu'il va partir pour Cayenne s'il ne passe pas sur l'échafaud...Je suis désolé, Mademoiselle...Mais là, je ne peux rien faire...

Grand sourire à l'empoté de service.

- Il y a toujours un moyen de s'arranger, et je suis sûre qu'il y a erreur. Je le connais bien, c'est un ami, il ne ferait pas de mal à une mouche. En aurait-il eu envie, il n'en aurait pas le force, le pauvre est opiuman. Il faudrait plutôt l'envoyé en asile qu'à Cayennes. Je suis prête à payer très cher pour qu'il puisse sortir en attendant son jugement.

Qu'il comprenne la dernière phrase comme il le veut, ça m'est égal. Valentin - ou son père, ce qui est pareil - me remboursera.

Christine

- Seriez vous en train de me corrompre, mademoiselle ? fit l'homme d'un ton suspicieux... Je vais être franc avec vous : même si j'acceptais votre don, je ne vous serais d'aucun secours. Je tiens juste les registres et je n'ai absolument aucune responsabilité...
Maintenant, et sauf votre respect, j'aimerais que vous quittiez ces lieux avant que je ne considère que vous tentiez à l'instant d'acheter frauduleusement les services d'un agent de police.

Visiblement, l'homme balbutiait en parlant, signe qu'il n'était pas habitué à ce genre de discussion et qu'il ne savait vraiment pas à quoi s'en tenir.

Armand

Le docteur termina de se laver les mains et plia ses affaires. Il écouta Armand avec une certaine douceur pathétique dans les yeux et soupira

- Mon ami, je suis médecin à Strasbourg depuis plus de huit ans, dont sept au service de cet établissement pénitentiaire.
Des histoires et des suppliques pour être libéré, j'en ai entendu plus qu'il ne m'en faut pour écrire un livre. Un homme m'a même proposé mon poids en or si je laissais malencontreusement ouverte la porte de l'infirmerie....
Je dois vous dire une chose : je suis médecin. Mon statut social me permet non seulement de vivre confortablement, mais me donne droit à un certain respect de la part de mes concitoyens. Ce respect, je le dois à ma fonction et au fait que je me sois attaché au respect de l'homme quel que soit sa condition...Je n'aime pas la manière dont on traite les prisonniers ici, mais cela ne m'empêche pas de respecter la loi que j'ai juré de servir, tant qu'elle ne va pas à l'encontre de mes principes.
Je regrette, mais tout ce que je peux vous souhaiter, c'est bonne chance.

-merci, doc...

Pendent que le docteur était de dos Armand prit un bocal de Chloroforme qui traînait et le fit respirer au docteur a travers un tissu, il lavera le rouge de ces cheveux et de sa barbiche a l'eau et s'habillera avec les vêtements du docteur et mettra les seins dans la mallette du docteur qu'il aura vidée de son contenu il plaçera le docteur dans un lit bien bordé tout en vérifiant que le docteur ne se réveille pas avant qu'il ait fini puis il partira par le couloir...

Tant pis, il est trop bête...

- Bien. Alors je veux le nom du responsable de l'enquête, et savoir à partir de quelle heure je peux le rencontrer ici, dis-je d'un ton qui se veut aimable pour adoucir le "je veux" naturellement sorti de mes lèvres.

Le médecin s'agita à peine lorsque le chiffon imbibé lui parvint au niveau du nez et s'effondra au sol...
Vissant le haut de forme sur sa tête et remontant le col du manteau, le cambrioleur se dirigea vers la sortie de la prison...
Un garde somnolent se réveilla brutalement...

- Mmm...Vous avez fini avec lui Docteur ? On peut le remettre en cellule ou on met quelqu'un devant la porte ?

Christine

Le planton lissa ses moustaches d'un air résigné et soupira

- Il s'agit du commissaire Bouvier...Il sera au bureau dès six heures trente, soit dans quelques temps seulement. Vous pouvez toujours l'attendre ici si vous le désirez...

Je regarde d'un air dédaigneux les fauteuils inconfortables en me disant qu'attendre c'est se mettre en situation d'infériorité.

- Non, merci, mais je serai là à l'heure !

Cela dit, je quitte le commissariat et m'occupe en promenade jusqu'à ce que les clochers des églises m'indiquent la bonne heure... Alors, à ce moment-là seulement, je retourne au commissariat pour demander le "commissaire bouvier".

[décidément... mes persos d'Acheron devraient élire domicile dans les commissariat. Le prochaine fois, juré, je joue un flic ! ]

Armand essaya d'imiter la voix du docteur tout en se cachant le visage

-il est gravement blessé, on ne peut pas le ramener en cellule mettez un garde devant la porte, de plus il est atteint d'une maladie anodine mais contagieuse... je vous déconseille fortement d'entrer... Sur cela bonsoir.

Armand essaie de se diriger vers la sortie... si je vois christine je m'en vais lui parler...

Armand

- Bon sang ! Une maladie contagieuse ?! Vous croyez que nous pouvons le garder dans ces ...

Mais le cambrioleur avait déjà franchit les portes de fer qui le séparaient de la liberté, pour se retrouver dans les rues de Strasbourg, faiblement éclairées par les becs à gaz...

Christine

Christine s'était assoupi en attendant le commissaire, et fût réveillée par l'arrivée bruyante de deux sergents de ville amenant un mendiant à l'odeur douteuse qui les agonissait d'injures...Passant devant la jeune femme, il s'excusa brièvement avant de reprendre son flot d'obscénités à voix basse...
Il devait être six heures environ lorsque la silhouette bonhomme de Bouvier , engoncé dans un élégants manteau et surmonté d'un chapeau claque fit son apparition....

- Ha ! Commissaire ! Cette jeune demoiselle demande à vous voir...Elle a tenu à attendre ici...

- Et bien, Gremetz, quelle galanterie...Faire attendre une jeune femme sur un banc sans même lui proposer quelque chose à boire... grommela Bouvier en s'approchant de Christine et retirant son chapeau pour lui donner le baise-main

- Je suis le commissaire Bouvier. Qu'est ce qui me vaut l'honneur d'avoir fait attendre une aussi jolie personne...Si j'avais su, j'aurais pris le service plus tôt, croyez moi...

Pendant ce temps là, François avait assisté à la sortie d'Armand sur une civiere. Demeuré seul avec le soldat, il ré-engagea la conversation :
"-La Crimée, dites vous. J'ai vaguement entendu parler des intérêts de grandes nations pour contrôler ce détroit... Mais je ne me suis guère plus intéressé a l'histoire, j'étais ... Pris par mes affaires, a Paris..."

[Compte tenu de ma longue absence, Passeur pourrait peut être me rencarder en résumé sur ce que le soldat raconte a François ? Histoire de pas embourber le rythme des autres]

Heureuse de parler -enfin !- à quelqu'un de civiliser, je me lève et tends ma main avec gràce. Avec un sourire contrit et un regard triste, j'explique :

- Un ami à moi a été pris de manière tout à fait improbable dans vos filets cette nuit. L'aventure, il nous l'expliquera, est à coup sûr rocambolesque. Je suis venue ici payer sa caution, pour qu'il puisse profiter d'un air moins vicié que celui des cellules de prison. Le pauvre est de santé fragile, il n'y survivrait pas longtemps... Je suis très inquiète pour lui, je me sens un peu responsable de lui, vous savez ?

Je papillonne des cils comme si j'essayais d'empêcher une larme de couler.

Armand

[Personne n'a été averti de ton évasion, tu as donc un peu de temps devant toi, et peux même te reposer.]

L'enfant empoche la pièce avec un sourire malicieux et hoche la tête...

- Dix francs ! Ca alors ! Pour ça, je peux même jeter des oeufs pourris sur sa bicoque, m'sieur...J'passerais vous voir au café du commerce, à neuf heures pour vous dire c'que j'ai vu !

Christine

Une fois installé dans le bureau cossu, le commissaire lisse sa moustache méticuleusement en écoutant le récit de Christine

- Je vois, je vois..mm..et quel est le nom de ce jeune homme ? Il n'est bien sûr pas de notre intérêt de garder une personne fragile dans un établissement pénitentiaire. Toutefois, je tiens à vous prévenir, s'il a fait des dégâts, il risque de faire un séjour chez les aliénés...
S'il est sous l'influence de stupéfiants, il risque également une indemnité forfaitaire.
Évidemment nous tâcherons de faire au mieux selon le cas...
Alors, comment s'appelle t-il ?

J'ai un mince sourire, plein de "naïve" espérance.

- François Valentin, Commissaire. C'est son nom.

Armand savait que malgré ses cheveux lavé ses vêtements allais vite le trahir il alla acheter d'autre vêtements plus classiques puis irait changer de coupe de cheveux avant de se retrouver au café du commerce, en principe devrait augmenter ces chance de rester libre...

Le commissaire cessa un instant de lisser sa moustache, puis hocha la tête

- François Valentin, n'est ce pas ? Je connais le gaillard oui, parce que c'est mo-même qui ai participé à son arrestation. Il ne s'agit pas de caprice d'enfants, mademoiselle, il s'agit de meurtre. De meurtres avec préméditation...Car sachez une chose : votre ami n'était pas seul.

Le regard de Bouvier se fît de plus en plus pressant sur la jeune femme, comme celui du tigre jouant quelques instants avec sa proie

- Ses complices étaient au nombre de TROIS, très exactement...Nous en retenons un autre en geôle. N'en reste qu'un seul en cavale...

Armand

Le gamin semblait être en avance sur le rendez-vous et portait les marques irréfutables d'une orgie sucrée autours de sa bouche rougie des restes d'une défunte confiture à base sans doute de fruits rouges...

- M'sieur...On a joué autours de la maison de vot' type, le chauve bizarre... Y'a eu du chambard, j'vous l'dis...Hop, il a mis des caisses...Toute la mâtinée, des caisses et des caisses...Des grosses, on aurait pu être deux dedans...Comme s'il déménageait...
On a voulu regarder où s'qui partait, mais le cocher nous a botté le derche...
Apparement, il voulait aller chez les boches, mais le cocher l'était pas d'accord, alors y y'a filé des pièces...On a déchiré une étiquette de malle et pis j'ai mis de la crotte dans une valise pour rire...

Le petit être tendit au cambrioleur un morceau de papier déchiré indiquant partiellement la destination des malles

Citation :

M.Von Eggman
Schloss Wogelwalt
Schwarzwald

Königreich Preußen

Je sens une sueur froids parcourir ma nuque mais je ne cille pas et reste naturelle.

- Je ne comprends pas de quoi vous parlez. Jamais François ne participerait à un coup monté, ni ne tuerait qui que ce soit. C'est un agneau. Crétin, certes, mais un agneau. Peut-être s'est-il laissé embarqué dans un mauvais délire ? Je n'ose songer qu'il ait pu tuer qui que ce soit !